Sur le fil toute la journée, Victor Perez a dû s’employer jusqu’au dernier putt d’une journée marathon de 36 trous pour s’assurer d’une place au départ du premier tournoi des Playoffs de la FedEx Cup. Il a ensuite raconté comment il est parvenu à gérer son stress au micro du diffuseur américain, CBS.
Victor Perez aime jouer sous pression.
Que ce soit lorsqu’il évoluait sur le Challenge Tour et que chaque coup revêtait une grande importance avec la perspective d’accéder à l’échelon supérieur, ou lors de ses trois victoires sur le DP World Tour à St Andrews, au Dutch Open et à Abu Dhabi, ou encore plus près de nous la semaine dernière devant un public français chauffé à blanc dans le dernier tour du tournoi olympique, le Français a toujours répondu présent !
Nouvelle illustration ce dimanche alors qu’il abordait le dernier tour du Wyndham Championship dans une position inconfortable puisque 73e au classement FedEx projeté avec 18 trous à jouer et que seuls les 70 premiers au terme de la saison régulière du PGA Tour sont invités à disputer le premier tournoi des Playoffs de la FedEx Cup à Memphis ce jeudi.
Clutch on the 72nd hole.
@V_Perez2 finishes right at No. 70 in the #FedExCup Standings to secure his spot next week in Memphis. pic.twitter.com/JmMOwfrfUR— PGA TOUR (@PGATOUR) August 12, 2024
Ce n’est pas la fin du monde si je rate un putt. J’ai réalisé ça quelques années plus tard et cela m’aide aujourd’hui.
Avec trois birdies sur ses neuf premiers trous, Perez s’était pourtant donné un peu d’air mais un bogey au 10 et les sept pars qui ont suivi ont rendu les dernières minutes du Tarbais sur le parcours du Sedgefield Country Club irrespirables pour ses supporters.
Des opportunités manquées et un monstre pour finir
Sur le 18 un difficile par 4 de plus de 460 mètres, Perez a dû s’en remettre à son petit jeu pour sauver un par et sa place dans le top 70.
Une “qualif’” qu’il est allé chercher le couteau entre les dents avec un putt d’un peu moins de deux mètres mais tellement crucial pour la suite de sa saison !
« Quand j’ai regardé le grand leaderboard après un petit putt manqué au 13 et que j’ai vu que j’étais toujours 70e, je me suis dit “évidemment”. Derrière, je n’ai pas eu trop de chance sur le 14, et le 15 où je n’ai pas saisi de bonnes opportunités de birdie. Mais heureusement j’ai mis ce putt capital au 18 », a expliqué le tricolore visiblement soulagé à la fin de sa partie.
Un détachement clé
Malgré ce dernier putt, Perez a dû encore attendre quelques minutes pour être certain de conserver sa place. Il a expliqué en zone mixte qu’il pensait que « Ryo Hisatsune devait terminer seul deuxième du tournoi ou que Davis Riley fasse eagle au dernier trou pour le déloger de la 70e place. »
Un scénario improbable qui ne l’a pas inquiété outre mesure et qui ne s’est pas produit.
« Quand je jouais sur le Challenge Tour, c’était souvent à la vie à la mort ma première année. Je me mettais tellement de pression car j’étais dans les 15 mais je n’ai pas réussi à monter sur le DP World Tour. C’est une expérience qui m’a servi l’année suivante. Il faut arriver à jouer libérer mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Finalement, cette année supplémentaire sur le Challenge Tour m’a permis de relativiser car j’ai terminé troisième cette année-là. Ce n’est pas la fin du monde si je rate un putt. J’ai réalisé ça quelques années plus tard et cela m’aide aujourd’hui. »
©David Jensen / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP