Après le vrai faux départ en Afrique du Sud au mois de novembre, les nouveaux venus français du DP World Tour vont faire leurs premiers pas dans l’élite ce jeudi. C’est notamment le cas de Julien Brun, le meilleur tricolore l’an passé sur le Challenge Tour, qui découvre un nouvel environnement et va côtoyer quelques uns des meilleurs joueurs du monde cette semaine.
Avant ce premier Rolex Series de l’année, qui est également votre premier tournoi sur le DP World Tour en 2022, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je me sens bien. Je suis excité à l’idée de démarrer la saison sur un aussi beau tournoi. Le parcours (Yas Links) est vraiment sympa à jouer, il est en super bon état. Il y a de gros joueurs dans le champ. On est dans une ambiance d’un très gros tournoi. C’est donc très agréable d’en faire partie. C’est une belle opportunité.
Qu’avez-vous fait durant la trêve hivernale ?
Ce break m’a permis de prendre du temps, de faire autre chose, de remettre les batteries à plat. Cette trêve m’a fait aussi beaucoup de bien mentalement. Physiquement, je ne sais pas si cela a été aussi bénéfique (rires). Mais oui, forcément… Je repars avec des idées plus fraîches, avec cette envie de jouer, de m’entraîner. C’est un mal pour un bien quelque part.
Comment avez-vous vécu cette attente avant de finalement pouvoir entrer dans le champ de cet Abu Dhabi HSBC Championship ?
On savait à quoi s’attendre. L’année démarre avec deux des quatre plus gros tournois de la saison régulière. A cette période de l’année, ce sont souvent des champs réduits. On savait que ça allait être compliqué de rentrer.
Au final, ça s’est plutôt bien passé. Je suis rentré dimanche. J’ai pu faire une préparation normale. Le fait d’avoir fini 4e du ranking l’an passé (de la Road to Mallorca) m’a bien servi. C’est une opportunité en plus.
Pour Dubaï (27-30 janvier), ça va être plus difficile (de rentrer). On va voir comment cela va évoluer. Mais si ça ne le fait pas, tant pis. Il reste encore beaucoup de tournois derrière. Et puis il n’y a pas de re-ranking de prévu. En tout cas pour ma catégorie (14). Celle-ci (les 20 premiers du Challenge Tour 2021) ne change pas cette année. A moins de gagner, évidemment.
Votre ami Paul Barjon nous a dit la même chose la semaine dernière, viser une victoire rapide pour s’ouvrir plus grandes les portes. C’est votre objectif ?
Réussir à en gagner un, même un petit tournoi, en tout cas un tournoi moins prisé, ça change beaucoup de choses. C’est clairement un objectif qui peut nettement faciliter la saison et le plan de carrière. Alors oui, on y pense.
Quelle différence pourriez-vous faire entre le Challenge Tour et le DP World Tour aujourd’hui ?
Le niveau moyen est beaucoup plus fort. Le 100e du Tour européen est nettement meilleur que le 100e du Challenge Tour, c’est indéniable.
C’est ça qui rend les tournois plus difficiles au final. Il y a aussi des tops players. Mais si on performe bien sur le Challenge Tour, en ayant le même niveau de jeu, il n’y a pas de raison que ça se passe moins bien sur le Tour européen. Les parcours et les préparations de parcours seront plus exigeants, c’est évident.
Mais c’est vrai que les conditions sont bien meilleures pour faire au mieux son métier, et progresser. Cette semaine, l’état du parcours, rien qu’autour des greens, ça fait progresser. Ici, c’est quand même assez exigeant, mine de rien, sur le long jeu car les greens sont très tortueux. Il faut donc être précis.
Il va y avoir aussi du vent. Je le répète, c’est un parcours sympa à jouer. Mais dans le fond, la règle au golf, c’est 18 trous… Il n’y a pas de raison de changer. Si ça fonctionne sur le Challenge Tour, ça devrait fonctionner ici.
Un mot sur votre collaboration avec votre caddie, Basile Dalberto ?
Il a l’expérience, il se sent bien dans ce milieu, il connait tous les joueurs. En revanche, il ne connait pas le parcours cette semaine. C’est l’un des seuls avec celui de Ras al Khaimah qu’il ne connaisse pas d’ailleurs. Mais en tout cas, il sait comment ça fonctionne.
Cela me permet d’être un peu plus à l’aise. On n’est pas en train tous les deux de découvrir. Il m’aiguille un peu par-ci, par-là. Son expérience est très intéressante pour moi. C’est quelqu’un sur qui je vais pouvoir m’appuyer, et lui demander pas mal de choses si besoin.
Cette semaine, il me permet d’être mieux cadré, de ne pas regarder à droite et à gauche. Donc, c’est top. Je pense que son aide sera encore plus utile quand on va jouer des parcours qu’il connaît.