Grâce à un dernier tour sous le par malgré des conditions de jeu très difficiles sur les trous du retour du Royal Liverpool, Victor Perez estime que son bilan cette semaine à The Open est plutôt positif. Place maintenant à un peu de repos avant une fin d’été riche en émotions.
Propos recueillis par Lionel VELLA à Hoylake
C’est sous une pluie constante et sur une dernière carte de 70 (-1) que le Tarbais à achever son Open britannique 2023. A l’heure où nous écrivons ces lignes, il pointait à la 41e place à +2. Un classement qui pourrait évoluer en sa faveur au fil de la journée, compte tenu de cette météo très britannique qui s’est invitée sur ce dernier tour de Majeur.
On se trompe en disant que rendre une carte sous le par ce dimanche est déjà un petit exploit ?
Les conditions ont été hyper difficiles, même si on a réussi à faire neuf à dix trous à peu près corrects, avec un petit peu de vent mais sans plus. Tout a vraiment changé à partir du onze, sur les trous les difficiles. Donc, oui, signer un 70 avec cette météo, c’est une vraie satisfaction. Quand la pluie est arrivée, on avait de l’eau sur la balle, sur la face (de club)… Le retour avec le vent gauche-droite, les bunkers, notamment au 12 où la balle qui glisse un peu plus que d’habitude, ça rend les choses plus compliquées. Les greens sont plus lents aussi… J’avais neuf gants aujourd’hui dans le sac. J’en ai utilisé trois rien que sur les neuf trous du retour. J’ai emmené deux serviettes aussi. On ne faut prendre aucun risque. Bref, il y a pas mal d’ajustements à faire quand il pleut beaucoup, avec du vent… C’était un vrai British Open !
Quel bilan faites-vous de ce dernier Majeur de la saison ?
Dans l’ensemble, c’était une bonne semaine. On veut toujours essayer de voir le verre à moitié plein. Mais ça reste quand même positif. J’ai rentré un putt de 3 mètres vendredi pour passer le cut pile poil. Je suis plutôt content du week-end en jouant -1 sur les 36 derniers trous… Donc, oui, c’est bien !
Crans-sur-Sierre, ce n’est pas mon parcours préféré. Je n’ai pas eu forcément de bons résultats là-bas depuis que je suis passé pro. Je vais voir. Il va peut-être falloir y aller.
Il reste trois tournois jusqu’à Crans-sur-Sierre, terminus pour se qualifier directement à la Ryder Cup. Quel va être votre programme ?
Je pense que je vais en jouer au moins un, voire deux. Peut-être… Crans-sur-Sierre, ce n’est pas mon parcours préféré. Je n’ai pas eu forcément de bons résultats là-bas depuis que je suis passé pro. Je vais voir. Il va peut-être falloir y aller. Il y a ensuite l’Irish Open, Wenworth (BMW PGA Championship) en septembre… Autant de tournois qu’on ne peut pas manquer… Il y a beaucoup de points mondiaux en jeu, beaucoup de points pour la Race to Dubaï… C’est tout une équation à prendre en compte. On verra comment ça se passe après les vacances (Ndlr, le DP World Tour se met en sommeil jusqu’au 17 août).
Comment faites-vous pour gérer actuellement une éventuelle qualification en Ryder Cup ?
Cela fait partie des contraintes, même si on ne peut pas appeler ça une contrainte… Chaque fois que Rory arrive au Masters, on lui pose la question du Grand Slam. Tous les joueurs anglais qui viennent ici, on leur pose la question de savoir ce que ça leur ferait de gagner le British… Il y a toujours cette pression par rapport au tournoi que l’on joue. Moi, c’était la Ryder Cup cette année. L’année prochaine, il y a les Jeux olympiques à Paris. Je m’attends donc à avoir des questions sur le sujet… Cela fait partie de la vie d’un sportif de haut niveau. Et il faut justement savoir gérer cela.
Photo : DAVID CANNON / David Cannon Collection / Getty Images via AFP