Nouveau venu dans les LIV Golf Invitational Series soutenues par le Fonds d’Investissement Public (PIF) d’Arabie saoudite, Patrick Reed n’a pas manqué de sérieusement égratigné le Circuit US lors d’une conférence de presse ce mardi au Pumpkin Ridge Golf Club, près de Portland (Oregon).
Il n’y a désormais plus aucun doute maintenant. Le divorce entre Patrick Reed et le PGA Tour est consommé. Ce mardi, en marge de la deuxième étape des LIV Golf Invitational Series programmée entre jeudi et samedi près de Portland, au Pumpkin Ridge Golf Club, le vainqueur du Masters 2018 n’a pas mâché ses mots.
Interrogé sur la façon dont le Circuit US aurait dû s’y prendre pour le retenir, Reed a sèchement répondu par un : « Ecouter les joueurs, pour une fois… » Avant de poursuivre une cinglante diatribe qui en dit long, apparemment, sur l’amertume qui anime le golfeur américain, neuf fois vainqueur sur le PGA Tour.
Nous pouvons nous occuper de notre santé, travailler notre corps, et être le plus performant au bon moment
Patrick Reed
« Là (en parlant du LIV Golf), nous avons un calendrier plus court. Nous pouvons nous occuper de notre santé, travailler notre corps, et être le plus performant au bon moment. Sans parler évidemment de la qualité de vie. Avoir moins de tournois à jouer, pouvoir passer plus de temps à la maison avec sa famille, surtout si vous avez des enfants, et ne plus partir quatre semaines d’affilée, avec une semaine de congé à suivre durant laquelle vous êtes déjà en préparation de celle qui arrive après. »
« Maintenant, vous pouvez établir un vrai calendrier, et mettre tout ce que vous avez dans chaque tournoi auquel vous prenez part, enchaîne-t-il. Sur le PGA Tour, si vous décidez de prendre un peu plus de temps de repos, tout le monde vous dépasse à la FedEx Cup. Cela vous oblige à jouer plus fréquemment. Et cela n’est pas bon, ni pour le mental, ni pour le physique. Cela vous épuise. Et il n’est pas étonnant, quelque part, que les gars se blessent à la trentaine et qu’ils soient aussi mentalement fatigués… »
Présent lui aussi à cette conférence de presse (tout comme Brooks Koepka), Pat Perez, 46 ans, un autre nouveau dissident qui a déclaré en rejoignant le LIV Golf « avoir gagné à la loterie », n’a pas été tendre avec le patron du PGA Tour, Jay Monahan. « Il n’écoute pas les joueurs. Le PGA Tour n’arrête pas de dire : « nous travaillons pour vous, nous travaillons pour les joueurs… » Mais c’est tout le contraire. On dirait surtout qu’on travaille pour eux. A aucun moment nous n’avons notre mot à dire ! »
Le principal intéressé appréciera…
Photo : Gregory Shamus/Getty Images/AFP