Le patron du DP World Tour, Keith Pelley (photo), allié du PGA Tour, annonce officiellement ce vendredi un lot de sanctions aux joueurs ayant pris part aux LIV Golf Invitational Series. Ils seront interdits de s’aligner sur les épreuves co-sanctionnées avec le Circuit US et écoperont d’une amende de 100 000 Livres Sterling.
Les rebelles ayant choisi de s’engager sur le circuit LIV Golf des Saoudiens et de se ranger du côté de Greg Norman ne pourront pas dire qu’ils n’avaient pas été prévenus. Même si Keith Pelley a repoussé sa décision au maximum, il a donc été obligé de s’aligner sur son allié d’outre atlantique et d’officialiser une liste de sanctions ce vendredi 24 juin 2022.
Le Scottish Open se referme sur les dissidents
Dans un communiqué publié en fin de matinée, le DP World Tour explique « que les membres qui ont enfreint les règlements du Tour et participé à un événement du Golf LIV au Centurion Club du 9 au 11 juin, bien qu’ils n’aient pas reçu de décharge pour permettre de le faire » ont été notifiés des sanctions suivantes :
Ils écopent d’une amende de 100 000 Livres Sterling (116 647 euros).
Ils sont suspendus de participation aux tournois du Genesis Scottish Open (7-10 juillet), un des cinq Rolex Series (8 millions de dollars de dotation) au calendrier 2022, du Barbasol Championship (7-10 juillet) et du Barracuda Championship (14-17 juillet), épreuves co-sanctionnées avec le PGA Tour.
Le communiqué précise également que la participation à un ou plusieurs tournois conflictuels (ceux au calendrier du LIV Golf en frontal d’un événement du DP World Tour) sans la libération requise peut entraîner des sanctions supplémentaires.
« Leurs actions ne sont pas justes »
« Chaque action que quelqu’un entreprend dans la vie a une conséquence et ce n’est pas différent dans le sport professionnel, signale Keith Pelley. Surtout si une personne choisit d’enfreindre les règles. C’est ce qui s’est passé ici avec plusieurs de nos membres. »
« De nombreux membres à qui j’ai parlé ces dernières semaines ont exprimé le point de vue que ceux qui ont choisi cette voie les ont, non seulement manqués de respect à eux et à notre Tour, mais aussi à l’écosystème méritocratique du golf professionnel qui été le fondement de notre jeu au cours de la dernière moitié d’un siècle et qui sera également le fondement sur lequel nous bâtirons les 50 prochaines années. »
« Leurs actions ne sont pas juste pour la majorité de nos membres et minent le Tour, c’est pourquoi nous prenons les mesures que nous avons annoncées aujourd’hui. »
Ian Poulter et Sergio García, qui avaient manifesté le désir de participer au Genesis Scottish Open, seront donc privés de cette opportunité à une semaine du 150e The Open à St Andrews.
Toutefois, même en l’absence des joueurs de LIV Golf, le champ de joueurs du tournoi, organisé du 7 au 10 juillet au Renaissance Golf Club, est particulièrement relevé.
Quid de la Ryder Cup 2023 ?
Keith Pelley se donnera encore un peu de temps pour statuer notamment dans la perspective de la Ryder Cup 2023. Il se murmure également que les principaux sponsors du circuit européen, au premier rang desquels la société DP World, ne sont pas favorable à l’emploi d’une suspension longue durée.
Au-delà des considérations économiques qui lieraient le sponsor titre du circuit avec le Royaume d’Arabie saoudite, DPW ne verrait pas d’un bon œil d’être privé d’une grande et belle exposition en raison de l’absence de joueurs à forte valeur ajoutée médiatique.
Des sélections amputées
Chez les Américains, les sélections de la prochaine Presidents Cup et de la Ryder Cup ne s’annoncent pas simples avec la mise hors jeu de Dustin Johnson, Bryson DeChambeau, Patrick Reed et Brooks Koepka. Cela signifie déjà que quatre membres de l’équipe américaine de la Ryder Cup, défaite en 2018, et trois de l’équipe victorieuse en 2021 seront, à l’heure où ces lignes sont écrites, absents de la prochaine édition à Rome.
Photo © Richard Heathcote/Getty Images