Francesco Molinari, l’Italien vainqueur de l’Open 2018, et Tiger Woods, le mythe américain de retour, partiront ensemble aujourd’hui à 15h20, heure française, en dernière partie, en compagnie de Tony Finau, l’américain qui a fait ses classes sur le circuit européen – assez rare pour être souligné une nouvelle fois -.
Molinari est à -13 devant Woods et Finau à -11. Et Koepka à -10.
L’Italien n’a fait qu’un seul bogey depuis le début du Masters, a atteint 72% des greens en régulation et possède une impressionnante statistique sur les putts (1,48 par trou !). Son coach Denis Hugh a toutefois révélé hier que depuis mardi, Molinari est sous antibiotiques, « victime du système d’air conditionné américain qui rend les chambres très froides« . Il faut espérer que nos amis ont trouvé le moyen de le fermer et que le duel de cet après-midi ne sera pas perturbé par aussi des questions de météo dans la chambre…
Quant à Tiger, 43 ans, pour gagner son 5e Masters et son 15e Majeur, il faudra qu’il ne craque pas sur ce 5e trou qui lui a posé problème toute la semaine (trois bogeys !) : le par 4 le plus dur du tournoi (4,4 de moyenne, 10 birdies pour 87 bogeys ou plus). Et qu’il s’adapte à cette nouvelle formule de jeu choisie à cause de la menace de mauvais temps. Il a décidé de se lever à 4 heures du matin pour être prêt à en découdre avec Molinari à 9h20.
Le final de ce Masters sera orageux : sur la terre et dans le ciel. C’est pourquoi les organisateurs ont avancé les départs (retransmission télévisée à partir de 15h) ; ils ont décidé également de faire partir les joueurs par groupes de 3, du 1 et du 10 ! Du jamais vu ! Ce ne sera pas un Masters comme les autres..
Hier, le troisième jour a confirmé d’abord la bonne forme et les performances au putting de Molinari, de Woods et de Finau, ce dernier auteur d’un 64 comme Simpson et Cantlay. Molinari, plus que jamais La Machine, et Woods vraiment revenu à son plus haut niveau, devrait nous offrir un duel formidable sous le ciel gris de la Géorgie.
Qui pourrait venir les chasser du trône ? Koepka part le mieux placé, qui partira sans la pression de jouer avec les deux favoris et qui a un moral d’enfer dès qu’il s’agit de Majeur, mais aussi des outsiders comme Simpson, impressionnant hier, Johnson, le numéro 1 mondial, Finau ou Kuchar en pleine forme actuellement.
Personne ne parle plus de Rory qui était le grand favori et qui se retrouve très loin de la tête à -1… L’Irlandais du Nord devra revoir ses leçons de méditation dont il avait fait un atout avant de s’attaquer au Masters. Décidément il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans sa tête d’enfant qui a oublié de grandir.
Classement du Masters après trois tours : PGA