Très ému par la standing ovation du public sur le fairway du 18, Tiger Woods a versé quelques larmes avant de signer un délicat 75 (+3). Le Tigre ne sera pas là ce week-end pour la suite de ce 150e The Open de l’histoire. Et il ne sait pas s’il reviendra un jour disputer un Majeur ici dans le Saint des Saints !
Lionel VELLA, à St Andrews (Ecosse)
+9 sur deux tours…
« J’ai fait ma part d’erreurs durant ces deux tours. J’ai encore lutté aujourd’hui pour avoir la bonne sensation sur les greens. Je me suis encore laissé beaucoup de putts courts. Comme hier. J’avais besoin de jouer très bas et ça ne s’est pas produit. Bref, je ne serai pas là ce week-end. »
L’ovation reçue sur le 18 et ses larmes
« Ce fut très émouvant pour moi. Je viens ici depuis 1995, et je ne sais pas quand je reviendrai. Je pense que le prochain ici aura lieu en 2030. Et je ne sais pas si je serai physiquement capable de jouer d’ici là. J’avais donc cette impression que cela pourrait être mon dernier British ici à St Andrews. Les fans, l’ovation, la chaleur, ce fut une sensation incroyable. Je comprends ce que Jack (Nicklaus) et Arnold (Palmer) ont vécu dans le passé. Je me sentais un peu comme ça à la fin. Les gens ici comprennent ce qu’est le golf et ce qu’il faut pour être un champion dans un Open (britannique). J’ai eu la chance d’avoir gagné deux fois ici (2000 et 2005). Je le répète, c’était très émouvant parce que je ne sais tout simplement pas à quoi ressemblera ma santé. J’ai l’impression que je pourrai jouer les futurs British mais je ne sais pas si je pourrai jouer assez longtemps pour revenir ici. Est-ce que je jouerai encore ? Je n’en sais rien ! »
Je ne suis pas du genre à pleurer très souvent à propos de quoi que ce soit. Mais les ovations sont devenues plus fortes alors que je rentrais vers le club-house
« Il y a eu quelques larmes. Je ne suis pas du genre à pleurer très souvent à propos de quoi que ce soit. Mais les ovations sont devenues plus fortes alors que je rentrais vers le club-house. J’ai juste ressenti du respect. Et moi, j’ai toujours respecté cet événement. J’ai toujours respecté les traditions du jeu. J’ai mis mon cœur et mon âme dans cet événement au fil des ans. Je l’ai gagné trois fois. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir une excellente équipe autour de moi pour m’amener là où j’en suis aujourd’hui. Etre capable physiquement de jouer trois fois cette année. Je leur en suis très reconnaissant de m’avoir permis d’être là cette semaine. »
Jouer l’Old Course à St Andrews
« J’aime toujours jouer l’Open sur l’Old Course. C’est spécial. Le R&A a rendu le parcours un peu plus difficile. Bien plus difficile pour moi que pour les autres. Chaque fois que vous avez la chance de revenir et de jouer l’Old Course dans un Open, c’est tout simplement spécial. Ça l’est vraiment. J’ai eu la chance de le faire depuis 1995. Il y a un truc différent qui se passe ici. C’est mon parcours de golf préféré. J’en suis tombé amoureux en 1995. Et ça n’a pas changé. J’adore la façon dont il peut être joué différemment. Et, encore une fois, aujourd’hui, nous avons eu l’hiver ce matin et nous avons eu l’été cet après-midi. »
Je pourrai jouer les futurs British Open, oui, mais dans huit ans, je doute que je sois compétitif à ce niveau
Pas de retraite en vue
« Je ne me retire pas du jeu. Mais je ne sais pas si je serai physiquement capable de rejouer ici quand ça reviendra. Je l’ai déjà dit, je pourrai jouer les futurs British Open, oui, mais dans huit ans, je doute que je sois compétitif à ce niveau. C’est difficile de ne jouer que les trois tournois auxquels j’ai participé cette année. C’est en soi quelque chose dont je suis très fier. J’ai pu jouer ces trois événements, compte tenu de ce qui s’est passé. J’espère que nous travaillerons plus dur et que nous nous donnerons plus de chances l’année prochaine de jouer quelques autres événements. »
Jouer plus en 2023 ?
« Il est difficile pour moi de marcher et de jouer 18 trous. Les gens n’ont aucune idée de ce que je dois traverser et des heures de travail d’un point de vue physique que je dois accomplir, avant et après, chaque jour pour faire ce que je viens de faire. C’est ce que les gens ont d’ailleurs du mal à comprendre. Je suis sûr que mon fils (Charlie) voudra probablement que je revienne ici et que je joue. J’ai eu la chance d’être membre honoraire du R&A. J’ai mon casier ici juste quand vous entrez par la gauche, là. C’est plutôt chouette… »
Photo : Richard Heathcote/R&A via Getty Images