En route pour l’Autriche où il fera sa rentrée, comme 15 autres français, jeudi plus de 120 jours après l’interruption du jeu sur le circuit européen Adrien Saddier est impatient d’en découdre à nouveau
Le Haut Savoyard était indéniablement, avec Antoine Rozner, l’homme en forme du clan tricolore de cette fin d’hiver lorsque la pandémie l’a coupée dans son élan. Après avoir signé son premier podium en carrière sur le circuit européen à Oman début mars il avait quitté le Qatar sur une solide douzième place.
Jamais il n’aurait imaginé que 4 mois s’écouleraient entre ce dernier putt à Doha et la mise en jeu qui l’attend jeudi au Diamond Country Club d’Atzenbrugg près de Vienne en Autriche.
« Avoir un bout de calendrier qui se dessine c’est une très bonne nouvelle d’autant que l’European Tour vient d’ajouter Valderrama et le Portugal après le UK Swing. J’ai décidé de ne pas aller dans les Landes parce que je n’en éprouvais pas le besoin. J’étais plus dans une optique de préparation physique en concertation avec David Baudrier. Car même en faisant attention à la fin du le confinement il y avait du boulot notamment du renforcement en prévision de la séquence de tournois importante qui commence. »
De belles carottes au bout !
Malgré la saison tronquée et la disparition de plusieurs grand rendez-vous qui rythment habituellement l’année sur le Tour, le joueur d’Esery ne veut pas trop minimiser les enjeux des mois qui viennent.
« Meme si nous avons la garantie de garder notre droit de jeu en fin de saison il y a quand même des victoires à aller chercher et la possibilité d’améliorer sa catégorie. De belles carottes au bout notamment les 10 places pour l’US Open mises en jeu dans le UK Swing et l’objectif d’aller disputer la finale à Dubai. Il ne faut pas prendre cette saison au rabais. On a la chance de pouvoir jouer et par respect pour l’European Tour qui a fait du bon boulot je trouve, nous allons essayer de jouer un maximum. »
ressentir à nouveau l’adrénaline
La flamme est toujours là, entretenue par des parties sur les parcours de sa région natale avec des amis au Golf & Country Club de Bossey, à Aix-Les-Bains et à Chamonix. Mais rien de comparable avec ce qui lui a le plus manqué pendant le confinement. Ce frisson de la compétition. Cette tension si particulière à laquelle il a goûtée lorsqu’il a joué la gagne à Oman. Dans ce qui semble être si loin et si proche à la fois et qui appartient à ce qui ressemble à une autre vie .
« C’est clair qu’après 4 mois sans jouer en compétition j’ai très envie de ressentir à nouveau l’adrénaline, avoir la carte dans la poche et retrouver les sensations du jeu. Après on verra ce que cela donne. »