Après les joueurs ce fut au tour du secrétaire général du R&A Martin Slumbers de se présenter en conférence de presse. Un rendez-vous annuel qu’il lui a permis de faire le point sur les différents sujets brulants qui ont animé la planète golf ces derniers mois.
Dans son introduction Martin Slumbers a expliqué qu’il était en mesure de donner son point de vue sur différentes affaires en cours mais qu’il ne maitrisait pas tous les tenants et aboutissants.
«Ce matin je peux parler de deux sujets sur lesquels je n’ai pas vraiment grand-chose à dire avant de passer à d’autres points pour lesquels j’ai beaucoup à dire» , a-t-il confié expliquant notamment aux journalistes que le R&A attendait d’en savoir plus sur l’accord de fusion surprise entre le PGA Tour, le DP World Tour et le Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite (PIF) pour donner son avis.
« Nous ne sommes pas partie prenante de l’accord, et bien que nous saluons la fin des hostilités qui ont agité le monde du golf professionnel masculin, il reste encore beaucoup de points à éclaircir», a-t-il ajouté.
Concilier LIV et classement mondial
Slumbers est comme la plupart des joueurs, dans l’expectative concernant l’avenir du LIV Golf. Le circuit dissident va-t-il continuer sous sa forme actuelle ou va-t-il tout simplement disparaitre maintenant que les Saoudiens occupent une place très importante sur l’échiquier du golf pro masculin ?
Et bien sûr quid des points au classement mondial ? Une question à laquelle Slumbers devrait être en capacité de répondre puisqu’il siège, comme Jay Monahan (Commissioner PGA Tour) et Keith Pelley (CEO DP World Tour), au conseil d’administration du Official World Golf Ranking, l’organe en charge de la gestion de l’attribution de points sous le feu des critiques depuis le changement opéré l’an passé.
On se souvient qu’à l’aube des festivités du 150e The Open à St Andrews le LIV avait envoyé sa candidature pour que ses épreuves soient dotées en points mondiaux et le secrétaire général du R&A a reconnu que le système actuel nécessitait une évolution.
«Le classement n’est pas une émanation du Royal and Ancient proprement dit. Je siège au conseil d’administration du comité qui gère ce classement, comme plusieurs autres membres. Nous envisageons une demande d’inclusion de tournois du LIV et menons un dialogue actif avec eux.»
« Je pense que beaucoup de gens sont confus avec la façon dont le classement essaie de hiérarchiser les joueurs individuels. Pourtant les circuits qui comptent dans le classement actuellement, sont comparables. Mais c’est un problème complexe, et il se peut que nous devions encore changer d’ailleurs une révision est toujours en cours de développement.»
Encadrer les évolutions technologiques pour sauver le jeu de golf
Autre débat très animé celui de la distance. En tant que dirigeant d’une des deux entités en charge des règles de golf Martin Slumbers est directement concerné.
«C’est le rôle et la responsabilité du R&A de faire ce qui est bon pour le sport une fois que nous avons identifié un problème et déterminé avec certitude la voie à suivre. Nous avons donc proposé une mesure ciblée et proportionnée pour résoudre un problème complexe qui, selon nous, est essentiel pour préserver le défi inhérent au golf et lui assurer un avenir durable», a déclaré Slumbers.
Plus tôt cette année, l’USGA et le R&A ont annoncé la mise en place d’une nouvelle norme de test des balles de golf pour la compétition d’élite.
L’introduction de ce test en janvier 2026 aurait pour conséquence directe l’arrivée d’une nouvelle balle “bridée”. Les experts estiment que la distance parcourue au drive par les plus gros frappeurs serait alors réduite d’environ 15 à 20 mètres.
Il va sans dire que cette annonce a provoqué pas mal de remous que ce soit chez les joueurs ou chez les équipementiers qui voient dans cette balle un risque de “bifurcation” entre monde pro et monde amateur.
«Ne rien faire n’est pas une option. a justifié le secrétaire général du R&A qui travaille main dans la main avec l’USGA sur le sujet. Pour le moment, nous nous concentrons sur la balle de golf mais nous gardons un oeil sur les évolutions technologiques concernant les drivers.»