Hyper solide sur les greens madrilènes ce samedi, Matthieu Pavon reste leader de l’Open d’Espagne et possède à -16 (197) deux coups d’avance sur l’Anglais Nathan Kimsey avant le dernier tour. Troisièmes à -12 (201), Romain Langasque et Mike Lorenzo-Vera sont eux aussi concernés pour la victoire finale, tout comme Julien Guerrier, septième à -11 (202)…
L.V.
Et si c’était la bonne pour Matthieu Pavon ? La semaine tant attendue qui lui permettrait de débloquer enfin son compteur sur le DP World Tour ? A son 185e départ au plus haut niveau ? Une chose est sûre, le Bordelais a mis toutes les chances de son côté durant ce Moving Day. Sa superbe carte de 66 (-5) et son score de -16 (197) lui offrent en effet deux coups d’avance sur l’Anglais Nathan Kimsey avant l’emballage final.
Retrouvez le classement complet
Convoqué en dernière partie à 13h05 en compagnie de l’Indien Shubhankar Sharma et le Néerlandais Wil Besseling, le Français est d’abord resté patient sur les premiers trous loin d’être faciles du Club de Campo Villa de Madrid avant d’enregistrer son premier birdie sur le par 5 du trou n°4.
Hyper solide au putting, l’actuel 195e joueur mondial a par la suite conforté son avance au leaderboard en enquillant quatre autres birdies, dont une jolie ficelle de plus de 6,50 mètres, avant de concéder son premier et seul bogey sur le par 3 du 17 après une sortie de bunker un peu longue. Heureusement, suite à une mise en jeu venue mourir dans le rough aux abords immédiats du green du 18, il est parvenu à signer un sixième et dernier birdie sur un putt de 4,75 m.
Birdie for @matthieupavon 👏
He maintains his lead.#AccionaOpen pic.twitter.com/fZ9Hz5HnwR
— DP World Tour (@DPWorldTour) October 14, 2023
Comme au Portugal Masters 2021, le voilà donc en tête après 54 trous. Il y a trois ans en Algarve, il avait dû se contenter de la 2e place. Espérons que le destin lui sera plus favorable dans vingt-quatre heures.
J’aime cet endroit, j’aime ce tournoi, j’avais bien joué l’année dernière, donc beaucoup de choses me viennent à l’esprit aujourd’hui encore.
Matthieu Pavon
« Je me suis beaucoup battu aujourd’hui contre mes émotions, souffle-t-il au micro du DP World Tour. J’aime cet endroit, j’aime ce tournoi, j’avais bien joué l’année dernière (Ndlr, deuxième à -19, à six coups du vainqueur intouchable, Jon Rahm), donc beaucoup de choses me viennent à l’esprit aujourd’hui encore. Mais tout est une question de gestion des choses et c’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Je pense d’ailleurs l’avoir bien fait. »
« Cette semaine, j’essaie juste d’être moi-même, poursuit-il. J’ai de la famille en Espagne, mon grand-père était de Madrid… Donc, voilà, je suis juste heureux d’être ici. J’aime le parcours et je me débrouille plutôt bien, alors je profite de chaque instant. »
Eagle for @MikeLorenzoVer1 🇫🇷
He’s now just a shot back of the lead.#AccionaOpen pic.twitter.com/z4MBQwi135
— DP World Tour (@DPWorldTour) October 14, 2023
Troisièmes à -12 (201), Romain Langasque, 66 aujourd’hui, et Mike Lorenzo-Vera, 68 (-3), peuvent eux aussi prétendre à la victoire. Ils sont à quatre longueurs derrière leur compatriote. L’Azuréen, après un aller difficile (quatre birdies, trois bogeys), a contre-attaqué sur le retour claquant trois birdies du 12 au 15 avant de finir sur un ultime « exploit » sur le 18. Le Basque, lui, a connu des fortunes diverses, démarrant par un bogey au 1 avant d’aligner un eagle au 4 (voir ci-dessus) puis un birdie au 5. Repassé à +1 à la sortie du 12, il a toutefois réussi à se remettre en selle en trouvant quatre fois la cible sur ses six derniers trous.
Leur avenir respectif prend encore un peu plus de relief puisque Langasque, au jeu des projections, accroche pour l’instant la 15e place de la Race mais aussi un ticket pour le PGA Tour 2024, alors que Lorenzo-Vera occuperait la 87e place (+36 rangs) de cette même Race to Dubaï et conserverait de facto un droit de jeu complet pour la saison prochaine.
Dix joueurs (au moins) encore dans le coup pour la victoire
Troisième sur ce même tracé en 2021 (derrière Rafa Cabrera-Bello, vainqueur, et Adri Arnaus), Julien Guerrier est également toujours dans le coup pour la gagne, même s’il doit combler cinq coups de retard sur Matthieu Pavon. Le Rochelais installé à Lyon et qui a débuté depuis février une collaboration technique avec Raphaël Jacquelin a joué 67 (-4) ce samedi malgré un mauvais départ (bogey au 1 puis au 2).
Il fait partie de ces dix joueurs qui ont encore leur destin en mains, tout comme l’Anglais Eddie Pepperell (7e à -11) ou encore le Sud-Africain Zander Lombard, 3e à -12 et qui partagera la dernière partie avec l’actuel leader tricolore. Bref, ce dernier tour s’annonce à la fois palpitant mais aussi indécis.
Le leaderboard
Le leaderboard des autres Français
Photo : STUART FRANKLIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP