En terminant n°1 du ranking européen pour la quatrième fois après 2012, 2014 et 2015, le Nord-Irlandais, n°1 mondial, rejoint dans la légende du golf moderne le Suédois Henrik Stenson, seul joueur jusque-là à avoir gagné la même année la FedEx Cup sur le PGA Tour et la Race sur le Tour européen. C’était en 2013 !
Lionel VELLA, à Dubaï
Qu’il semble loin le temps où Rory arrachait de rage son polo à la sortie du recording du Earth Course après avoir laissé la victoire lui échapper dans le dernier tour de la finale de “feu” la Race to Dubaï. Un an plus tard, il est installé sur le toit du monde.
N°1 européen pour la quatrième fois
Cette année encore, Rory McIlroy n’est pas parvenu à s’imposer une seule fois sur le DP World Tour. La dernière victoire du numéro 1 mondial dans un tournoi régulier de l’European Tour remonte à 2016, à l’Open d’Irlande.
Le Nord-Irlandais termine néanmoins en tête du général du DP World Tour et remporte le Harry Vardon Trophy pour la 4e fois de sa carrière !
Il dépasse Lee Westwood et ses 3 sacres. Seuls Seve Ballesteros (6 fois n°1 européen) et Colin Montgomerie (8 fois) le devancent encore au nombre de titres dans ce prestigieux palmarès.
« Cela fait 7 ans que ça ne m’était plus arrivé, souligne le Britannique. J’ai gagné trois FedEx Cups depuis la dernière fois que j’ai gagné la Race (2016, 19 et 22). C’est comme ça qu’elle s’appelait à l’époque. Mais ce 4e titre a un goût particulier car il est le fruit d’une constance tout au long de l’année. Je pense que mon pire résultat sur le Tour européen a été une 12e place à Abu Dhabi. Cela aurait été génial de gagner ici le dernier tournoi de l’année mais Jon (Rahm) a été incroyable et il mérite sa victoire. »
Doublé FedEx Cup-DP World Tour
Fin août, il avait remporté sa 3e FedEx Cup en devançant Scottie Scheffler dans l’ultime tournoi de la saison du PGA Tour.
Il est le deuxième joueur de l’histoire à finir en tête des deux classements la même année après l’exploit d’Henrik Stenson en 2013.
« Je suis très fier de moi. On en parlait avec Harry (Diamond, son caddie) en remontant le dernier fairway. Il me semble loin le temps où à San Antonio (Texas Open), la semaine qui a précédé le Masters, mon jeu était au plus mal (cut manqué). J’ai fait quelques ajustements dans mon golf et au niveau de mon équipement. A partir de là, mon année a basculé et a pris un fantastique élan au Masters (2e). Et ça ne s’est pas arrêté depuis… »
Ce qui explique en grande partie le fait que j’ai gagné sur le Tour européen, ce sont mes performances dans les Majeurs et aussi mes performances dans les plus grands rendez-vous.
Jouer sur le PGA Tour et le DP World Tour
« Je pense qu’en raison dont le calendrier s’est articulé ces dernières années, il est devenu de plus en plus difficile d’évoluer sur les deux Tours. Vous devez vraiment vous concentrer la majeure partie de l’année aux Etats-Unis et de septembre à novembre de ce côté-ci de l’Atlantique. Ce qui explique en grande partie le fait que j’ai gagné sur le Tour européen, ce sont mes performances dans les Majeurs et aussi mes performances dans les plus grands rendez-vous. Cela témoigne de la régularité avec laquelle j’ai joué au cours des derniers mois. »
Un golfeur accompli et complet
« Ce dont je suis le plus fier, c’est que je ne me sens pas obligé de me fier qu’à un seul aspect de mon jeu. Si mon driver n’est pas au rendez-vous, mon putter me sauvera. Si mon putter est absent, mon jeu de fers viendra à la rescousse. Mon objectif a toujours été de devenir un golfeur complet et j’ai l’impression de le devenir aujourd’hui. Je pense que je n’ai jamais été aussi complet qu’aujourd’hui ! »
Jon Rahm et lui
Au moment de la remise de son trophée : « Je veux féliciter Jon ! Quelle semaine il a réalisé, quelle grande saison ! J’aime à penser que je suis tout en haut de la hiérarchie en tant que numéro 1 mondial mais il y est tout autant. L’Europe a de la chance de l’avoir. Et j’ai vraiment hâte, Jon, de jouer avec toi l’an prochain à Rome en Ryder Cup pour ramener la Coupe en Europe. »
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Photo : Ryan LIM / AFP