Même s’il n’est plus membre du conseil d’administration du PGA Tour, Rory McIlroy reste très impliqué sur la question de l’avenir du PGA Tour et de son rapprochement avec le fonds saoudien.
N.C.
Depuis sa création, le LIV Golf a semblé ne faire qu’un avec le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite. Pourtant, le circuit saoudien ne représente qu’une infime partie des investissements du PIF dont les actifs s’élèvent à 600 milliards de dollars. Cette distinction est essentielle pour certains joueurs dont Rory McIlroy. Ce dernier a suggéré qu’il était dans l’intérêt du PGA Tour de se « rapprocher » du chef du PIF, Yasir Al-Rumayyan.
Plusieurs joueurs avaient confirmé cette semaine que le PGA Tour a encouragé les membres de son conseil d’administration à rencontrer le puissant saoudien. Une rencontre a bien eu lieu ce lundi aux Bahamas entre l’homme d’affaires et plusieurs représentants des joueurs dont Tiger Woods.
« Je pense que cela aurait dû avoir lieu il y a plusieurs mois, alors je suis heureux que cela se produise, avait expliqué Rory McIlroy dès dimanche soir. J’espère que cela fera avancer les conversations et nous rapprochera d’une solution. »
Je pense qu’il y a une très grande différence entre le PIF et le LIV
Rory McIlroy, qui a démissionné du conseil d’administration en novembre dernier, a expliqué avoir passé du temps avec Yasir Al-Rumayyan et pense que « les personnes qui l’ont représenté à travers le LIV ne lui ont pas rendu service, à l’instar de Greg Norman. »
« Je vois les deux entités et je pense qu’il y a une très grande différence entre le PIF et le LIV. Je pense que le LIV fait ses propres affaires. Donc, plus nous pourrons nous rapprocher de Yasir Al-Rumayyan et du PIF pour finaliser leur investissement, plus nous serons sur la bonne voie. »
Une situation qui va encore durer
Le Nord-Irlandais ne s’est pas arrêté en si bon chemin, il a ensuite défendu Yasir Al-Rumayyan qui, selon le vainqueur de The Open en 2014, fait ce qu’il faut. « Il s’agit d’un fonds souverain, a poursuivi le golfeur de 34 ans. Ils veulent investir dans des entreprises intelligentes et sûres, et le PGA Tour est certainement l’une d’entre elles, surtout s’ils cherchent à investir dans le sport. »
Le fonds saoudien a déjà de nombreux investissements dans le sport, notamment dans le football et la course automobile. Il a été rapporté la semaine dernière que les Saoudiens ont présenté une offre de deux milliards de dollars pour le rachat de l’ATP.
Rory McIlroy a averti que la situation actuelle, avec deux entités qui organisent des compétitions différentes et des joueurs sous contrats pour plusieurs années, nécessitera de la patience pour être résolue.
« Je ne sais pas s’ils vont aller jusqu’au bout, mais je vois bien le LIV jouer dans sa forme actuelle pendant les deux prochaines années, le temps que tout se mette en place. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une solution miracle. Mais si nous parvenons à obtenir les investissements nécessaires, nous pourrons au moins commencer à travailler à un compromis qui ne satisfera pas tout le monde, mais qui permettra au moins à chacun de comprendre pourquoi nous faisons ce que nous faisons. »
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