Dans le top 15 avant le dernier tour, Victor Perez maintient une fois encore l’espoir de décrocher une médaille olympique au Golf National. Pour cela, il faudra sortir une très grosse partie, jouer très bas ce dimanche et contrer d’autres très sérieux candidats. On a envie d’y croire !
Lionel VELLA, au Golf National
Et deux trois ! Troisième birdie en trois tours pour Victor Perez sur le redoutable green du 18. Un nouvel exploit qui permet au Français de signer une nouvelle très solide carte de 68 (-3), après son 67 (-4) de la veille. Un sentiment de travail bien fait accompli d’autant qu’il venait de concéder juste avant un bogey sur le par 4 du 17, l’un des endroits les plus hostiles de l’Albatros !
« Il fait du bien ce birdie, c’est vrai, reconnait le Tarbais. Après ce bogey au 17, on n’arrive pas au départ du 18 avec la même dynamique. Ce n’est pas un trou évident même si j’ai pour l’instant de la réussite à cet endroit. La position de drapeau est la plus difficile, court à gauche avec le vent venant de gauche. Si on n’est pas sur le fairway, on est tout de suite pénalisé. C’est top de faire deux super shots et de finir la journée là-dessus. »
Je suis très content d’être dans le coup et espérer faire encore quelque chose demain. On n’a rien à perdre, et tout à gagner.
Victor Perez
Un troisième tour qui n’a pourtant pas été de tout « repos » pour le Français, qui a alterné les bons passages (birdie aux trous 4, 6 et 7) et les moments plus délicats. Mais il a su rester fort dans la tête, pour préserver l’essentiel. Rester en « vie » avant un dernier tour qui pourrait lui permettre d’accrocher une médaille. Treizième à -8, il est à cinq longueurs du bronze… Derrière quelques très gros clients comme Scottie Scheffler, Rory McIlroy, Tom Kim ou encore Hideki Matsuyama.
« Je savais où j’en étais en regardant les leaderboards, avoue-t-il. Je vais être un petit loin je pense mais quand on voit un Nicolai (Højgaard) qui fait un 62 (-8), et qui se remet direct dedans… Je ne sais pas s’il faudra faire 62 pour faire la médaille, je ne l’espère pas d’ailleurs (rires), mais je suis très content d’être dans le coup et espérer faire encore quelque chose demain. On n’a rien à perdre, et tout à gagner. Il n’y a pas de répercussion négative sur la journée, ce qui est très rare dans notre sport où il y a toujours quelque chose à perdre… Si ça goupille bien, on sait qu’on peut se mettre en bonne position. »
Pris en vidéo par Billy Foster, le caddie de Matt Fitzpatrick
Il pourra pour cela compter une fois encore sur l’appui inconditionnel d’un public acquis à sa cause. Son arrivée en fin de matinée sur le tee n°1 a été saluée comme il est désormais coutume depuis jeudi par une envoutante et émouvante Marseillaise. Même Billy Foster, le caddie très expérimenté du Britannique Matthew Fitzpatrick, son partenaire de jeu, a immortalisé la scène avec son téléphone portable. Tout simplement mythique !
« Il devait y avoir des gens qui bossaient dans la semaine et ils sont venus aujourd’hui, s’amuse-t-il avant de quitter la zone mixte, attendu par son physio, Jérémy Da Silva. Il y avait plus de gens aujourd’hui. Ils m’ont poussé pendant 5 heures. C’était top. Billy Foster m’a effectivement pris en vidéo en arrivant sur le tee du 1. C’est un vieux de la vieille, il a à peu près tout vu en golf… Peut-être pas ça… C’est possible. Cela fait partie des trucs à vivre. On a partagé une super partie avec Matt (Fitzpatrick). C’est un super moment. »
« On commence à s’habituer à cette ambiance, conclut-il, mais il faut aussi être réaliste et se dire que ce ne sera pas la même chose chaque semaine. Au Wyndham la semaine prochaine (sur le PGA Tour), il n’y aura pas le même bruit. Il faut en profiter, goûter l’instant présent, apprécier cette semaine, avoir cette chance de jouer à Paris devant un public français… »
Photo : Andrew Redington / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP