Aimer le golf, c’est aimer vivre des sensations fortes, les ressentir mais ne pas se laisser submerger par elles, c’est agir avec efficience avec les moyens dont on dispose. C’est apprendre à être agile sur les greens comme dans les Open Spaces. Le golf, c’est une formidable business school, comme le démontrent les cadres dirigeants de la ffgolf.
Le Trou 12 de l’Albatros, le Goulet, est le trou préféré d’Olivier Denis-Massé, directeur de la communication de la ffgolf : « En calculant bien les risques, en étant long et précis, en parvenant au passage étroit du goulet, on peut profiter d’un bonus de 15 mètres qui facilitera grandement le 2e coup. En cas d’échec, depuis les bunkers ou le rough, il faudra savoir sagement se replacer pour faire un 3e coup qui permettra peut-être de ne faire qu’un putt et de sauver la mise. »
Comme dit l’adage agile : mauvais départ n’empêche pas le par.
Aimer les variations
Tous les êtres vivants se rencontrent sur ce point : le mouvement. L’univers est en mouvement, la terre est en mouvement, la pensée est mouvement. Aimer la vie, c’est aimer les contrastes et les changements, les sommets et les gouffres, les variations Goldberg, l’irrégularité d’un grain de peau, le yin et le yang, les va-et-vient d’une balançoire, les glissades sur la crête des vagues.
Dans ses muscles et ses neurones, le golfeur ressent la beauté des contrastes, la splendeur d’une balle haute qui fuse dans les airs pour finir un pied sous terre.
Dans sa pratique, il apprend à se détendre, à se relâcher entre deux coups, avant de se concentrer rapidement et sur commande, mais sans tension.
Le golfeur parvient ainsi à trouver un équilibre personnel au cœur du mouvement perpétuel de la nature. Une formidable école à laquelle Pascal Grizot, président de la ffgolf s’est formé, avant de réussir brillamment dans la direction d’entreprise.
Se remettre en question
Pascal Grizot : « J’ai commencé à travailler très tôt, à 19 ans, en intégrant l’univers de mon père, celui de la grande distribution. Ça a été très formateur. C’est simple, j’y ai découvert l’esprit de conquête, l’importance de la communication et de la négociation win-win. J’ai très rapidement remarqué de nombreux points communs entre le jeu de golf et les affaires. Notamment, et c’est un point essentiel, que les réussites d’un jour ne sont jamais acquises, qu’elles peuvent ne pas se reproduire.
En golf, on peut avoir des variations de niveau de jeu extrêmement brutales. Vous pouvez être très bon durant une journée, rendre une carte excellente, et être nettement moins bon le lendemain. On ne vous juge pas sur une seule compétition, mais sur une saison entière, voire une décade, une carrière. Il est donc évidemment très rare, sauf les très grands champions comme Tiger Woods, de parvenir à maintenir un niveau de jeu exceptionnel pendant plusieurs semaines, mois, années.
On retrouve ces variations dans la vie : ce n’est pas parce que vous avez un succès un jour, dans une affaire, que vous serez successful toute votre vie. Dans le monde des affaires, c’est la faculté à se remettre en question qui est vitale. Si vous ne le faites pas, vous n’évoluez pas, vous stagnez, et quand on stagne, on recule, car les autres continuent de progresser et vous passent devant.
« Quand on devient trop confiant, c’est souvent là que l’on peut commettre la plus grosse erreur. »
Pascal Grizot
Parfois, les éléments vous sourient, parfois non. Il faut savoir rester dans la réalité. Il est tellement rare d’aligner les excellents coups, que lorsque ça nous arrive, on risque fort de se mettre dans un état de transe. Il faut rester malgré tout vigilant, car quand on devient trop confiant, c’est souvent là que l’on peut commettre la plus grosse erreur… On retrouve ça dans le golf, dans la vie, dans les affaires.
C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles j’avoue avoir du mal à éprouver beaucoup de plaisir dans la victoire, car je sais aussi qu’à tout moment, il peut se passer la pire chose que l’on n’attendait pas. C’est l’exemple douloureux de mon ami Jean Van de Velde à Carnoustie, en 1999. Des revirements comme celui-là, ça arrive tout le temps !
« Les victoires sont souvent liées à la qualité de la préparation que l’on a pu mettre en place avant la compétition. »
À mon âge, les raisons de mes victoires en golf ne sont plus les mêmes qu’à trente ans. Les victoires sont souvent liées à la qualité de la préparation que l’on a pu mettre en place avant la compétition. Aujourd’hui, les déjeuners d’affaires m’occupent trop, je ne peux plus courir au practice à l’heure du repas. Alors, je m’entraîne sur des simulateurs, mais quoi qu’il advienne, je ne passe pas un jour sans toucher un putter.
« Ce qui me fait gagner encore, c’est ma capacité d’adaptation. »
Désormais, tous les matins au réveil, c’est mon corps qui m’informe de ce qui va bien et de ce qui va moins bien. Et je dois m’adapter, là encore. Être physiquement au top niveau pendant plusieurs jours de compétition devient quasi impossible, je dois donc trouver de nouvelles clés pour gagner… Et ce qui me fait gagner encore, c’est ma capacité d’adaptation. »
Piloter avec agilité le changement
Aujourd’hui, les chefs d’entreprise disposent de tableaux de bord, d’indicateurs de pilotage quasi immédiats. À l’heure de la mondialisation économique, des crises et des disruptions, les sociétés se doivent, plus que jamais, d’être agiles, proactives et réactives – des adjectifs qui renvoient directement aux qualités sportives.
Si le vocabulaire sportif de la performance a envahi le vocabulaire de l’entreprise, ce n’est pas un hasard. Christophe Muniesa, ancien joueur pro de golf et aujourd’hui directeur général de la ffgolf, est le mieux placé pour observer de l’intérieur ce transfert et son utilité.
« À la ffgolf, on se nourrit à la fois des choses qui marchent et des choses qui ne marchent pas, comme un sportif. »
Christophe Muniesa
Christophe Muniesa : « En sport, il y a des préceptes universels : être ici et maintenant, concentré sur la seule tâche à effectuer, éviter toute projection, car cela génère de l’anxiété, du stress… Là aussi, à la ffgolf, on s’en sert régulièrement. On se nourrit à la fois des choses qui marchent et des choses qui ne marchent pas, comme un sportif.
Dans le vocabulaire de l’entreprise, on parle de compétition, des « competitors », en anglais, de performance, d’efficience pour produire un meilleur résultat à moindre coût ; c’est ce qu’on retrouve également dans la pratique sportive. Aujourd’hui, on utilise au quotidien, et encore plus dans une fédération sportive, ce vocabulaire entrepreneurial directement issu de la pratique sportive.
Je vais prendre l’exemple d’un sportif dont le parcours a été couronné de succès. Je pense à Nick Faldo. Au milieu des années 80, Faldo était n°1 européen et déjà en capacité de gagner des épreuves du grand chelem. Malgré tout, alors qu’il était déjà presque tout en haut, il a fait le choix de rebâtir intégralement son swing avec David Leadbetter pour changer du tout au tout. Il s’est absenté des circuits pendant deux ans ! Et il est revenu au top niveau pour s’imposer comme n°1 mondial. Ce type de rupture que le très haut niveau exige d’un sportif, c’est précisément ce à quoi vous êtes confronté dans une entreprise du XXIe siècle, dans les fédérations du XXIe siècle. »
Questionnement en vous préparant mieux :
Comment pourriez-vous mieux vous préparer aux prochaines épreuves que vous allez affronter ? Tout en vous souvenant avec Héraclite que « Tout coule, tout change. On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve. » Si vous avez quelques difficultés à surnager face aux choses de la vie, à maîtriser vos émotions face au doute, à vous affirmer dans la tourmente, à vous adapter avec agilité face aux changements, je vous invite à me contacter. Je serai heureux de vous aider à « agir en homme de pensée, à penser en homme d’action ».
L’ALBATROS, PARCOURS DE VIE
Cet article est un extrait digest de l’ouvrage L’Albatros parcours de vie*
Quel que soit votre niveau (du débutant au pro), n’hésitez pas à contacter Jean-Christophe Buchot, coach en stratégie et optimisation des performances, pour des accompagnements spécifiques : jcbuchot@albatros-coaching.fr
* L’Albatros, parcours de vie, aux éditions Amphora, par JCh Buchot, avec le soutien de la ffgolf. Plus d’infos sur : albatros-coaching.fr
Précédemment
Votre progression dépend de votre approche stratégique et psychologique sur le parcours, c’est pourquoi nous vous invitons à considérer chaque parcours de golf comme un voyage initiatique. Et ce voyage, nous vous proposons de le faire sur le parcours mythique du Golf national, l’Albatros, en retrouvant ici les épisodes précédents :
Précédemment
Votre progression dépend de votre approche stratégique et psychologique sur le parcours, c’est pourquoi nous vous invitons à considérer chaque parcours de golf comme un voyage initiatique.
Et ce voyage, nous vous proposons de le faire sur le parcours mythique du Golf national, l’Albatros, en retrouvant ici les épisodes précédents :
Épisode 1 : EN AVANT – Prendre son élan
Épisode 2 : L’APPONTAGE – Trouver sa mission
Épisode 3 : LE MÉRANTAIS – Trouver son élément
Épisode 4 : CHATEAUFORT — Trouver sa force
Épisode 5 : PLEIN GAZ – Trouver sa passion
Épisode 6 : MAÏS ET COLZA – Trouver ses racines et ses ailes
Épisode 7 : LE DROMADAIRE – Devenir heureux avec son Je.u
Épisode 8 : GREEN-KEEPER — Devenir compétent inconscient
Épisode 9 : VENT DEBOUT — Jouer en mode sans échec
Épisode 10 : LA MARE AUX FOULQUES – Mieux se préparer pour aller plus loin
Episode 11 : LES GRENOUILLES – Engranger du positif avec Patricia Meunier-Lebouc
Cet article est un extrait digest de l’ouvrage L’Albatros, parcours de vie*
Quel que soit votre niveau (du débutant au pro), n’hésitez pas à contacter Jean-Christophe Buchot, coach en stratégie et optimisation des performances, pour des accompagnements spécifiques : jcbuchot@albatros-coaching.fr
©JCH.BUCHOT – 2022