La première star de cet Amundi Evian Championship est bien entendu le tracé de l’Evian Resort Golf Club. Décryptage de ce parcours étroit et ses greens tortueux avec le caddie Alex Bettan et les Françaises Céline Herbin et Perrine Delacour.
Nathan CARDET à Évian
« C’est un tracé qui s’apprivoise avec le temps, il faut être intelligent et patient pour se créer des opportunités », décrit Perrine Delacour. « Il est très complet, il n’y a pas un compartiment du jeu que l’on peut négliger, il faut être très bien au drive, sur les coups de fer aussi » appuie Céline Herbin.
Il est vrai que ce parcours de l’Evian Resort Golf Club est avant tout étroit du départ avec des fairways d’une largeur en moyenne d’une vingtaine de mètres, sans être très long pour autant. « La principale difficulté, ce sont les élévations, souligne le caddie Alex Bettan. On est un coup en montée, puis en descente. En fait, on n’a jamais les pieds à plat et c’est ce qui rend difficile les coups de fer vers le green. Évian, c’est un peu comme Augusta pour les garçons. »
Des greens diaboliques
Une des particularités de ce par 71 de 5 969 mètres, c’est aussi ses greens avec de nombreux plateaux et bosses. Pas besoin de se baisser pour voir les pentes diaboliques et très marquées sur chaque trou. « Il y a des coups, il faut mettre la balle à un mètre près, le résultat peut avoir 15 ou 20 mètres de différence à la fin sur le green, confirme Céline Herbin. C’est assez exigeant et si on n’est pas précise sur le long jeu, on peut avoir des putts très compliqués. »
« Je suis d’accord avec cette analyse. Après le parcours on le connaît, les drapeaux sont tous les ans au même endroit, valide Axel Bettan, le caddie de la Chinoise Yu Liu. Il y a des endroits où il faut rater, pas à d’autres. Par exemple au 1, si le drapeau est court à droite, il ne faut absolument pas louper à droite, le chip est très dur et il faut accepter le bogey. Donc en soi, oui on peut se retrouver à 15 mètres, mais c’est aussi peut-être qu’on n’a pas joué la bonne zone. Les joueuses ont souvent 10/15m² pour placer la balle, l’écart de distance dans le résultat vient souvent d’un coup approximatif. »
Des trous à birdies, pas tous
Ce 18 trous propose tout de même plusieurs opportunités. Les quatre pars 5 (7, 9 15 et 18) sont évidemment de belles occasions de faire baisser le score. « Il y a des trous qu’on doit entre guillemets absolument optimiser parce qu’on va avoir des petits clubs et souvent les drapeaux sont accessibles, poursuit celui qui a remporté le Women’s British Open 2017 sur le sac de la Sud-Coréenne In-Kyung Kim. Je pense au 3 et au 7. Au 9, on peut même faire eagle. Sur le retour, il y en a un peu moins, peut-être le 18. À l’inverse, le 4 est compliqué, le deuxième coup est long dans la pente, donc ce n’est pas évident. Le 16 est extrêmement difficile à appréhender parce que le green est peu profond. » En effet, ce par 3 bordé par l’eau sera l’un des facteurs X dans les derniers moments de cet Amundi Evian Championship.