
Accusant sept coups de retard sur Rory McIlroy avant le dernier tour et cinq sur Bryson DeChambeau, le n°1 mondial n’a pourtant pas abdiqué. S’il parvient à bien démarrer son 4e tour ce dimanche, tout est possible.
Incroyable mais vrai. Pour la deuxième fois dans la carrière de Scottie Scheffler au Masters, l’Américain n’a pas réussi à signer un birdie sur un par 3 ou un par 4. Et pourtant, classé 6e à -5 (211) après 54 trous, le n°1 mondial mais aussi tenant du titre y croit encore !
Quel bilan faites-vous de cette journée ?
Honnêtement, c’est difficile. Parfois, je me sentais bien, parfois plus mal. Je n’arrivais vraiment pas à avancer. J’ai fini dans le par même si j’ai dû beaucoup me démener aujourd’hui. J’ai pris un bon départ (birdie au 2) mais après cela, je n’ai pas vraiment eu l’impression de m’être donné suffisamment d’opportunités, et celles que j’ai eues, je ne les ai pas vraiment exploitées. Le parcours est exigeant. Il faut vraiment bien jouer pour obtenir un score bas, et je me sens tout à fait capable de le faire. Je n’y suis simplement pas parvenu aujourd’hui.
Quel sentiment domine chez vous là maintenant ? De la frustration ?
J’ai fini sur un joli par au 18. C’était bien. Mais ce n’est pas suffisant. Je vais aller au practice, frapper quelques balles, voir si j’ai une bonne idée pour demain. Aujourd’hui et hier, j’aurais pu me faire éliminer du tournoi. Je me suis battu avec acharnement ces deux jours. Dans ce 3e tour, je n’ai concédé que deux bogeys, et compte tenu de la situation, j’ai trouvé que c’était une plutôt bonne performance de ne pas en avoir fait d’autre. Demain, il va falloir réussir un bon aller et commencer à remonter au classement. On ne sait jamais ce qui peut arriver sur la partie retour. J’essaierai de bien démarrer, commencer comme aujourd’hui, en rentrant quelques putts de plus.
J’ai réalisé deux belles remontées, une aux Players et une aux Jeux olympiques. Ai-je appuyé ou forcé le jeu ? Ai-je joué de manière plus agressive ? Pas vraiment.
Scottie Scheffler
Quel a été votre réaction quand vous avez découvert sur les leaderboards le départ canon de Rory McIlroy ?
Je me suis dit qu’on en était à 39 voire 40 trous de ce tournoi. Et que ce n’est pas encore fini. Je ne peux pas contrôler ce que font les autres. Mais cela ne changera pas ma façon de jouer au golf.
Rory McIlroy est-il différent des autres quand il se trouve tout en haut ?
Je ne pense pas. Ce qui compte le plus pour moi, c’est de me battre contre le parcours. Je joue contre moi-même et contre le parcours. Je ne peux pas contrôler ce que font les autres. Peu m’importe qui est en tête du classement.
Vous accusez sept coups de retard sur la tête. Comment allez-vous gérer cela ? Allez-vous prendre plus de risques et tenter davantage de choses ?
Les avis divergent à ce sujet mais quand je repense à l’année dernière, j’ai réalisé deux belles remontées, une aux Players et une aux Jeux olympiques. Ai-je appuyé ou forcé le jeu ? Ai-je joué de manière plus agressive ? Pas vraiment. Je me suis juste donné le maximum d’opportunités, j’ai réussi beaucoup de bons coups et j’ai réussi à rentrer quelques putts. Pour demain, comme je l’ai dit, je vais aller frapper quelques balles ce soir, voir si je peux avoir une bonne sensation avant demain, et puis on ne sait jamais.
Photo : Masters Tournament