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Dans une conversation distrayante, pleine de spontanéité et d’humour, Viktor Hovland s’est à nouveau livré sur toutes sortes de sujets, et notamment ses goûts musicaux (inhabituels), sa vie amoureuse (inexistante) et son intérêt pour les théories du complot (curieux) !
E.S.
Pas le temps de s’ennuyer avec Viktor Hovland, qui prend ce jeudi le départ du Genesis Invitational à Torrey Pines en compagnie de Rory McIrloy et Adam Scott.
Comme nous l’avions déjà écrit, le Norvégien a toujours été un drôle de zèbre. Un cas à part. Il persiste : en tout début de saison, Viktor Hovland avait affirmé « je suis un vrai cinglé » pour expliquer son combat permanent avec son swing. Il a encore fait les gros titres en déclarant « je joue comme une merde en ce moment » un jour avant de rendre une carte de 65 au AT&T Pebble Beach Pro-Am.
Dans le dernier épisode de l’excellent podcast Life On Tour du DP World Tour, il s’est à nouveau avéré être un bon client, comme on dit dans le journalisme. Sans forcément abuser du whisky qui sponsorise l’emission.
Hovland and TJ Yeaton at work on the range in Dubai. #HeroDubaiDesertClassic | #RolexSeries pic.twitter.com/waVXCg0QSO
— DP World Tour (@DPWorldTour) January 13, 2025
Le syndrome de l’imposteur à son paroxysme
Viktor Hovland y parle bien entendu des changements dans son swing, de ses rêves de victoire en Grand Chelem et de la Ryder Cup.
« Je me souviens, même à Whistling Straits, avoir pensé au sujet des gars, des capitaines, des joueurs de l’équipe, à tout le monde, « Il y a des gens que j’ai admirés toute ma vie en regardant le Tour européen et tous ces gars sont là et nous faisons partie de la même équipe, jouant pour notre continent et notre pays d’origine, c’est incroyable », raconte-t-il. Et évidemment, la défaite a été douloureuse mais cela a rendu la victoire à Rome encore plus spéciale. »
J’ai essayé de faire la conversation à Tiger, je ne me souviens pas de ce que j’ai dit mais je me suis dit « qu’est-ce que je fais là ? Il faut que je dise quelque chose pour ne pas avoir l’air d’un idiot ».
Car dans un monde où le « star system » est très présent, Viktor Hovland est lui-même fan des joueurs qu’il côtoie sur les tournois. Il parle notamment du Masters de 2019, où il s’était classé meilleur amateur, ce qui lui avait valu de se retrouver à l’antenne avec Tiger Woods.
« C’était sans doute le syndrome de l’imposteur à son paroxysme, considère-t-il. Jim Nantz commentait dans le coin, juste à côté de Tiger Woods qui venait sans doute de réaliser le plus grand come-back dans l’histoire du sport, et je suis assis là et je me dis « c’est fou, que je sois ici c’est un truc de fou. » J’ai essayé de faire la conversation à Tiger, je ne me souviens pas de ce que j’ai dit mais je me suis dit « qu’est-ce que je fais là ? Il faut que je dise quelque chose pour ne pas avoir l’air d’un idiot ». »
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Un parcours qui mérite d’être écouté
Viktor Hovland affirme que le fait de ne pas encore avoir gagné un Majeur et la façon dont ça s’est terminé après avoir été en tête au PGA Championship en 2023 (troisième) ou au British Open en 2022 (quatrième) ne l’empêchent pas de dormir. « Je pense que je suis mentalement mieux préparé et je pense que je serai mieux équipé pour gérer ces situations », prévient-il.
Mais il parle aussi de son célibat et surtout, du chemin parcouru. Et pas seulement entre la Norvège et l’Oklahoma, mais aussi les 22 heures de voiture pour aller jouer toute la journée à Lofoten Links avec des amis, ou les déplacements au cours desquels il s’est découvert un goût pour le heavy metal.
Dans la société actuelle, on nous vend un récit qu’il est difficile de remettre en question
A 27 ans, celui qui se dit « curieux de tout », mais aussi « assez introverti », se pose des questions sur son swing, son matériel – comme l’illustre son actuelle recherche d’un nouveau putter – et sur bien d’autres sujets éloignés de son sport.
Viktor Hovland avait déjà parlé de sujets comme les extraterrestres ou la vie après la mort et partagé son attrait pour la philosophie, là il a surtout évoqué son intérêt pour les théories du complot. « Dans la société actuelle, on nous vend un récit qu’il est difficile de remettre en question, estime-t-il. Surtout s’il y a une partie impliquée qui vous demande de faire une certaine chose. Au lieu de la faire aveuglément, je pense qu’il est juste de poser des questions comme « pourquoi je devrais être sur X », par exemple. »
A conversation with Viktor Hovland is always worth listening to.
In the latest Life On Tour episode, presented by Buffalo Trace, he discusses his interest in conspiracy theories and more. pic.twitter.com/ivuSSWl53u
— DP World Tour (@DPWorldTour) February 11, 2025
Il cite notamment un livre grand public de David Deutsch, considéré comme le père de l’informatique quantique : Le Commencement de l’infini – Les explications transforment le monde.
« On prend cette vie pour acquise en pensant qu’on est juste un assemblement d’hormones, de produits chimiques et de molécules, et que l’on vient des singes. C’est probablement une partie de l’histoire, mais est-ce qu’il n’y a pas autre chose, s’interroge Viktor Hovland. C’est juste cool de se poser des questions et d’y réfléchir, surtout quand on est en train de faire des doubles bogeys, on a besoin de pouvoir penser à autre chose. »
Clairement, le golf n’est pas tout dans sa vie et quand on lui demande ce qui fera qu’il estimera dans 20 ans avoir réussi, il répond « être en paix avec mes décisions et, je l’espère, avoir une grande famille… »
Photo : DP World Tour