Le jeune amateur ukrainien Lev Grinberg, en cours de naturalisation française, a parfaitement débuté son FedEx Open de France avec une carte de 66 (-5) qui lui permet de terminer 1er Tricolore après 18 trous, à un détail près… il n’est pas encore Français !
Encore amateur, le jeune Ukrainien Lev Grinberg a réussi un magnifique premier tour du FedEx Open de France avec une carte de 66 (-5) ! À bientôt 17 ans, le pensionnaire du centre d’Entraînement du Golf National a parfaitement respecté son plan de jeu avec un certain talent. « Mon plan de jeu a bien marché et j’ai fait le plein de confiance pour demain », expliquait-il en anglais après sa partie.
j’ai la chance de jouer à domicile puisque je n’ai même pas besoin de quitter le golf pour aller à ma chambre
Lev Grinberg
Sur un parcours de l’Albatros qu’il connaît comme sa poche puisqu’il réside au Golf National, le protégé de Kenny Le Sager a su s’adapter aux conditions particulièrement humides du parcours. « C’était mon meilleur tour ici. C’est la 2e fois que je le joue en compétition, mais je n’avais jamais joué aussi bien. Le parcours est bien plus facile quand il est humide. C’est tout de même un peu plus difficile dans le rough. Mais c’est globalement beaucoup plus facile quand le parcours est mou, surtout les greens. J’ai mis de bons putts au 8 et au 15 pour birdie. Mon grand jeu était bon aussi et mon plan de jeu était parfait. Et c’est vrai que j’ai la chance de jouer à domicile puisque je n’ai même pas besoin de quitter le golf pour aller à ma chambre. »
A classy opening round from 16-year-old Lev Grinberg 👏#FedExOpenDeFrance
— DP World Tour (@DPWorldTour) October 10, 2024
Kenny Le Sager à la baguette
Une éclosion qui est en partie dû au travail accompli avec Kenny Le Sager, entraîneur du Centre de Performance, qui se façonne depuis un an et demi. « Ça fait 3 ans que je le côtoie puisqu’il fait les mêmes tournois que Hugo Le Goff (NDLR : auteur d’un bon -1 en ouverture de l’Open de France). Hugo m’en a pas mal parlé. Lev vivait alors en Belgique. Je savais qu’il voulait venir en France. Il est venu s’entraîner deux fois une semaine avec nous avant d’intégrer le centre. C’est à ce moment-là que je l’ai vraiment découvert. Il y a à peu près 18 mois. Il a beaucoup progressé depuis. Et il a aussi appris la vie de sportif de haut niveau. Avec tout ce que ça implique d’investissement personnel. Ce mélange de discipline et d’ambition peut l’emmener loin. Il commence à récolter les fruits de son travail depuis mi-mai. »
Une naturalisation en cours…
Forcément chamboulé par la situation en Ukraine, le jeune Lindberg attend sa naturalisation française, tout en prenant régulièrement des cours de français, avant de partir effectuer ses études universitaires aux États-Unis. « Il est effectivement prévu qu’il soit naturalisé français. Mais là, je ne maîtrise pas du tout. Je sais juste que c’est en cours, rappelait Kenny Le Sager. Il devrait ensuite partir à l’université aux États-Unis en 2026, tout comme Hugo Le Goff, Oscar Couillau et Callixte Alzas. »
Une destinée en partie donc suspendue à la décision politique de naturaliser ou non Lev Lindberg. L’accolade de Pascal Grizot à son jeune protégé juste après sa partie montre en tout cas que les instances de la FFGolf suivent ce dossier de très près. Et on connaît la persévérance du Président de la FFG…