Il était très attendu, comme à chaque début de Majeur depuis 2014. Le numéro 3 mondial, Rory McIlroy, a limité la casse, jeudi, au 1er tour du 105e PGA Championship, sur ce parcours d’Oak Hill qu’il connaît mieux que ses collègues de travail car il est membre honoraire du club de Rochester.
Le 105e PGA Championship a débuté jeudi à Oak Hill avec presque deux heures de retard, à cause du gel matinal. Sur le parcours, Rory McIlroy n’était pas dans la forme de sa vie mais il a bien limité les dégâts, en rendant tant bien que mal une carte de 71 (+1).
Le Nord-Irlandais avait raté le cut au Masters en avril. Il va devoir batailler vendredi pour accrocher un billet pour le week-end. Ce sera plus facile s’il touche plus de fairways que jeudi, au drive : deux seulement sur 18 trous, ce qui ne l’a pas mis dans les meilleures conditions pour scorer.
Je me bats avec mon swing. Il est un peu en désordre.
« Je n’étais pas à mon meilleur niveau. Je me bats avec mon swing. Il est un peu en désordre. Alors j’essaye juste de faire des pars », a résumé McIlroy en sortant de ce 1er tour un peu décevant, démarré au 10. Des pars, il en a fait 11 au total, mais sa carte a été un peu gâchée par quatre bogeys (au 15, au 17 et au 18, puis au 5), avec trois lots de consolation, des birdies au 3, au 4 et au 8.
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— PGA Championship (@PGAChampionship) May 18, 2023
« Je ne sais pas ce qui va se passer ce week-end, mais peut-être que je repenserai dimanche à ce trou numéro 2, puis à mon tee-shot sur le 3. C’était peut-être le point de bascule. Après être sorti du green du 2 à +3 (en évitant le bogey grâce à un très long putt en montée, de l’extérieur du green, voir vidéo ci-dessus), j’ai enchaîné deux birdies au 3 et au 4. C’était comme si la tendance se renversait, comme si j’étais de retour dans le tournoi », a ajouté le double vainqueur du PGA Championship (2012, 2014).
Aucune victoire depuis le mois de janvier à Dubaï…
En délicatesse avec son swing cette semaine, et avec son putting depuis plusieurs semaines, McIlroy n’a plus gagné depuis le Hero Dubaï Desert Classic en janvier, sur le DP World Tour. Son principal motif de consolation, jeudi soir, c’était qu’il avait mieux fini que débuté ce premier tour, et qu’il y avait trouvé « des lueurs d’espoir », notamment dans son jeu de fers et sa capacité à sortir facilement du rough… où il est souvent tombé. « Je commence à être vraiment bon pour sortir du rough », a-t-il même plaisanté.
Autre motif de consolation ou même d’encouragement pour la suite, McIlroy a battu jeudi, d’un coup, deux autres doubles vainqueurs du PGA Championship, comme lui : Brooks Koepka et Justin Thomas (72). Il a aussi mieux joué que Jordan Spieth et Shane Lowry (73), et beaucoup mieux encore que Jon Rahm (76), le numéro 1 mondial. S’il continue à s’en tenir à ce qu’il promettait mardi, « ne pas se fixer d’attentes trop élevées », le contrat est en passe d’être rempli.
Photo : Scott Taetsch/PGA of America