En tête depuis le premier jour, l’Ecossais Scott Jamieson (-11) possède une longueur d’avance sur le Belge Thomas Pieters et l’Irlandais Shane Lowry avant le dernier tour ce dimanche à Abu Dhabi. Auteur d’un excellent 69 (-3) malgré un état fiévreux, Victor Dubuisson pointe à la onzième place (-5). A six coups du leader…
La tempête de vendredi passée, le jeu a repris quasiment normalement ce samedi sur le Yas Links d’Abu Dhabi. On précise quasiment car le vent est tout de même resté présent dans ce Moving Day avec des rafales parfois chronométrées entre 20 et 25 km/h. De quoi rendre les greens tortueux de ce par 72 toujours aussi compliqués à atteindre par endroit…
Dans la foulée d’un deuxième tour achevé dans la matinée et qui a finalement vu Rory McIlroy et Collin Morikawa, les grandes stars du plateau, franchir in-extremis le cut fixé à +3, ce troisième tour n’a permis à aucun des prétendants à la victoire de s’échapper au leaderboard.
Retrouvez le classement complet et les tee-times du 4e tour
Leader depuis le premier jour, Scott Jamieson, qui n’avait pu éviter un difficile 74 (+2) il y a vingt-quatre heures, demeure toujours en tête du tournoi après 54 trous grâce à un très bon 68 (-4). A -11 (205), l’Ecossais de 38 ans, un seul succès sur le Tour européen et seulement 336e joueur mondial, devance d’une longueur le Belge Thomas Pieters et l’Irlandais Shane Lowry, tous deux propriétaires d’un excellent 67 (-5) sans la moindre erreur.
It looked in all the way 👏@ShaneLowryGolf shares the lead at -7.#ADGolfChamps | #RolexSeries pic.twitter.com/CUBNXhU7Gf
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Coupable d’une incompréhensible virgule à moins d’un mètre de la cible pour un improbable bogey sur le par 5 du 18, le Norvégien Viktor Hovland, 70 (-2) aujourd’hui, pointe à -8 en compagnie de l’Indien Shubhankar Sharma (67).
Dix hommes se tiennent en seulement cinq coups, dont l’ancien n°1 mondial et vainqueur du Masters en 2013, l’Australien Adam Scott (9e à -6). Difficile donc d’envisager dès maintenant le nom du futur lauréat de ce premier Rolex Series de la saison 2022 du DP World Tour.
Même ceux placés juste après ce top 10 peuvent encore y croire. C’est le cas de Victor Dubuisson, décidément toujours au rendez-vous quand le niveau de jeu s’élève. Malgré un état fiévreux, celui qui avait pris la quatrième place dans ce tournoi en 2015 (sur l’Abu Dhabi Golf Club), a parfaitement su gérer sa partie. Du moins ses parties car le Cannois avait déjà dû boucler son deuxième tour aux aurores par une carte dans le par (72).
Victor Dubuisson, le retour…
Le vainqueur de la Ryder Cup 2014 à Gleneagles (Ecosse) a par la suite réussi une autre très belle prestation, postant un 69 (-3) avec notamment un superbe eagle sur le par 5 du 7.
« Hier, j’avais déjà fait une bonne partie, explique-t-il au micro de nos confrères de Golf +. Je n’ai jamais joué ce tournoi dans des conditions pareilles. On pouvait à peine tenir debout, les balles bougeaient sur les greens. C’était très dur. Je savais qu’il fallait garder un score dans le par. Je n’ai pas forcé le parcours. J’ai cherché à tenir le score. Et ce matin, reprendre comme ça, ce n’est jamais évident. En plus, il y avait encore du vent. »
« Mais ça s’est bien passé, reprend-il. J’ai un bon petit jeu, ça tient bien. J’ai quelques soucis avec les coups vent gauche-droite. Je n’aime pas trop. 70 % des coups ici sont vent contre gauche-droite. Surtout sur les trous difficiles. Je suis donc obligé de laisser aller la balle et miser sur mon petit jeu car là, je ne suis pas bien calé là-dessus. Mais bon, j’ai bien profité des pars 5 (un eagle, un birdie) et ça fait un bon score. »
Deux années compliquées
De bon augure pour dimanche, et on pourrait même ajouter pour la saison 2022 qui pourrait lui permettre de revenir sur le devant de la scène après plusieurs exercices précédents délicats (111e de la Race 2019, 106e en 2020, 111e en 2021).
« Il n’y a pas d’objectif sur ce genre de parcours, prévient-il encore. Ce sera coup par coup. Un bon putting… Faire attention sur deux-trois mises en jeu. Il faut quand même bien placer la balle, ne pas être trop agressif et profiter des pars 5. »
« Pour 2022, c’est très dur à dire, conclut-il. On a passé deux années compliquées. J’ai eu une année blanche (un tournoi en 2018 en raison d’une blessure), la reprise n’a pas été évidente… En 2021, je n’ai pas joué tous les tournois que je voulais. Je n’ai pas été présent sur les Rolex Series. On sait qu’il faut faire des bons résultats sur les gros tournois car on ne peut pas grapiller (des points) sur les petits tournois si on veut faire une grosse saison. Donc, on pourrait se dire, un peu plus de pression. Ce qui était peut-être le cas l’année dernière. Inconsciemment. Cette année, j’essaie de me dire que ce sera coup par coup… Quand il y a un mauvais bogey, on passe tout de suite au trou suivant sans penser au score. »
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Lui aussi en jambe ce samedi, Romain Langasque, 67 sans bogey avec au passage un énorme eagle sur le 18 (parti du 10), arrache un top 20 (17e à -4) qui lui laisse également l’opportunité de grimper un peu plus haut encore au leaderboard.
Pourtant tous deux auteurs d’un birdie sur leur premier trou dans ce 3e tour, Victor Perez et Julien Brun ont par la suite coincé. Avec un 73, le Tarbais recule à la 22e place (-3), tandis que l’Antibois installé à Prague (République Tchèque), troisième en s’élançant dans ce Moving Day grâce à un étincelant 69 dans la matinée, a sombré avec un très lourd 77 (+5) qui l’envoie en 37e position à -1. Dommage !
Le leaderboard
Le leaderboard des Français
Photo : Getty Images