
Le Chairman de l’Augusta National Golf Club, Fred S. Ridley, souhaite passer à la vitesse supérieure concernant le fléau qui touche le golf professionnel : le jeu lent.
L.V., à Augusta
Après avoir ouvert le long tunnel des conférences de presse au Media Center ce lundi 7 avril, Fred S. Ridley, le patron de l’Augusta National Golf Club, a, comme d’habitude, bouclé la session ce mercredi en fin de matinée. Et on peut dire qu’il a été particulièrement offensif vis-à-vis du jeu lent, qui continue de pourrir le golf professionnel.
« Compte tenu de la taille de notre plateau cette année et des commentaires de ces dernières semaines, la question du rythme de jeu est au cœur de nos préoccupations, a indiqué l’ancien vainqueur de l’US Open amateur en 1975. Jouer sans délai excessif, comme le veulent les règles et les traditions du jeu, est essentiel à tous les niveaux. Conscient des défis auxquels les professionnels sont confrontés chaque semaine, je suis également convaincu que le rythme de jeu est un élément important de l’évaluation des meilleurs joueurs du monde. »
Je suis encouragé par le fait que le PGA Tour expérimente des procédures de chronométrage un peu plus agressives que par le passé.
Fred S. Ridley
« Le golf est un sport particulier car il exige à la fois considération et esprit de compétition, a-t-il ajouté. Respecter le temps d’autrui, c’est important, celui des supporters, est fondamental. C’est pourquoi je souhaite encourager un dialogue continu sur ce sujet, notamment au niveau professionnel. J’en ai parlé à plusieurs reprises. Nous aborderons ce sujet cette semaine. Je ne vais pas vous dire que je serai satisfait des résultats, mais je suis encouragé par le fait que le PGA Tour expérimente des procédures de chronométrage un peu plus agressives que par le passé. »
Avec un champ plus étoffé cette année (95 joueurs), il a été aussi décidé de lancer les parties plus tôt lors des deux premiers tours. Coup d’envoi donc à 7h40 (13h40 en France). Un choix qui, indirectement, vise à contrecarrer des éventuels retards dus à ce même jeu lent. Interrogé sur cette question, Fred S. Ridley n’a pas botté en touche.
« Une partie de deux s’élancera en premier (Davis Riley, Patton Kizzire), a-t-il indiqué. Ce qui permettra de prendre un bon rythme, de faire avancer normalement les choses. Et cela mettra un peu plus de pression, je pense, sur les groupes suivants, car tant que vous suivez le groupe qui vous précède, tout ira bien, et ce groupe jouera évidemment plus vite (que les parties de trois prévues par la suite). »
Affaire à suivre !
Photo : Masters Tournament