Tenant du titre après sa victoire à l’Open de France 2019, le Belge Nicolas Colsaerts revient au Golf National avec un nouvel état d’esprit imposé par sa maladie contractée il y a un an.
Golf Planète : Qu’est-ce que ça représente pour vous de défendre votre titre au Cazoo Open de France ?
Nicolas Colsaerts : C’est spécial et particulièrement agréable pour moi d’être Belge, francophone et d’être le tenant du titre de l’Open de France depuis trois ans. Je suis content d’avoir gagné et je suis content d’être là pour défendre mon titre. Pendant près de quinze ans au début des années 2000 on n’avait plus d’Open de Belgique. Donc je considérais un peu l’Open de France comme mon Open national du fait de la langue et des attaches que j’ai dans ce pays. Ça a commencé au Trophée Lancôme 2003 et gagner l’Open de France en 2019, c’était vraiment la cerise sur le gâteau.
GP : C’était une victoire particulièrement disputée en 2019. Vous en gardez quel type de souvenir ?
NC : Je me souviens qu’en 2019 c’était un peu chaotique à la fin, mais c’est le parcours qui veut ça. J’avais jusqu’à cinq coups d’avance et puis je me suis retrouvé à deux coups de la tête. J’étais à la bagarre avec le Sud-Africain George Coetzee et le Danois JB Hansen… Ça devait être sympa à suivre pour les spectateurs et les téléspectateurs. Et je suis content d’être sorti vainqueur.
GP : Ce parcours de l’Albatros est effectivement très piégeux sur la fin. Vous aviez trouvé la clé en 2019 ?
NC : Je pense que la clé a été de suivre la Ryder Cup 2018. Ça m’a permis de voir le parcours de l’Albatros à l’automne et pas en juin. La façon de l’aborder est différente. Il est toujours difficile, mais on peut être plus agressif. Notamment en voyant les joueurs en match play en septembre où les stratégies sont vraiment différentes par rapport au mois de juin en stroke play. Je pense vraiment que ça m’a servi pour l’Open de France la saison d’après pour gagner à l’automne 2019.
Je vais pouvoir manger ma douzaine d’escargots tous les soirs
Nicolas Colsaerts
GP : Revenir sur ce parcours vous rappelle quel genre de jolis souvenirs ?
NC : C’est un parcours de Ryder Cup et c’est toujours agréable de jouer ici. Je suis toujours content de jouer au Golf National, de manger dans de bons restaurants et je vais pouvoir manger ma douzaine d’escargots tous les soirs comme j’avais fait en 2019.
GP : Vous avez traversé une période compliquée. Où en êtes-vous avec votre santé ?
NC : J’ai traversé des moments difficiles. On m’a trouvé une maladie au mois de novembre (une glomérulonéphrite extramembraneuse qui touche les reins, ndlr). Ça fait réfléchir et le golf passe au second plan. Et puis j’ai recommencé sur le circuit il y a un peu plus de deux mois maintenant au Soudal Open. J’ai un peu de mal à revenir au niveau auquel j’étais il y a quelques années. Mais d’un point de vue santé, tout se passe bien et on va de l’avant.
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— Nicolas Colsaerts (@Coelsss) January 20, 2022
GP : Comment se situe votre jeu en ce moment ?
NC : Je sors encore des très bons coups, mais il y a beaucoup de déchets qui coûtent cher. Et ça ne pardonne pas. Si je fais un top 30, je serai content. Je vais en tout cas essayer de profiter de chaque instant et de chaque minute.
GP : Que pensez-vous des joueurs qui sont partis sur le circuit dissident du LIV ?
NC : Je comprends tout à fait les gens qui jouent sur le LIV. Mais je pense qu’à un moment il faut choisir son circuit. Je pense que j’aurais pu choisir le LIV. Mais j’aurais fait les choses proprement. En gentleman.
(Photo Warren Little/Getty Images / AFP)