Très apprécié des fans Outre-Manche, Andrew « Beef » Johnston a admis qu’il aurait bien du mal à ne pas accepter une offre de LIV Golf si celle-ci se présentait à lui.
Invité du podcast Stirkers and Radar, l’Anglais Andrew Johnston a fait le point sur sa blessure au pouce qui le tient toujours éloigné de la compétition.
“Beef” n’a pas joué sur le DP World Tour depuis le Masters du Portugal en novembre dernier et par conséquent se retrouve classé 370e dans la hiérarchie mondial.
Le vainqueur de l’Open d’Espagne à Valderrama en 2016 a reconnu que son état physique commençait à lui peser et qu’il lui serait difficile de ne pas accepter une offre du circuit polémique soutenu par le Fonds d’Investissement Public d’Arabie saoudite si on lui soumettait, même si son rêve demeure de jouer la Ryder Cup.
«Je suis absent depuis un an. Si l’on vous offre 10 millions de livres, comment faire pour refuser ?» explique Andrew Johnston.
«Je prendrais le temps d’y réfléchir sérieusement car cela pourrait changer ma vie et mon avenir. Cela dépend de vos valeurs et de la raison pour laquelle vous jouez au golf. Je réfléchirais sérieusement mais je ne dis pas que j’irai.»
Sport ou argent il faut choisir
Outre l’aspect financier, Johnston reconnait qu’il devra se poser les bonnes questions. Celles auxquelles la plupart des joueurs ayant accepté de rejoindre le circuit polémique ou pas ont du répondre et qui concernent leurs ambitions sportives.
Je vais jouer des majeurs et des Ryder Cups, car rien ne remplace ces expériences. Ça ne s’achète pas.
«Financièrement, c’est génial, mais c’est la seule raison pour laquelle vous franchissez le pas. Après si vous réfléchissez aux raisons pour lesquelles vous jouez au golf, c’est là que cela devient très difficile pour quelqu’un comme moi, parce que vous réalisez que plus jamais vous ne jouerez un autre majeur.»
8e de The Open en 2016 à Troon l’année de la victoire d’Henrik Stenson, “Beef” se voit en effet mal renoncer à ce type de frissons.
« Les expériences que j’ai vécues dans certains tournois du grand chelem ont été incroyables. Quand vous allez jouer The Open ou aux États-Unis, c’est fou et ce sont des souvenirs qui restent graver à jamais.»
«Si je suis en forme et que je ne suis pas blessé au cours des 10 prochaines années, je vais jouer des majeurs et des Ryder Cups, espérons-le, car rien ne remplace ces expériences. Ça ne s’achète pas.»