Fred S. Ridley, le Chairman de l’Augusta National Golf Club mais également membre du Conseil d’administration de l’OWGR (Official World Golf Ranking), est conscient du fossé qui continue de se creuser entre le PGA Tour et les autres Tours mondiaux. Mais il a des idées pour que celui-ci se réduise…
Lionel VELLA, envoyé spécial à Augusta
C’est peu dire que la parole de Fred S. Ridley, Chairman de l’Augusta National Golf Club depuis le 22 août 2017, pèse sur le golf mondial. D’abord en ce qui concerne son propre tournoi, premier Majeur de la saison. A ce titre, de nouveaux critères d’admissions pour 2024 ont été dévoilés ce mercredi 5 avril en conférence de presse. Ceux-ci, à une ou deux exceptions près, sont toutefois très proches des précédents. Peut-on juste noter que le n°1 du classement individuel NCAA (amateur) bénéficiera d’une invitation (valable un an) pour la prochaine édition.
🚨#NEW: 2024 Masters Tournament Qualifications have been released 👀 pic.twitter.com/gDzCtxQ02u
— NUCLR GOLF (@NUCLRGOLF) April 5, 2023
Membre du Conseil d’administration de l’OWGR (Official World Golf ranking), son influence est également très forte dès qu’il est question d’ordre mondial. Cet avocat de formation âgé de 70 ans est néanmoins conscient que de rester au sein du top 50 mondial si on n’évolue pas sur le tout puissant PGA Tour va devenir de plus en plus difficile. Voire impossible compte tenu du nouveau système de calcul en vigueur depuis août 2022.
Rares en effet sont les joueurs du DP World Tour qui font aujourd’hui partie de ce fameux top 50 mondial (Ryan Fox, Min Woo Lee). Quant au Japan Tour, l’Asian Tour ou encore de l’Australasian Tour, c’est le zéro pointé. Dans un avenir très proche, on peut donc imaginer que seuls les pensionnaires du PGA Tour auront la possibilité de participer au Masters et à l’US Open (top 60 mondial). Le PGA Championship et The Open étant bien moins hermétiques…
Je pense qu’une des réponses à long terme est de développer le jeu en Asie, mais aussi en Amérique Latine, là où il y a de plus en plus de bons joueurs
« Nous pensons fermement que le classement mondial est un bon moyen de mesurer le succès et l’éligibilité aux tournois, souligne Fred S. Ridley. Cependant, même si je ne dis pas que nous allons apporter des changements dans ce sens, je dis que nous allons y réfléchir. »
« Je pense qu’une des réponses à long terme est de développer le jeu en Asie, mais aussi en Amérique Latine, là où il y a de plus en plus de bons joueurs, enchaîne-t-il. La vraie solution, selon moi, est de produire de meilleurs golfeurs pour ces circuits qui légitimeront ensuite la prise en compte de leurs performances pour participer à de plus grands tournois. »
Rappelons que l’avenir des dix joueurs du DP World Tour qui obtiendront leur droit de jeu sur le PGA Tour en fin d’année n’est toujours pas statué à l’heure où nous écrivons ces lignes alors que les grands bouleversements pour 2024 ont été annoncés il y a quelques semaines. Privilégiant un peu plus encore les membres du… PGA Tour. Un cercle vicieux ?
Photo : Masters Images