Comme lors des foursomes de samedi matin, Américaines et Européennes se sont séparées sur un match nul 2-2 dans les fourballs de l’après-midi. En tête avec un score de 10-6, le team USA n’est plus très loin de récupérer le trophée qui lui échappe depuis trois éditions. A moins que…
L’esprit de Medinah, le fameux miracle des Européens à la Ryder Cup 2012, va-t-il planer au-dessus de Gainesville (Virginie) ce dimanche ? Il y a douze ans, les hommes de José Maria Olazabal étaient en effet menés 10 à 6 à l’issue des doubles. Lors d’un dimanche d’anthologie, ils avaient pourtant réussi l’exploit d’engranger 8,5 points lors des simples avant de coiffer sur le fil les Américains du capitaine Davis Love III, 14,5 points à 13,5 points.
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Les protégées de la Norvégienne Suzann Pettersen auront-elles les ressources nécessaires pour inverser la tendance ? Elle pourront pour cela prendre en exemple cette même équipe américaine menée sur un tel score en 2015 en Allemagne à l’aube des simples avant de combler son retard le dimanche avec 8,5 points pris et l’emporter 14,5 à 13,5. Donc oui, c’est possible !
The first match of the afternoon is off and Megan Khang is HYPED 💯
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— LPGA (@LPGA) September 14, 2024
Le match 1 opposant les Américaines Alison Lee et Megan Khang aux Suédoises Anna Nordqvist et Madelene Sagstrom a rapidement tourné à la folie douce avec dès le trou n°2 un eagle venue d’ailleurs de Lee (voir vidéo), permettant à la team USA de prendre l’avantage 1 up. Une avance qui va accroitre au 7 avec un birdie de Khang – qui avait demandé l’aide du public chauffé à blanc sur le tee du 1 – puis au 8 grâce à sa partenaire. Les Scandinaves revenaient néanmoins à 2 down au 10 avant très certainement le tournant de cette partie sur le par 4 du 11.
Nordqvist pensait en effet avoir inversé la tendance sur un sublime putt pour birdie à plus de six mètres de la cible mais Khang, quasiment à la même distance, en faisait autant après que sa balle soit restée en équilibre durant plus de dix secondes avant de tomber dans le trou. Putt accordé par l’arbitre qui offrait ici une nouvelle dynamique aux Américaines, réussissant un eagle au 14 (encore par Khang) puis un birdie salvateur au 15, suffisant pour remporter le match 4&3.
Dans le match 2, la paire Céline Boutier-Linn Grant est, elle, restée impuissante face à la maestria du duo Andrea Lee-Rose Zhang, en tête dès le premier trou avant de creuser un écart définitif sur les premiers obstacles du retour, passant de 3 up au 10 à 5 up au 13. La faute en grande partie à une réussite insolente de Rose Zhang putter en mains (trois birdies du 10 au 13) et à une déroute des Européennes dans ce secteur de jeu (un seul birdie pour Boutier ainsi que pour Grant sur les 9 trous de l’aller).
Assurées de ne plus perdre le match au départ du 14 avec un confortable 5 up, les Américaines ont finalement plié l’affaire quelques minutes plus tard sur ce par 5, une fois encore sur un putt laser de Zhang pour eagle, infligeant du même coup un très lourd 6&4 à leurs adversaires. C’est la deuxième défaite en trois matches pour la Française, pas franchement aidée par sa partenaire de jeu qui aligne un troisième revers en trois départs…
Pedersen, le maillon fort européen
Heureusement pour l’Europe, les deux derniers matches ont été bien plus disputés. Et donc bien plus indécis. Dans le match 3, la paire Ciganda-Pedersen a longtemps été menée au score (2 down puis 1 down après six trous) avant de revenir square au 7 et de prendre l’avantage 1 up au 13 face au duo Ewing-Thompson puis 2 up à la sortie du 15 avant un birdie de Lexi Thompson sur le par 3 du 16 permettant aux Américaines de revenir 1 down. C’était sans compter sur la Danoise Emily Pedersen, l’un des meilleurs éléments de l’équipe de Suzann Pettersen, deux victoires et quatre matches, auteure d’un coup de fer énorme sur le 17 pour coller sa balle au mat pour un birdie donné, offrant du même coup la victoire 2&1.
Le match 4 est, pour sa part, allé jusqu’au 18, les Anglaises Charley Hull et Georgia Hall, alors 2 up, manquant l’occasion de sceller la rencontre au 17 par la faute d’un putt tout en contrôle d’Allisen Corpuz. Il a donc fallu que les Britanniques, jamais menées dans leur duel avec les Américaines Vu et Corpuz, placent leur balle respective à moins de trois mètres du drapeau, suffisant à l’arrivée pour l’emporter 2 up et de redonner un soupçon d’espoir au Vieux Continent avant les simples de dimanche. Mais la tâche s’annonce néanmoins particulièrement ardue !
Photo : Gregory Shamus / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP