Le soleil a éclairé le premier tour de l’Amundi Evian Championship sur un difficile parcours pourtant battu ou tutoyé par une bonne moitié des joueuses dont la qualité ne finit pas d’étonner… leurs commentaires un peu moins.
La chronique de Philippe Hermann
En tournoi régi par le LPGA Tour, l’anglais est la langue de communication officielle, à Evian comme en Thaïlande. Et en interview, le retour des joueuses démarre souvent par un « Yeah » surprenant quel que soit le sujet ou la question.
Par exemple, la Canadienne Brooke Henderson (-2) (photo) à la défense de son titre : « Yeah… J’ai trouvé une crêperie en ville d’Evian où je passe tous les jours. Yeah… Rien que la tradition et l’histoire de chaque édition sont enrichissantes et d’importance pour le LPGA Tour. C’est sympa d’en être. Yeah… J’aime le cadre de ce tournoi étonnant. »
Paula RETO, en tête (-7)
« Yeah… Vous savez, si je peux démarrer en me donnant la plus grande chance de scorer, la bonne sélection des clubs, trouver où poser la balle sur les greens, noter que les putts sont en montée ou en descente, la bonne info m’occupe la tête. Yeah… Juste ça. Les birdies, ça excite. Yeah…Si le temps reste au beau, ça sera chouette. »
Céline BOUTIER (-5)
« Yeah… Ce parcours n’est pas inconnu pour moi. Je sais qu’on ne se retrouve pas toujours en position idéale. Yeah… Les déclivités en nombre nous rendent la vie difficile, même arrivées sur les greens. Il s’agit d’être plus maligne qu’eux. Yeah… Ayant joué ici plusieurs fois, je suis bien plus à l’aise. »
Rose ZHANG (-2)
« Yeah… Je ne peux pas vous répondre. Mon parcours majeur préféré ? Je n’en ai pas l’idée pour être honnête. Chacun est différent et unique jusqu’à sa cuisine. Quand je les aurai tous joués, je vous dirai sur lequel j’aimerais gagner. Chaque événement est unique en soi. Je ne crois pas qu’il y ait un grand-père de référence identique pour tout. »
Nelly KORDA (-1)
« Yeah… Nous devrions jouer plus souvent avec les pros des tours masculins. Au Grand Thornton Invitational, il y aura seize équipes mixtes. Chaque fois que nous jouons avec ou face aux messieurs, le succès d’audience est important. Nous avons un bon rôle à jouer, y compris auprès des enfants. Même en s’amusant, on peut contribuer à faire avancer notre sport. Quant au parcours, il joue plus long qu’en 2022, la « roule » (comme on dit chez Golf+) étant moindre pour cause de pluies denses et les fairways sont moins larges. Le rough est aussi plus épais. On n’est jamais à plat et les greens du premier tour étaient fermes et rapides. Donc, il faut savoir manier tous les clubs du sac. »
« Yeah… » Pourrions-nous conclure…
Photo : Mark Runnacles / LET