Après trois cuts manqués en Afrique du Sud, Oihan Guillamoundeguy a véritablement lancé sa saison en Inde au Delhi Challenge avec une belle cinquième place aux côtés de Martin Couvra. Le Landais s’est rapproché de Pierre-Jean Cassagne cet hiver pour mieux structurer son entraînement.
Propos recueillis par Nathan CARDET
Golf Planète : Êtes-vous satisfait de ce premier top 5 ?
Oihan GUILLAMOUNDEGUY : Oui, c’est cool. J’ai fait une très bonne semaine. J’ai vraiment bien joué. Je suis content parce que je recommence vraiment à bien putter. J’ai galéré ces derniers temps. Ça fait du bien de rentrer des putts. Mon long jeu a été très bon cette semaine, j’ai très bien drivé… C’est ça qui a fait un peu la différence.
G.P. : Qu’est-ce qui avait manqué lors des premiers tournois en Afrique du Sud ?
O.G. : Je ne jouais pas si mal en Afrique du Sud, mais j’ai eu beaucoup de difficultés avec l’herbe. Je n’arrivais pas à trouver les distances, puis quand je ratais les greens, je n’arrivais pas à faire chip-putt. Je suis rentré deux semaines, j’ai bien bossé mon chipping avec René Darrieumerlou. J’ai fait du putting avec Pierre-Jean Cassagne aussi. Je sentais que ça allait bien avant de partir pour l’Inde. Je sentais que ça allait tourner. Et ça a tourné !
G.P. : Comment jugez-vous votre adaptation au Challenge Tour ?
O.G. : Je me sens bien. J’ai bien bossé et je suis prêt. Après, je découvre… Ce sont des nouveaux parcours, des tournois de quatre tours, des semaines plus longues et plus éprouvantes. On joue de meilleurs parcours que sur l’Alps Tour, on tape des vraies balles au practice… Ça, c’est vraiment bien.
Je ne me mets pas trop d’objectif de résultat
G.P. : En quoi est-ce plus éprouvant ?
O.G. : Ce n’est pas forcément plus compliqué physiquement. Mais c’est plus éprouvant mentalement. Pour gagner, il faut faire quatre bons tours. On ne peut pas passer à côté un jour. Il faut essayer de lâcher le moins de points possible, de rater le moins de coups possible. C’est quatre jours à rester aussi dans le contrôle… Ce n’est pas facile. C’est plus éprouvant mentalement mais cela a aussi un impact sur le physique.
G.P. : Quels sont vos objectifs pour la saison ? Vous pensez à la montée ?
O.G. : Oui, c’est sûr on y pense. Après, je ne me mets pas trop d’objectif de résultat. J’essaie juste de continuer dans la manière dont j’ai bossé cet hiver, d’essayer de maîtriser le plus possible mon jeu, de me connaître de plus en plus, de faire de moins en moins d’erreurs. Et ensuite on verra là où cela m’amènera.
Je suis beaucoup plus professionnel et structuré qu’avant.
G.P. : Avez-vous changé des choses cet hiver dans votre préparation ?
O.G. : Oui, avant je ne jouais pas beaucoup, j’allais juste en tournoi quasiment. Cet hiver, je me suis rapproché de Pierre-Jean Cassagne, on a mis des choses en place. Il me fait ma planification d’entraînement, on a un tableau Excel où j’ai un quota d’heures à remplir et un nombre d’exercices à valider. Moi, je me gère durant la semaine en fonction de la météo, de mon sport et de ce que j’ai envie de faire. Ça m’a mis un cadre et je m’y suis tenu. Je suis beaucoup plus professionnel et structuré qu’avant. C’est aussi essayer de laisser le moins de choses au hasard. Et comme je disais, c’est essayer de me connaître le plus possible parce que je pense que c’est la clé.
G.P. : Sentez-vous des bienfaits à ce changement ?
O.G. : Je sens une différence parce que je mets des choses en place. Je maîtrise plus de choses car j’ai travaillé. Je sens que ça va dans le bon sens et qu’il faut que je continue car j’étais en bonne position cette semaine. Et se mettre dans cette position tôt dans la saison, c’est toujours bien, ça motive pour la suite.
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