Au terme d’un dernier tour à rebondissement, Lydia Ko a décroché son troisième titre en Majeur ce dimanche à St Andrews. Ce succès glané grâce à un birdie au 18 arrive deux semaines après sa médaille d’or olympique.
Quel est votre sentiment après avoir remporté votre troisième majeur ?
Lydia Ko Les dernières semaines ont été folles. Quelque chose de trop beau pour être vrai s’est produit, et honnêtement, je ne pensais pas que cela pouvait être mieux qu’après les JO, mais me voilà vainqueur de l’AIG Women’s Open. Le fait d’être ici, sur le Old Course de St Andrews, rend les choses encore plus spéciales. J’ai adoré jouer sur ce parcours cette semaine. De nombreux membres de ma famille m’accompagnaient. J’ai joué ici quand j’avais 16 ans, en 2013. Maintenant que je suis un peu plus âgée et, je l’espère, un peu plus sage, je réalise à quel point ce parcours est un endroit historique et spécial. Je suis sur un nuage.
Quand vous quittez le départ du 16, vous avez un déficit de deux coups. Que vous êtes-vous dit ?
Oui mais j’ai vu avant mon putt pour par au 16 que j’étais à égalité (Nelly Korda a concédé un double au même moment). Je me suis dit que je ne pouvais plus continuer à faire des erreurs et j’ai rentré mon putt. Ensuite, mon objectif était de faire le par au 17 et birdie au 18 parce que je voulais absolument réussir un birdie au 18, un point c’est tout, peu importe la situation. Juste avant mon deuxième coup sur le 18, j’ai quand même réalisé que j’étais à égalité, et je savais que les filles qui arrivaient après allaient avoir une chance de faire un birdie sur le 18. Je voulais me donner une chance. J’ai accompli et réalisé tous mes petits objectifs, et je pense que cela m’a permis de me concentrer un peu plus sur ce qui se trouvait juste devant moi au lieu de me demander si j’allais gagner ou non.
Je me suis toujours dit que j’avais beaucoup de chance d’être déjà une double vainqueur en majeur.
Pensiez-vous un jour gagner l’AIG Women’s Open ?
Je ne pensais vraiment pas que mon troisième majeur viendrait au British Open. Contrairement à d’autres tournois, je me suis beaucoup amusée cette semaine et j’ai vraiment pris du plaisir. Parfois, quand je faisais un mauvais coup, je riais parce que c’est tout ce que je pouvais faire à ce moment-là. J’essayais juste de sauver le par à partir de où j’étais. Je pense que j’ai eu une vision différente sur la façon dont j’ai joué ce parcours. D’habitude, s’il y avait autant de vent, je me serais plainte des tee-times, du vent ou de tout le reste.
Ces dernières années, vous avez été très honnête au sujet de vos hauts et de vos bas. Avez-vous eu du mal à attendre le troisième titre en Majeur ?
J’ai l’impression que c’était il y a si longtemps ma victoire à l’ANA Inspiration (2016). Le seul souvenir que j’ai c’est d’avoir sauté dans l’étang et de m’être tenue le nez en plongeon parce que je ne voulais pas avoir de l’eau dans le nez. C’est à peu près tout. J’ai eu mon lot de hauts et de bas entre 2015 et 2024. Il s’est passé beaucoup de choses. Quand tout va bien, il est difficile de penser aux moments où l’on ne joue pas bien, parce que tout ce que l’on fait, c’est profiter de l’instant présent. À l’inverse, quand les choses ne vont pas bien, on a l’impression qu’on en sortira jamais. J’ai été dans ces deux positions. Mais je me suis toujours dit que j’avais beaucoup de chance d’être déjà double vainqueur en majeur.
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— LPGA (@LPGA) August 25, 2024
En quoi votre médaille d’or, l’entrée au Hall of Fame et ce titre changent vos perpectives d’avenir ?
Ces trois dernières semaines ont été un véritable tourbillon. C’est fou d’entrer au Hall of Fame en remportant la médaille d’or. Ce sont des choses que je n’aurais jamais pu imaginer parce qu’elles étaient trop belles pour être vraies. Puis gagner ici, là où Stacy Lewis a gagné, c’est quelque chose de très spécial car elle m’a toujours aidée. J’ai l’impression de suivre les traces de quelqu’un que je respecte beaucoup. Je ne pense pas qu’il y ait un mot assez fort dans le dictionnaire pour exprimer ce qui vient de se passer.
Un jour, quelqu’un m’a mis les choses en perspective. Il m’a dit d’essayer de considérer mon entrée au Hall of Fame comme une étape sur le chemin de ma destination finale, et non comme ma destination finale. Pendant un certain temps, c’était mon objectif. Je pense qu’après avoir entendu cela, j’ai mis les choses en perspective en me disant, ce n’est pas comme si j’allais entrer au Hall of Fame et dire : « Au revoir, le golf ». J’ai toujours l’intention de jouer.
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