Matt Fitzpatrick a bien choisi ses mots lorsque les journalistes l’ont interrogé sur l’essor des joueurs surpuissants qui ont pris le pouvoir sur les circuits, dans le sillage de Bryson DeChambeau depuis sa victoire à l’US Open.
« Difficile pour moi d’être partial parce que je ne fais pas partie des joueurs longs », a commencé Fitzpatrick dans Golf Digest.
« Mais à l’US Open à Winged Foot, les fairways étaient très étroits et j’ai eu la sensation de bien driver et au final de plutôt pas mal jouer (Fitzpatrick a manqué le cut d’un coup à l’US Open). Et pourtant j’étais à des kilomètres derrière. Il est dans le rough mais à des kilomètres devant moi et il frappe des wedges en 2e coup où qu’il soit. Je considère ça comme une offense au jeu. «
Quintuple vainqueur sur l’European Tour, l’Anglais surveille les performances de DeChambeau depuis Wentworth. L’Américain a pris la tête d’entrée lors du 1er tour au Shriners Hospitals à Las Vegas.
Je ne peux rien faire pour rivaliser
« J’ai jeté un oeil au Shot Tracker hier pour voir certains des endroits où Bryson a joué », a confié Fitzpatrick. « Il coupe tous les virages. Et quand il est dans la balle peu importe si je joue de mon mieux cela ne sert à rien. Il va être 50 mètres devant moi du tee, et la seule chose que je peux faire pour rivaliser avec lui c’est de bien putter. Ce qui est tout simplement ridicule. «
Le joueur de 26 ans poursuit: « Cela va être de plus en plus le cas. Regardez les joueurs de fac qui arrivent sur le circuit. Matt Wolff, Viktor Hovland. Ils fracassent la balle, en résumé. Matt est un super joueur, mais il me semble que pour lui le jeu consiste à frapper le plus fort possible puis de jouer de là où la balle se trouve.«
Fitzpatrick, qui a remporté l’US amateur en 2013 est classé 20e joueur mondial. Il a terminé 121e en distance au drive lors de la campagne 2019-20 avec une moyenne légèrement inférieure à 270 mètres. DeChambeau a terminé premier la saison dernière avec 295 mètres.