
Malgré sa terrible fin de parcours marquée par deux erreurs grossières, le Nord-Irlandais conserve de bonnes chances de l’emporter. Voici pourquoi.
Les cinq derniers vainqueurs étaient dans le top 3 après le premier tour, les dix-neuf derniers vainqueurs étaient dans le top 15 après le premier tour, la pire place d’un futur vainqueur était la 33e place de Tiger Woods en 2005.
27e à l’aube du 2e tour, Rory McIlroy a vu ses chances de s’imposer dimanche prendre un sérieux coup dans l’aile mais son 72 du premier tour n’est pas rédhibitoire, loin s’en faut.
En dix-sept participations, sept fois simplement le Nord-Irlandais a rendu une meilleure carte lors du premier tour.
4 coups sur Scottie
Mettons de côté son retard de spet coups sur le spécialiste des départs canons, l’Anglais Justin Rose, quatre fois en tête du tournoi après le 1er tour par le passé mais jamais vainqueur.
Si l’on considère que le principal adversaire de McIlroy est donc le numéro 1 mondial et tenant du titre, Scottie Scheffler, son retard de quatre coups est loin d’être insurmontable.
Après deux tours lors de ses succès en 2022 et 2024, le Texan affichait des scores de -8 et -6. Des marques qui semblent à la portée d’un bon Rory vendredi.
Un niveau de jeu impressionnant… pendant 14 trous et demi
Ça, c’est pour les chiffres.
Si l’on s’attache maintenant à la performance de Rory lors du premier tour, en dehors des incroyables erreurs, pour un joueur de ce niveau, commises au 15 puis au 17, le jeu proposé par le numéro 2 mondial pendant 14 trous et demi a été époustouflant.
Tout le monde s’accorde à dire que même lors de ses deux victoires décrochées plus tôt cette saison, il n’avait pas affiché une telle maîtrise.
Son driving a été impeccable pendant plus des deux tiers du parcours. Seuls les fairways du 2, du 13 sans conséquence puisqu’il touche le green en deux, du 17 et du 18 lui ont échappé.
Ses coups de fer, notamment son wedging, ont été remarquables. Même son putting, sous pression au 4, au 5 et au 12 pour sauver le par, ne l’a pas trahi. Les progrès faits dans ce domaine depuis qu’il travaille avec Brad Faxon sont indéniables.
Le mental en question
Reste à savoir comment psychologiquement il se remettra de sa fin de partie “cata“.
Son erreur au 15 peut s’expliquer par l’extrême fermeté du nouveau green de ce par 5, reconstruit après le passage de l’ouragan Helene. De l’avis de beaucoup de joueurs, il est plus dur que les précédentes années.
Contraint d’attendre plus de cinq longues minutes avant de pouvoir jouer son chip depuis l’arrière du green (pendant qu’Akshay Bhatia droppe, joue son 4e coup et vient marquer sa balle, puis en attendant que les joueurs de la partie qui le précède quittent le départ du 16), Rory semble sortir de sa concentration et se fait piéger.
ROLL RORY ROLL!! LFG!!! pic.twitter.com/L6SrLFYPDZ
— Coby’s Gambling Corner (@CobyValentine24) April 10, 2025
Au 17, avec un wedge en main, la faute est en revanche difficilement excusable. Son caddie est aussi coupable. Il doit plus le mettre en garde sur le risque important à vouloir agresser ce drapeau positionné fond de green.
Ses deux partenaires du jour, Åberg et Bhatia, jouent délibérément court du drapeau et quittent le green avec un par et un birdie quand Rory concède à la sortie son premier trois-putts de la journée, un double bogey.
©Masters