La pluie et les conditions de jeu difficiles ont eu raison du dernier tour de l’Azuréen à Hoylake. Plombé par trois bogeys sur les trois premiers trous, il a su néanmoins faire front et s’offrir son meilleur résultat en Majeur (33e). Avant d’autres futurs exploits…
Propos recueillis par Lionel VELLA à Hoylake
Peut-on dire que l’horaire de votre départ ne vous a pas été favorable ?
Oui, ça a été vraiment dur. La pluie a commencé à tomber 10 minutes avant mon départ (12h30 locale pour un départ à 12h40). D’entrée, je fais drive-fer3 au 1 alors que j’ai mis un avion. A la sortie, je ne fais pas le par. Au 2, je rate un petit putt et au 3, je me mets dans le rough avec un lie mort. J’ai donc débuté par trois bogeys. Ce n’est pas forcément ce que j’avais imaginé. Quand la pluie est arrivée, je me suis dit : « c’est cool, c’est ce que je voulais. » Si c’est dur comme ça et si on joue sous le par, on peut gagner des places. Je suis donc un peu déçu de ce départ car j’ai dû me battre ensuite tout le reste du parcours. Je suis aussi très content de la façon dont j’ai joué par la suite. C’était très solide. Certes, il y a ce bogey au 15 qui me reste en travers de la gorge. On a eu droit à des conditions de jeu comme on les aime dans un British. Une belle journée d’été. Mais bon, mine de rien, c’est, je pense, mon meilleur résultat en Majeur. (Ndlr, 34e à l’US Open 2020 jusque-là).
Quel bilan faites-vous de cette semaine ici à Hoylake ?
Franchement, je suis content. Mon seul regret, c’est peut-être ce passage au 2e tour qui me coûte trois-quatre points (quatre bogeys concédés entre le 10 et le 14 pour une carte de 74). Cela fait une grosse différence. Aujourd’hui, je n’ai pas l’impression d’avoir donné des points au parcours. Je me suis battu. Je suis +3 après trois trous et je finis à +3. Depuis 4-5 mois, mon jeu est très solide. Je fais pour l’instant 33e avec les meilleurs joueurs du monde, c’est encore de l’expérience pour la suite.
Matsuyama, c’est fort partout. Il n’y a pas de point de faible. Et c’est comme ça que j’ai envie de me projeter.
Jouer avec Hideki Matsuyama, vainqueur du Masters 2021, c’est comment ?
J’avais joué avec lui une fois à la Coupe du monde 2016 avec Victor (Dubuisson). Il a très bien joué au golf. Il a pris un double et un bogey sur les 7 premiers trous sans faire vraiment de coup horrible. Il n’a pas bronché d’une oreille. Il tape vraiment très droit, c’est assez impressionnant. Il ne parle pas très bien anglais, on n’a pas beaucoup discuté ensemble mais il est dans son truc. On comprend un peu mieux sa carrière. C’est fort partout. Il n’y a pas de point de faible. Et c’est comme ça que j’ai envie de me projeter.
Quelle va être la suite de votre programme maintenant ?
Je n’ai pas encore décidé mais il y a de grandes chances que j’aille jouer le petit tournoi en Irlande du Nord (17-20 août). Je me dis qu’il n’y aura pas grand monde, que pas mal de joueurs vont faire l’impasse. C’est une opportunité de, qui sait, gagner de nouveau ou de réaliser un bon résultat. Quand il y a de longs breaks comme ça, à Crans-sur-Sierre (31 août-3 septembre), je ne joue pas très bien. Je sors des vacances et je ne suis pas encore dedans. Donc, ce tournoi en Irlande, je le prendrais comme un tournoi de remise en route. Avant d’attaquer Crans, l’Irish Open, Wentworth et l’Open de France. Je vais bien me reposer pendant quinze jours. Il n’y aura pas de golf. J’ai énormément enchainé avec les deux qualifications pour l’US Open et le British.
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP