Seize Français ont déambulé sur les fairways du Royal Liverpool Golf Club entre 1902 et 2014. Si Arnaud Massy demeure la référence puisque victorieux en 1907, Auguste Boyer en 1930, Marcel Dallemagne en 1936 et Victor Dubuisson il y a neuf ans ont réussi l’exploit d’accrocher un top 10. On souhaite à Victor Perez, Antoine Rozner et Romain Langasque, nos trois représentants engagés dans cette 151e édition, de connaître un destin similaire.
L.V. au Royal Liverpool
Le Royal Liverpool Golf Club, situé à Hoylake, petite bourgade au sud-ouest de la grande ville portuaire bordant la mer d’Irlande, accueille pour la treizième fois l’Open britannique. Entré dans la rotation en 1897, il est toujours à l’heure actuelle synonyme d’unique et seule victoire du golf français dans un tournoi Majeur.
Déjà présent en 1902 et auteur d’une très belle 10e place à treize coups du vainqueur, l’Ecossais Sandy Herd, Arnaud Massy était devenu le premier non-britannique à brandir la Claret Jug cinq ans plus tard. Dans le vent et sous la pluie, il avait battu sur deux jours (20 et 21 juin 1907) les meilleurs golfeurs anglais (Harry Vardon, JH Taylor, Ted Ray) et écossais (James Braid, George Duncan).
Massy, l’increvable…
En 1913, on retrouvait le Basque dans le top 10 final du leaderboard (7e) tandis que Jean Gassiat et Louis Tellier terminaient 22es (sur 65 joueurs engagés). Encore en lice en 1924, Massy abandonnait au 3e tour et laissait Raymond Botcazou et Jean Alsagurin finir respectivement 41e et 55e, loin derrière le grand Walter Hagen, victorieux avec quatre cartes de 77, 73, 74 et 77.
Pour son dernier The Open en 1930 (21 en tout entre 1902 et 1930), l’année du sacre du légendaire et éternel amateur Bobby Jones, Arnaud Massy manquait le cut mais Auguste Boyer s’offrait une 9e place devant Pierre Hirigoyen (21e) et Marcel Dallemagne (32e).
Top 3 pour Dallemagne
Ce dernier décrochait une superbe 3e place en 1936 à deux points de l’Anglais Alf Padgham alors que Jean Saubaber se contentait d’un top 30 (28e). Pierre Hirigoyen et Auguste Boyer n’étaient quant à eux pas parvenus à passer le cut.
C’est après le second conflit mondial que la présence au Royal Liverpool Golf Club des golfeurs français allait se faire de plus en plus rare. Pas de Frenchies en lice en 1947 et deux cuts manqués en 1956 pour François Saubaber et Roger Cotton.
Victor Dubuisson, score à battre
Pour l’édition de 1967 remportée par l’Argentin Roberto de Vicenzo, l’incontournable Jean Garaialde, certainement l’un des plus grands golfeurs français de l’histoire, n’avait pu faire mieux qu’une 47e place, à 21 coups du vainqueur… Lors du retour du Royal Liverpool dans la rotation après 39 ans d’absence et marquée par le triomphe sans partage de Tiger Woods (-18), Julien Guerrier, encore amateur mais invité en 2006 en tant que lauréat du British amateur au Royal St George’s quelques semaines plus tôt, ne franchissait pas le cut.
Il faudra attendre l’édition de 2014 pour retrouver un Français dans un top 10, à savoir Victor Dubuisson, brillant 9e à sept longueurs d’un Rory McIlroy intouchable (quatre tours en tête). Grégory Bourdy et Victor Riu avaient, eux, connu des fortunes diverses : 47e pour le Bordelais, cut pour le Parisien.