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Considérée comme l’un des tests de golf les plus révélateurs de la saison du PGA Tour, l’étape floridienne sur le PGA National, hôte du Cognizant Classic, s’est avérée étrangement abordable pour le début de cette édition 2025. Entre une préparation du parcours généreuse et des prestations hors du commun, les birdies ont coulé à flots, et notamment chez les Français (photo).
« S’il y a bien un endroit au monde sur lequel j’aurais mis un paquet d’argent pour ne jamais voir un 59, c’est bien le PGA National ! », s’écriait l’octuple vainqueur sur le PGA Tour, Billy Horschel après la carte stellaire de son ami Jake Knapp. Comment une carte sous les 60, apothéose d’une journée au pays du birdie, a t-elle pu intervenir sur l’un des parcours légendairement réputé pour sa difficulté ?
Retrouvez le classement complet après le premier tour
Le « Bear Trap », comprenez « le piège de l’Ours » en référence au passage 15-16-17 dessiné par Jack Nicklaus, habituelle triade horrifique de fin de parcours, avait ce jeudi plus des airs d’ourson en peluche. A l’instar d’un Jordan Spieth venu pour la première fois de sa carrière « se tester sur un tracé compétitif » quelques semaines avant le Masters et auteur de trois birdies en autant de trous sur l’un des enchainements les plus ardus du PGA Tour.
Spieth is going to win one this year, I can feel it.
Birdie – Birdie – Birdie on the front 9 had him rolling to a first round 65 🔥@Spieth_Tracker
pic.twitter.com/m8R1jE7h8F— SleeperGolf (@SleeperGolf) February 27, 2025
Préparation cadeau, météo clémente
Il est de notoriété commune de prendre en considération trois attributs principaux dans la conception d’un tournoi de golf de haut niveau afin d’en établir son niveau de difficulté. En premier lieu la dureté et la fermeté des greens. Deuxièmement, l’épaisseur des roughs combinée à l’étroitesse des fairways. Et enfin, si possible, la présence du vent termine de créer un test de golf largement au-dessus de la moyenne.
Ce cocktail explosif d’habitude présent à Palm Beach Gardens depuis des décennies n’est pas au rendez-vous cette année. Les pistes d’atterrissage ont été largement regarnies depuis la dernière édition en 2024, rendant les zones de retombées de balles beaucoup plus réceptives. L’habituelle salade qui sert de rough est aussi aux abonnés absents. Et les parquets de bois qui faisaient auparavant office de greens ont laissé place à des cibles façon fléchettes, avec le drapeau comme « bull’s eye ».
Le même Billy Horschel était pour le moins dubitatif : « Le rough n’est pas assez long. Il n’est pas assez pénalisant quand on le rate. Ce sera la moyenne de score la plus basse de l’histoire de ce tournoi… C’est un peu décevant. »
🚨⛳️🤔 #DISAPPOINTING: Billy Horschel sounds off on how easy PGA national is playing: « The rough is not long enough. It’s not penal enough when you miss. » + “This will be the lowest scoring average in the history of this tournament…“Little disappointing.”pic.twitter.com/mzjJaMU0W3
— NUCLR GOLF (@NUCLRGOLF) February 27, 2025
Dans le sillage de Pavon, les bleus démarrent bien
Outre la belle entrée en matière de Matthieu Pavon, auteur d’un 66 (-5) la meilleure entame de sa saison, les deux autres joueurs Français présents dans le champ sont auteurs de débuts plutôt convaincants. Victor Perez, 16e ici même l’an dernier, signe un 68 (-3) pour commencer. Une belle réaction après son finish compliqué de la semaine dernière au Mexique.
Le Tarbais est actuellement 48e, et devrait avoir toutes les chances de passer le cut. Même carte et même position pour le rookie Antoine Rozner, qui continue sa bonne acclimatation au circuit américain. A noter que le cut devrait être historiquement bas, aux alentours des -5.
Le leaderboard
Photo : MIKE EHRMANN GETTY IMAGES NORTH AMERICAGetty Images via AFP