Avant le dernier tour, quatre joueurs sont un peu détachés en haut du leaderboard et semblent devoir se disputer la victoire. Parmi eux, Wyndham Clark est de très loin celui qui possède le pedigree le moins prestigieux. Mais le golfeur du Colorado croit en ses chances…
Il a accueilli son birdie final avec un poing rageur, mais discret. Dans la pénombre, Wyndham Clark a planté un coup de fer magistral sur son 54e trou pour revenir à la hauteur de Rickie Fowler à -10 total. Juste après avoir sauvé joliment un bogey au trou n°17 alors qu’il avait expédié son 2e coup dans un obstacle d’eau.
A closing birdie to tie the #USOpen lead for @Wyndham_Clark. 💪 pic.twitter.com/kPgLzXzSUZ
— U.S. Open (USGA) (@usopengolf) June 18, 2023
« Je voulais jouer en dernière partie dimanche, je savais que ce putt était décisif pour ça, s’est presque excusé le 32e joueur mondial quand on lui a demandé d’expliquer sa réaction sur le green du 18. Pour dire la vérité, j’ai eu envie de serrer le poing un bon paquet de fois avant ce dernier trou. Oui, c’était une journée à émotions. C’est l’US Open… »
Je voulais jouer en dernière partie dimanche, dans mon Open national, c’est pour ça que j’ai serré le poing…
Le roi des pars 5 sur le PGA Tour
Malgré la pression de jouer aux côtés de Rickie Fowler, adulé par la foule de Los Angeles, malgré le fait qu’il jouait en dernière partie pour la première fois dans un Majeur, Wyndham Clark a fait preuve d’une placidité remarquable du premier au dernier trou dans ce « Moving Day ». Son 69 fut presque une partie de plaisir…
« Je crois que j’ai plutôt bien géré, l’adversité, le parcours, l’enjeu. Je crois aussi que mon meilleur golf est à venir… »
Peu habitué aux fanfaronnades, le joueur de Denver prévient qu’il faudra compter sur lui pour la lutte finale, même si Rickie Fowler, l’autre co-leader qui est comme lui un ancien pensionnaire de la faculté Oklahoma State, et les « chasseurs » Rory McIlroy et Scottie Scheffler ont des tonnes d’expérience en plus.
Très émotif…
A 29 ans, Clark a complètement changé de dimension cette saison. Il a conquis sa première victoire sur le PGA Tour et enregistré trois autres « top 10 ». Ses forces ? Une puissance de feu au driving (288 mètres en moyenne, 7e dans la hiérarchie) et sa capacité à martyriser les pars 5 (-122 au total cette saison, 1er dans cette « stat »).
Son autre atout, c’est évidemment son calme. « Je suis très émotif, ne vous y trompez pas, je semble très réservé sur le parcours, mais ça me démange parfois de proférer des jurons quand je fais un mauvais coup ou de brandir le poing quand je rentre un putt. Mais je pense qu’il vaut mieux ne pas en faire trop dans la démonstration. »
Lors de sa victoire à Charlotte en mars, il avait réussi un week-end épatant (63 et 68). Sans jamais trembler. Qu’on se le dise, les ténors qui vont lui disputer la victoire à L.A. ce dimanche feront face à un dur à cuire…
©USGA/James Gilbert