Malgré cet accord « historique » avec le Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite, la position de Jay Monahan, le patron du PGA Tour, s’est clairement fragilisée. Surtout vis-à-vis des joueurs, qui n’ont pas été consultés avant l’annonce officielle. Tensions !
L.V.
La conférence de presse de Rory McIlroy en marge du RBC Canadian Open fut l’un des moments les plus attendus, quelques heures seulement après l’annonce d’une fusion entre le PGA Tour, le DP World Tour et le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite.
Un accord qui a clairement surpris la quasi-totalité du monde professionnel, à commencer par les acteurs principaux : les joueurs. Et plus particulièrement ceux évoluant sur le PGA Tour. Ceux qui sont justement restés fidèles au circuit dirigé par Jay Monahan, alors que certains d’entre eux avaient refusé des ponts d’or pour rejoindre le Tour « dissident » créé en juin 2022 par Greg Norman et soutenu à coups de millions de dollars par le… PIF !
Woods et McIlroy pas prévenus…
Venu s’expliquer devant une délégation de joueurs ce mardi 6 juin à Toronto (Ontario), hôte de ce même RBC Canadian Open, Jay Monahan n’a clairement pas été accueilli par les vivats de la foule. Bien au contraire. Johnson Wagner, présent à cette réunion, a déclaré à Golf Channel que « la colère était palpable. Et elle était quasiment unanime » à l’encontre du patron du PGA Tour. Un vent de révolte qui s’est même traduit par une standing ovation et des applaudissements appelant Monahan à… démissionner !
Faisant profil bas mais assumant totalement sa fonction, Monahan a également avoué durant ce face-à-face visiblement tendu que Rory McIlroy et Tiger Woods, certainement les deux plus grands défenseurs du PGA Tour face à l’émergence du LIV Golf, n’avaient pas été consultés ni prévenus avant que cette fusion ne soit officialisée en début de matinée aux Etats-Unis ce 6 juin 2023. Il semblerait d’ailleurs que Greg Norman l’ait été tout autant. 1-1 la balle au centre ?
Regagner la confiance des joueurs ? Pas simple !
« J’accepte les critiques, a ensuite soufflé Monahan devant les médias. Je reconnais que les gens vont me traiter d’hypocrite. Mais les circonstances changent. Et nous pensons que c’est un bon accord… »
Photo : Gregory Shamus / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP