À quelques heures de l’annonce des doubles du vendredi matin et avant la cérémonie d’ouverture une poignée de joueurs sont revenus se prêter au jeu des questions réponses. Rory McIlroy a notamment évoqué l’absence de ses mentors en Ryder Cup.
Brooks Koepka et la pression du match décisif
Pour entrer un peu plus dans la postérité en Ryder Cup il faut avoir la chance d’apporter le point ou le demi-point de la victoire. Tout le monde se souvient du saut de cabri de Paul McGinley au Belfry en 2002
Paul McGinley celebrates after holing the winning putt at the 2002 Ryder Cup 📸 pic.twitter.com/pOr87k7og3
— Ryder Cup Europe (@RyderCupEurope) May 15, 2021
ou plus près de nous du fantastique coup de fer de Jamie Donaldson en 2014 à Gleneagles…
Jamie Donaldson hits this approach to win the Ryder Cup at Gleneagles.#momentsofthedecade pic.twitter.com/VPeGq7hYzA
— DP World Tour (@DPWorldTour) December 30, 2019
Mais d’après Brooks Koepka, être sous pression dans le match décisif n’est pas ce que désirent le plus les joueurs.
«Si la Ryder Cup devait se jouer sur un match la plupart des joueurs vont répondre “oui” à la question d’être dans ce match mais très peu le pensent vraiment.»
«En dehors de la Ryder Cup, je pense que la plus grande pression que l’on peut ressentir est dans un tournoi majeur. On doit tous se persuader d’être capable d’y résister croire en soi mais ce n’est pas donné à tout le monde d’y arriver.»
Je pense que la Ryder Cup va plus leur manquer qu’ils ne nous manquent
Rory McIlroy
Rory McIlroy exagère
Fâché avec Sergio Garcia après quelques déclarations assassines suite au départ de l’Espagnol sur le LIV, Rory McIlroy est désormais de nouveau en bons termes avec le recordman de points de la Ryder Cup.
Interrogé sur l’absence de son ancien meilleur ami, et des Anglais Ian Poulter ou Lee Westwood, des piliers de l’équipe européenne de Ryder Cup, le Nord-Irlandais a reconnu que ne pas les croiser dans le vestiaire était un peu “bizarre” mais estime que ce nouveau chapitre est surtout un moment particulier à gérer pour eux.
«Je pense que c’est vraiment cette semaine qu’ils vont se rendre compte qu’ils ne sont pas parmi nous», a déclaré McIlroy aux journalistes mercredi avant sa partie d’entraînement avec Matthew Fitzpatrick, Justin Rose et le rookie Nicolai Højgaard. .
«Je pense que la Ryder Cup va plus leur manquer qu’ils ne nous manquent. Le visage du golf est dans une phase où tout évolue, et tout est très dynamique, nous verrons donc ce que le futur de la Ryder Cup nous réserve les concernant.»
Tommy Fleetwood et la double casquette de Phil Kenyon
Le célèbre coach de putting Phil Kenyon est présent à Rome mais l’Anglais n’a pas choisi son camp. En effet, parmi ses élèves il compte des joueurs de la formation européenne et des joueurs du “team USA”. Notamment Scottie Scheffler qui vient de faire appel à ses services pour régler ses récents problèmes sur les greens.
Une situation pas évidente d’après son compatriote Tommy Fleetwood, très proche de Kenyon puisqu’originaire comme lui de Southport non loin de Liverpool.
«Vous savez, Phil et moi nous nous connaissons depuis longtemps. Nous nous soutenons et je suis heureux que Phil ait l’opportunité de travailler avec quelqu’un comme Scottie et de l’aider dans sa carrière. Mais s’il pouvait s’écouler une semaine de plus avant qu’il ne retrouve la forme au putting ce serait mieux.»
Max Homa ne veut pas d’un match nul !
Si la Ryder Cup 2023 se terminait sur un score de 14 partout cette semaine, l’équipe emmenée par Zach Johnson, détentrice de la coupe, conserverait le trophée comme ce fut le cas la semaine passée en Solheim Cup quand l’Europe a arraché le nul à Finca Cortesin.
Pourtant certaines voix s’élèvent depuis quelques jours pour que la décision en cas de nul se fasse dans un match de barrage.
Si Stacy Lewis la capitaine de Solheim Cup pour les USA a botté en touche mettant en avant l’histoire et la tradition de la compétition, ce n’est pas le cas de Max Homa.
L’Américain qui va prendre part à sa première Ryder Cup, estime qu’un play-off serait le meilleur moyen de déterminer le résultat d’une Ryder Cup ou d’une Solheim Cup si la compétition se termine par un score de 14 partout.
«Je n’ai jamais aimé les égalités. Elles n’ont aucun sens pour moi. Le but de toute compétition est de savoir qui est le plus fort. Donc je n’aime pas les égalités. Je n’aime pas cette idée de conserver le trophée. Pour moi à la Solheim Cup quand ils ont fait match nul quelqu’un aurait dû jouer un match de barrage.»