Engagé la semaine dernière au Blot Open de Bretagne où il a terminé avec la meilleure carte du dernier tour (64), Paul Margolis est passé tout proche de la victoire au Championnat de France pro au Médoc le week-end précédent. Un bon moyen de faire le plein de confiance après un début de saison délicat. L’Azuréen de 22 ans s’est confié à Golf Planète.
Quel est votre regard sur votre début de saison ?
J’ai une saison très compliquée. J’ai passé un seul cut en neuf tournois (deux avec celui franchi à Pléneuf). Bref, je galère !
Mais je pense que c’est un passage obligé dans une carrière. On le sait, il y a des hauts et des bas. Cela m’a fait du bien de venir au Médoc, de jouer avec les copains, de rescorer bas et d’être proche de la gagne.
Ça remet un peu en confiance. J’apprends énormément sur le Challenge Tour : c’était difficile de m’en rendre compte au début, quand on a la tête dedans.
J’ai beaucoup appris sur moi, ce qui va beaucoup m’aider pour la suite.
Justement, où sont vos manques aujourd’hui ?
La confiance bien sûr un peu, mais ce qui ressort d’abord, c’est la capacité à bien scorer dans les journées moins bonnes.
Lors du deuxième tour du Championnat de France, je fais +2, j’ai du mal. Je ne fais pas un score horrible mais un joueur du Challenge Tour, dans un mauvais jour, aurait joué sous le par. Et c’est ça qui me manque par rapport aux autres. Être capable de scorer bas dans une mauvaise journée : c’est là mon plus gros objectif de progression.
J’ai la sensation d’avoir changé de mare
Il y avait une décision importante à prendre en fin de saison dernière entre rester amateur et passer pro pour jouer sur le Challenge Tour. Vous avez aucun regret de ce choix ?
Non pas du tout, au contraire ! Cette décision m’a mis dans le dur : j’étais dans le cocon de la Fédération. Quand on est à l’extérieur, on ne se rend pas compte du confort qu’on a dans ce groupe “Monde”.
J’étais entouré d’une bande de potes qui étaient mes collègues, avec qui je voyageais pour jouer les tournois. Et là, je suis lâché dans une mare un peu plus grosse. A vrai dire, j’ai la sensation d’avoir changé de mare, de me retrouver avec des plus gros poissons. J’étais parmi les gros poissons dans une petite mare et maintenant je suis dans une plus grosse marre et je fais partie des plus petits poissons !
Il faut que je gonfle mes forces, que je polisse mes armes : c’est un passage obligé.
©Nathan Cardet