Pascal Grizot, le Président de la Fédération française de golf, a fait l’aller-retour ce dimanche pour venir soutenir Céline Boutier. Une joueuse qui a pu profiter de l’aide de la Fédération dans sa jeunesse.
Propos recueillis par Nathan CARDET, à Evian
Qu’est-ce que le triomphe de Céline Boutier ce dimanche 30 juillet 2023 représente pour vous ?
Une joie immense ! C’est quelque chose d’incroyable pour le golf français parce qu’évidemment, ce qui retient l’attention des médias, ce sont les résultats professionnels. On a déjà eu de très bons résultats chez les amateurs mais qui dit victoire dans un tournoi professionnel, d’autant plus un Majeur en France, dit attirer l’attention des médias.
Cette victoire peut-elle attirer les gens vers le golf ?
Je ne suis pas persuadé que d’avoir de très grands champions, ça va être forcément une aide pour le développement du golf. On l’a vu par exemple avec des pays comme l’Allemagne qui avaient de très grands joueurs. Ils n’avaient pas forcément une augmentation de licences. Maintenant, évidemment, le fait d’avoir une championne comme Céline, je pense que ça peut attirer l’attention des non-golfeurs mais surtout ça montre une voie. Quand elle était amateure, aidée par la Fédération, elle a réussi à magnifier tous ces moyens qui ont été mis à sa disposition pour faire les bons choix et finalement arriver où elle est.
Elle a bénéficié du soutien des entraîneurs fédéraux et des soutiens financiers
Comment la Fédération française de golf l’a-t-elle aidée ?
D’abord, il y a aucune volonté de ma part de vouloir récupérer quoi que ce soit. Le mieux serait de lui poser la question. En tout cas, quand dans une période où elle était amateure, que ses parents n’avaient pas forcément les moyens de pouvoir l’accompagner financièrement pour avoir le meilleur soutien technique, la Fédération était là. Elle était déjà intégrée dans les pôles au Golf National, elle a bénéficié du soutien des entraîneurs fédéraux et des soutiens financiers de la Fédération. Quand elle est passée professionnelle, on l’a aidée à un moment où, même si elle avait beaucoup de talent, elle n’avait pas de sponsor. L’argent que lui a donné la Fédération a été déterminant pour lancer sa carrière.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans son jeu ?
C’est une fille qui est extrêmement forte psychologiquement. Elle a démontré très jeune ses capacités à gagner des tournois et à surmonter la pression. Elle a une capacité à faire toujours les très bons choix mais aussi une capacité à énormément travailler, et là, ça a porté ses fruits. Ce qui m’a le plus impressionné, c’est évidemment ses long fers qui ont été exceptionnels toute la semaine. Et puis son putting aussi, même si elle était souvent proche des drapeaux, elle a su rentrer ses chances de birdie.
©VAN DER HASSELT / AFP