Présente à la 27e Lalla Meryem Cup qui débute ce jeudi, pour jouer une saison complète sur le LET après deux ans sur le LPGA, Pauline Roussin-Bouchard cherche un déclic pour atteindre les sommets du golf mondial. Toujours pleine d’énergie, PRB nous explique ses différents choix sportifs, son déménagement et son cursus universitaire.
David CHARPENET, envoyé spécial à Rabat
Golf Planète : Avez-vous déjà participé à la Coupe Lalla Meryem ?
Pauline Roussin-Bouchard : Non jamais ! C’est même la première fois que je viens au Maroc. Je devais jouer ce tournoi en 2017 ou en 2018. J’avais une invitation pour jouer la Coupe Lalla Meryem. Mais j’avais les premières épreuves du baccalauréat qui étaient trop proches.
GP : Vous avez eu une arrivée un peu mouvementée paraît-il ?
PRB : Oui effectivement ! Je suis arrivée lundi matin, mais mon sac de golf n’est arrivé que lundi soir. L’organisation a fait un super boulot pour que je récupère au plus vite toutes mes affaires. On était neuf joueuses sans sac de golf en arrivant d’Arabie saoudite… Finalement, on a toute récupéré nos sacs lundi soir.
GP : Après une saison un peu délicate outre-Atlantique, vous avez signé deux jolis résultats sur le LET en fin de saison dernière. Ça doit être sacrément rassurant et encourageant ?
PRB : En fin de saison dernière, j’ai réussi à signer deux top 20 sur le LET alors que je galérais pas mal sur LPGA. Je me suis dit que c’était peut-être pas mal de revenir en Europe pour jouer des tournois que j’avais envie de jouer et pas des tournois que je devais jouer. Le calendrier 2024 que j’ai imaginé pour l’instant me fait beaucoup plus envie que mon calendrier du LPGA Tour 2023 où je me suis isolée l’an dernier. Je n’ai pas encore le jeu pour bien performer outre-Atlantique comme je le voudrais et je dois encore progresser.
GP : Vous allez jouer sur le circuit européen, mais vous restez basée en Floride ?
PRB : Je reste effectivement basée aux États-Unis, mais je quitte la Floride. J’ai déménagé début février en Caroline du Sud. La Floride est un endroit très élitiste où il est difficile de s’entraîner sans dépenser énormément d’argent. Je suis très contente d’y retourner pour le Aramco Team Series de Tampa qui sera le prochain tournoi du LET (8-10 mars). Mais je n’ai plus envie de vivre là-bas. Après la Floride, j’irai en Australie mais pas en Afrique du Sud. Je vais jouer moins de tournois cette saison.
J’ai aussi repris les cours à l’université de Caroline du Sud dans les ressources humaines. La rentrée sera dans moins d’un mois. C’était donc parfait pour moi d’aller m’installer en Caroline du Sud. J’ai aussi décidé de me remettre au sport en général pour prendre le meilleur de chaque discipline et l’adapter au golf pour être une athlète complète. Je reprends la boxe, le ski, l’équitation, la musculation et les trails…
GP : Ça fait beaucoup de bonnes résolutions et de changements ! Conservez-vous Alain Alberti comme entraîneur technique ?
PRB : Oui je reste bien sûr avec Alain Alberti ! Il s’occupe aussi de Céline Herbin depuis quelques mois et j’espère qu’on aura l’occasion de partager des séances d’entraînement Céline et moi. Elle est au Maroc elle aussi cette semaine et on pourra peut-être en discuter. Ce sera notre deuxième tournoi à toutes les deux cette saison, comme pour la plupart des joueuses du LET. L’Aramco Saudi Ladies International était un tournoi de reprise compliqué avec énormément de vent. J’espère trouver la bonne formule pour briller à la Coupe Lalla Meryem qui débute dès jeudi.
Photos : Golf Planète