On a beau être millionnaire, ultra favori pour décrocher une seconde veste verte, incontestable n°1 mondial avec déjà deux victoires cette saison en seulement huit départs sur le PGA Tour, on n’en garde pas moins les pieds sur terre. D’une confondante humilité, Scottie Scheffler est avant tout un homme bien. Et il entend le rester.
L.V., à Augusta
Il n’a pas changé d’un iota. Malgré le succès et un CV déjà long comme le bras – huit victoires dont un Masters (2022), un WGC-Match Play (2022), deux Arnold Palmer Invitational (2022 et 24) et deux Players Championship (2023 et 24) – Scottie Scheffler entend demeurer le même.
Ultra favori de cette 88e édition du Masters, le Texan âgé seulement de 27 ans est un homme accessible, modéré dans ses propos. Il tient ce tempérament pas franchement bling-bling de son éducation. L’Américain, leader de la Money List sur le PGA Tour avec 11 493 235 dollars emmagasinés depuis janvier, l’a encore démontré en conférence de presse ce mardi à Augusta.
« Mon père est resté à la maison avec nous pendant que ma mère travaillait, explique-t-il. Mon père ne m’a jamais vraiment considéré comme un golfeur. Il ne m’a jamais poussé à devenir un bon golfeur. Cela n’a jamais été ce qu’il voulait pour moi. Mes parents m’ont poussé à plus d’éducation et à être gentil avec les gens. »
Gagner un tournoi me rend heureux pendant environ cinq minutes, mais il y a tellement de choses à côté qui sont un peu plus difficiles à gérer que de gagner le tournoi.
« Souvent, dans les catégories juniors, vous voyez beaucoup de parents qui veulent que leur enfant devienne vraiment très bon dans leur domaine, et ils pensent que c’est ce qui va leur apporter de la joie. Devenir un très bon golfeur peut vous apporter momentanément un peu de joie, mais cela ne dure pas très longtemps. Gagner un tournoi me rend heureux pendant environ cinq minutes, mais il y a tellement de choses à côté qui sont un peu plus difficiles à gérer que de gagner le tournoi. »
« Par rapport à la façon dont j’ai été élevé, le golf n’était pas vraiment une grosse prioritaire chez moi, ajoute-t-il. C’était juste quelque chose que j’ai toujours aimé faire. J’ai eu une famille qui m’a beaucoup soutenu dans cette démarche. J’ai trois sœurs et je suis sûr qu’elles ont participé à bien plus de tournois de golf qu’elles ne l’auraient espéré quand j’étais petit. J’ai bénéficié d’une excellente éducation à la maison. A ce titre, et j’ai l’impression de l’avoir déjà dit plusieurs fois, il n’y a pas que le golf dans ma vie… »
Photo : Logan Whitton / Masters Tournament