Dix-neuf des vingt premiers mondiaux seront présent au départ de l’Arnold Palmer Invitational (2-5 mars), pour une répétition générale grandeur nature avant le Players et dans la perspective du prochain Masters. Il y aura des enjeux à tous les étages, avec bien sûr en premier chef la place de n°1 mondial.
Si les bannis du LIV notamment Cameron Smith, 5e mondial, manquent inévitablement à l’appel (ce qui sera le cas sur tous les tournois du PGA Tour cette saison), tous les ténors du golf mondial masculin seront au rendez-vous cette semaine.
Le champ de joueurs de cet Arnold Palmer Invitational sera donc exceptionnel, même en l’absence de Tiger Woods, huit fois vainqueur de ce tournoi et un temps espéré.
Au total, 44 des 50 premiers joueurs mondiaux seront sur les fairways de Bay Hill (un record depuis l’Open britannique 2022).
Un fauteuil pour trois
Une semaine avant le Players, le très officieux “5e majeur”, les trois meilleurs joueurs du monde, Jon Rahm, Scottie Scheffler et Rory McIlroy vont de nouveau croiser le fer, avec l’envie pour l’Américain et le Nord-Irlandais de rester au contact, voire de détrôner l’Espagnol en tête du classement mondial.
Scheffler a triomphé dans ce tournoi l’an passé. McIlroy s’y est imposé en 2018 et n’a jamais fini au-delà de la 13e place en six participations. Les deux ont déjà gagné en 2023. Cette semaine semble donc être le meilleur moment pour eux de stopper la domination de Jon Rahm.
La donne est assez simple pour Scheffler et McIlroy : il faut viser la victoire et espérer. En fonction de l’évolution du champ et du résultat de Rahm, Scheffler pourrait se contenter de la 2e place, mais c’est peu probable…
🚨#OWGR No.1 watch:
These are the detailed scenarios for world No.1 at the @APinv this week… pic.twitter.com/lWpztOUuS3
— Nosferatu (@VC606) February 27, 2023
Rahm, l’épouvantail
Le n°1 mondial, lui, n’a joué qu’une seule fois à Bay Hill (17e l’an passé, avec un incroyable putt raté à 30cm du trou) et partira donc avec le léger désavantage de moins bien connaitre le tracé préféré d’Arnold Palmer.
Toutefois la forme insolente du Basque parle pour lui : en sept départs cette année sur le circuit américain, “Rahmbo” n’a jamais terminé en dehors du top 10, glanant au passage 3 victoires, la dernière au Genesis Invitational pour s’assoir de nouveau sur le trône au sommet de la hiérarchie mondiale.
L’homme à battre en Floride, ce sera donc lui. Mais le vainqueur de l’US Open 2021 va aborder trois tournois qui manquent à son formidable palmarès en quelques semaines : le “Palmer” donc, le Players la semaine suivante et le Masters, début avril.
L’attente autour de lui sera énorme. Ses larges épaules semblent en mesure de la supporter, mais il sera intéressant de surveiller si son emploi du temps surchargé ne va pas finir par peser sur sa condition physique et son mental.
Beaucoup de points à marquer
Le rendez-vous au Bay Hill Club & Lodge sera aussi l’occasion de marquer des points importants, à la fois dans la perspective de la Ryder Cup, mais surtout dans l’espoir d’intégrer via le classement mondial le champ du Masters à 5 semaines du premier majeur de la saison.
Ceux qui fleurtent avec le “top 50” et qui ne sont pas encore qualifiés pour Augusta auront une occasion en or de frapper un grand coup.
On pense notamment à un joueur comme l’Australien Jason Day remonté à la 46e place et dont la forme est ascendante.
Malheureusement le numéro 1 français Victor Perez n’est pas invité à ces festivités. En attendant une hypothétique invitation au départ du Valspar Championship mi-mars, le Tarbais est condamné à devoir patienter jusqu’au WGC Match Play pour espérer faire évoluer sa situation.
Spectacle garanti
Pour ce qui est du “British”, les trois premiers joueurs du classement à Orlando, non exemptés par ailleurs, décrocheront leur billet pour Liverpool mi-juillet.
Il faudra peut-être aller chercher un peu loin dans le leaderboard pour désigner les heureux élus… Là encore, l’opportunité est belle pour les présents.
Doté de la “modique” somme de 20 millions de dollars, le Arnold Palmer Invitational, né en 1979, se dispute sur un par 72 de 6750 mètres, un paradis pour les “cogneurs” sachant rester relativement précis.
Lors de sa victoire en 2021, le “bodybuildé” Bryson DeChambeau avait fait le spectacle en coupant depuis le départ par dessus l’obstacle d’eau en direction du green du par 5 trou numéro 6. Sa portée de balle atteignait alors 330 mètres.
Depuis BDC a cédé aux sirènes du LIV mais nul doute qu’avec la présence des trois meilleurs joueurs du monde, le spectacle sera tout de même au rendez-vous…
Comme ce fut le cas au Genesis Invitational il y a 15 jours !
©Getty/AFP