Partir à la découverte de la Sologne, c’est à la fois l’assurance de pénétrer un univers mystérieux et poétique mais aussi d’aller à la rencontre de trésors parfois délaissés aujourd’hui.
Avant même de se confronter à cette nature aussi cachée que belle, la meilleure chose à faire serait de lire – ou de relire – les pages magnifiques, romantiques et intemporelles, écrites par deux monuments de notre littérature, Alain Fournier, l’auteur du « Grand Meaulnes », et Maurice Genevoix, dans « Raboliot » avec le portrait d’une campagne au début du siècle dernier que l’auteur connaissait parfaitement pour y avoir vécu durant 20 ans.
Ce n’est pas un hasard si ce massif forestier – le deuxième en étendue après la forêt des Landes – en a fait rêver plus d’un, avec ses nombreuses espèces de feuillus, une diversité très grande qu’on ne retrouve que très peu ailleurs.
Aujourd’hui, après la chasse qui, depuis 50 ans, continue d’ attirer nombre d’investisseurs et de propriétaires à la recherche d’espaces et de gibier, place au golf qui prend de plus en plus d’importance et surtout séduit aussi bien des pratiquants désireux de se procurer des sensations fortes, une adrénaline supérieure à celle qu’ils vivent chaque semaine dans leur club, à la recherche d’un plaisir fondé sur la qualité de l’environnement et le bien-être.
La Sologne dispose à cet égard de nombreux atouts qui offrent au golfeur diverses options : un test de très haut niveau en se mesurant aux sommets que sont les deux parcours des Bordes, celui des Aysses ou de Limère à Orléans. Avec comme porte d’entrée de la Sologne, le Château de Vaugouard doté d’un très joli parcours et de superbes installations.
Avec une belle mise en bouche pour ceux qui arrivent de Tours : Le 9 trous et le centre d’entrainement de la Gloriette que la famille Van Hauwe bichonne depuis tant d’années et qui mérite une halte pleine de respect et d’admiration pour leur dévouement au service du développement du golf.
Enfin, pourquoi ne pas rester un peu plus longtemps et admirer les célèbres Châteaux de la Loire, toujours aussi somptueux et qui n’attendent que votre visite. La Vallée des Rois en possèdent 80 avec des jardins d’exception.
Vous étiez à la recherche d’une parenthèse inoubliable : échappez-vous en Sologne !
Un reportage de Roland et Denis Machenaud
Le golf des Bordes : deux parcours dans le top 10 français
A tout seigneur tout honneur. Dans un précédent article, Golf Planète, après sa rencontre avec son nouveau directeur Jack Laws, a célébré « son Excellence » les Bordes, situé au cœur de la Sologne, dont les mérites ont largement dépassé nos frontières et qui est depuis sa création en 1986 un parcours très prisé par la clientèle étrangère.
Comme si un trésor ne suffisait pas, voici qu’un nouveau joyau vient de sortir de terre il y a quelques mois : il s’agit du « New Course » qui s’ajoute au « Old Course » et dont la complémentarité avec le premier est la marque d’une intelligence pointue, celle de l’architecte reconnu Gil Hanse : l’Américain signe là sa première réalisation en Europe continentale.
Contrairement à ce qu’on voit souvent en présence d’un 36 trous, souvent uniforme dans sa conception, le dessin de chacun des parcours ici est totalement unique. Cette impression s’en trouve accentuée lorsqu’on part en direction du « new », lequel se situe à plusieurs encablures du premier, dans un autre environnement. La chose étant rendue possible grâce à l’étendue du domaine (650 hectares).
A bien y réfléchir, on est là devant un véritable oxymore tellement le « Old » possède toutes les caractéristiques d’un parcours moderne alors que le « New » s’inspire bien davantage des préceptes des anciens parcours !
Comme on le sait, l’architecte également américain Robert von Hagge a conçu, à la demande du Baron Bich, une œuvre dans le plus pur style d’aujourd’hui, avec notamment nombre d’obstacles d’eau et des greens rapides. Ce qui en fait un challenge difficile à tous égards.
A l’inverse, le « New » puise dans les fondements de l’histoire du golf, se caractérisant par un champ d’action assez vaste, des avant greens difficiles à négocier, des greens pentus, un shaping assez prononcé, peu d’eau… Bref, le contraire du premier, apparemment moins exigeant, mais en apparence seulement. Chacun sait qu’un links, appellation qu’on pourrait utiliser pour apparenter le « New » même s’il n’est pas situé en bord de mer, peut être redoutable à cause notamment de ses pentes et celui-ci n’échappe pas à la règle. Avec une bonne stratégie et un jeu réfléchi, on peut passer cependant une excellente journée.
Pour celles et ceux qui auront la chance de pouvoir le fouler, l’avenir dira si, après une période de fermeture aux joueurs de l’extérieur, les vannes pourront s’ouvrir davantage. On l’espère même si on peut comprendre aussi que les membres résidents ou les invités puissent se sentir aux Bordes comme chez eux et ne verraient pas d’un très bon œil la venue d’un trop grand nombre de visiteurs. Un dosage sans doute pas facile à mettre en œuvre.
Toujours est-il que, suite à la reprise par le groupe anglais « Round Shield Partners » de l’ensemble du Domaine, la vision des nouveaux propriétaires tend vers un nouveau développement, commercial en particulier, ce que le Baron Bich, le propriétaire des lieux à l’époque et initiateur de ce projet « révolutionnaire », ne souhaitait pas.
Rappelons quelle était sa devise : « de l’or pour le golf, de l’argent pour la restauration, du bronze pour l’hébergement ». Mais les temps changent, même si l’idée de départ, offrir aux membres un lieu d’accueil privilégié, loin de toute agitation, reste la même.
Un dernier mot pour signaler aussi l’adorable parcours par 3 The Wild Piglet qu’il est fortement recommandé de jouer pendant son séjour : un 9 trous de 955 mètres dont le plus long trou fait 135m et s’appelle Biarritz, peut-être un hommage britannique à Harry Colt et aux frères Dunn…
On suivra l’évolution de cet incroyable endroit, dont la mémoire depuis plus de 30 ans reste Isabelle Sautenet, choisie et formée au cours des ans par le Baron lui-même. Si vous avez la chance de la rencontrer, cette dame souriante et compétente vous racontera l’histoire merveilleuse de ce domaine unique en Europe.
Nos trous préférés : sur le Old, les 7, 8, 16 et 18. Sur le New : 5, 12, 13, 15 et 18.
Rappelons enfin que les deux parcours des Bordes ont été classés récemment par Top100courses dans le top 10 français ! Exactement à la 2e et à la 6e place.
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Pour avoir accès au parcours, il conviendra généralement de passer par un membre de ce club privé.
Le golf de Vaugouard : un château comme porte d’entrée de la Sologne
Le Domaine de Vaugouard est la porte d’entrée obligatoire de cette vallée de la Sologne qui vous attend. Niché dans le département du Loiret, il est situé à seulement une heure au sud de Paris.
Le temps d’un week-end avec de nombreuses formules possibles ou d’un séjour plus long, vous pourrez profiter à l’envi des très nombreuses installations mises en place depuis la création du golf il y a maintenant 36 ans.
Initialement, la propriété entourait un château du 18ème siècle, devenu au fil du temps, un relais de chasse puis un château-hôtel 4 étoiles, avec un restaurant gastronomique, les Saules, proposant une cuisine délicate, appréciée par les visiteurs, qu’il s’agisse de golfeurs en virée, de participants à un séminaire ou d’hôtes à la recherche de calme et de nature.
Il conviendra de choisir une chambres confortable et bien agencée soit une suite au Château, avec vue sur le parcours ou la piscine, ou une grande pièce dans les dépendances plus modernes et pratiques à l’entrée du Domaine.
Le nom de Vaugouard trouve son origine dans le nom du cours d’eau, le Gouard, qui coule en bas du Domaine, lequel est devenu « Val de Gouard » jusqu’à son appellation actuelle.
Le parcours de 18 trous, par 72 de 6 002 m des boules blanches, a été conceptualisé par les architectes Adam et Fromanger, s’enroulant en quelque sorte autour du château, dans un environnement boisé, au milieu d’une magnifique forêt de feuillus, chênes, bouleaux ou cyprès conférant à l’ensemble une élégance à laquelle on ne peut rester insensible. Si les neuf premiers trous sont relativement plats, les neuf derniers , plus techniques et plus vallonnés, corsent généralement l’addition sur la carte, avec deux greens en île toujours redoutables à aborder, dont le trou n°12. Le dernier trou, le 18, peut aussi doucher les espoirs de celles et ceux qui pensaient rendre un bon score final, avec plusieurs pièces d’eau à franchir.
Nous avons bien aimé à l’aller le trou 8 un court par 4 de 272 mètres des jaunes : pas facile pourtant de bien négocier ce dogleg à gauche. Et au retour, le 12, un par 3 de 160m et son green en ile, le 13, un par 4 de 391m qui revient au château et où le bogey sera le bienvenu, ainsi que le finishing hole, un long par 5 de près de 500m.
La Maison Younan
Il convient de s’arrêter sur le propriétaire de ce Château de Vaugouard dont la passion pour l’histoire, le luxe et la beauté mérite d’être contée. Son nom est Zaya S. Younan : cet Américain d’origine iranienne de 57 ans compte plus de 35 ans de réussites dans le développement de sociétés innovantes et l’offre de services de luxe dans le monde entier. Son diplôme d’ingénieur de l’Université de l’Illinois en poche, il entame une carrière de près de 30 années dans le management exécutif au sein des plus grandes sociétés américaines telles que General Motors, Johnson Control, TRW, aux États-Unis, en Asie et en Europe. Son travail le conduit en France dont il apprécie particulièrement le patrimoine, les châteaux et l’art de vivre. « Quand j’étais enfant, je rêvais d’avoir un château. Mais aux États-Unis, nous n’avons ni l’histoire ni le patrimoine de la France , aime-t-il répéter. Son objectif alors ? Acheter des propriétés historiques dans des lieux exceptionnels, les rénover et leur redonner leur lustre d’antan.
Sa société comprend aujourd’hui huit hôtels en France et au Portugal : Alexandra Palace, Château Hôtel 5 étoiles du XVIIème siècle, Château de Beauvois, Château Hôtel 4 étoiles du XVème siècle, Hôtel Saint Martin, Château Hôtel 4 étoiles du Xème siècle, Château Le Prieuré, Château Hôtel 4étoiles du Xème siècle, Domaine de Vaugouard, Château Hôtel 4 étoiles du XVIIIème siècle, Château La Perrière, Château de réception 4étoiles, Malibu Foz, Hôtel 4 étoiles et Beach Resort. Le groupe compte également quatre terrains de golf dans la région de la vallée de la Loire, huit clubhouses, une agence de design à Paris, deux vignes de Saint-Emilion Grand Cru et une marque de cigares de luxe en Suisse… Bref une belle réussite dont la France a la chance de se réjouir.
Domaine de Vaugouard 45210 Fontenay en Loing Tel. 02 38 89 79 00
Offre découverte : l’hébergement en chambre double standard dans les dépendances du Château, le petit-déjeuner buffet et le green fee 18 trous à partir de 128 € par personne
golf@vaugouard.com
Le golf de Limère : un golf ouvert de grande qualité
Entre Les Bordes et les Aisses, voici un golf ouvert à tous que Golf Planète vous recommande fortement. D’abord parce que son parcours dessiné il y a 30 ans par le grand Cabell Robinson, l’élève préféré de Robert Trent Jones Sr, mérite une visite, ensuite parce que son ambiance est top, enfin parce que, propriété de Gaia Concept, il est jumelé avec le Donnery et que ses tarifs sont très attractifs.
Ce par 72 de 6 123 mètres alterne plans d’eaux, grands bunkers à l’américaine, forêts fournies et greens compliqués ! Règle d’or du golf : le par y est généralement difficile et le bogey facile.
Nous avons bien aimé le trou 6, un par 5 de 481 mètres des jaunes ainsi que la suite 10 (ah, les bunkers !)/11/12/13/14 qui donnent un aspect complet du golf de Limère.
Ce par 72 a une longueur totale de 6123 mètres des boules blanches.
Si vous avez besoin d’infos, n’hésitez pas à déranger le directeur, Maxime Louis, il sera ravi de vous parler de son parcours sélectif et de son club qui a 600 membres et qui a une heure et demie de Paris, fait 50% de son CA avec les green-fees.
Pour les golfeurs de passage, sachez qu’il y a un hôtel Mercure sur le golf.
Green-fee à partir de 72 euros en haute saison avec la carte LeClub Golf
Informations : cliquez ici
Le golf des Aisses : et s’il n’en restait qu’un….
Pourquoi le cacher ? Les Aisses restent le coup de foudre de nos dernières années. Et si on n’avait à jouer qu’un seul parcours, ce serait celui-ci.
D’abord, parce qu’en passant le portail des Aisses, vous ressentez un doux plaisir de quitter l’agitation du monde pour entrer dans un lieu où règnent le calme, la paix, l’harmonie, la beauté. Aucun autre endroit sur terre vous donnera cette impression si douce, si apaisante…
Ensuite, parce que le pari de M. Seydoux a été gagné aussi bien sur le plan sportif – quel parcours ! – que sur la volonté de créer une ambiance à part, loin des modes et des basses références matérielles.
Au cœur de cette Sologne où la Nature se défend becs et ongles contre l’agression de nos civilisations commerciales et résidentielles, voilà un nid préservé qui pourrait faire partie d’une banlieue de Londres, comme le Surrey.
Parlons golf : au début des années 90, l’architecte Olivier Brizon imagina trois parcours de neuf trous, le Blanc, le Rouge et le Bleu qui comportaient chacun deux pars 3, deux pars 5 et cinq pars 4.
Racheté dans les années 2000, le golf des Aisses allait changer pour « redonner à la Nature la place qu’on lui avait empruntée ». Martin Hawtree, l’immense architecte anglais, redessina, à partir du Blanc et du Rouge, un bijou que les grands amateurs de golf admirent quand ils ont la chance de jouer ce parcours hors-norme. Pas de m’as-tu-vu ; la discrétion, l’élégance et la justesse sont au rendez-vous. Old style et rustique chic au service d’un pari sportif exigeant. Dans un décor de chênes, de pins, de bruyères et d’ajoncs. Pas de pollution visuelle ou sonore. Seul face à vous-même et à la Nature. Moment de vérité, les cannes à la main.
Rien d’autre à dire, sinon qu’il est impensable pour un golfeur de mourir sans avoir joué ce parcours qui est un avant-goût du paradis.
Laissez-nous simplement vous dire combien on a aimé les trous 7 et 11…
Ainsi soit-il !
Informations : cliquez ici
Green-fee à 150 euros en haute saison
Le golf de la Gloriette à Tours : coup de chapeau à la famille Van Hauwe
Jacques Van hauwe a eu la bonne idée, en 2007, de se lancer dans une DSP (délégation de service public) et de créer à Tours le golf de la Gloriette. Aujourd’hui, épaulé par sa femme et ses trois fils Julien, Mathieu et Maxime, tous passés par le Challenge Tour, il continue sa mission exemplaire au service du développement de son sport passion. Le golf de La Gloriette offre tous les équipements d’initiation et de perfectionnement mais aussi un parcours de 9 trous qui satisferont les golfeurs à la recherche d’un bon terrain d’entrainement. Sur la route de la Sologne, ce golf urbain vous accueillera avec chaleur et respect ! Halte conseillée
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Pour un séjour réussi : l’hôtel L’Orée des Chênes
Aucune hésitation : si vous décidez d’aller faire un tour en Sologne, vous devez réserver votre hôtel à La Ferté-Saint-Aubin où L’Orée des Chênes vous attend. Très bien situé au cœur de cette région, cet hôtel 4 étoiles est très bien équipé et offre des prix très raisonnables. De plus, les chambres sont grandes, le parc immense avec des cygnes et des biches en balade, la cuisine soignée et gouteuse et la piscine chauffée ! Un relais de chasse solognot aménagé, pratique et généreux, au rapport qualité/prix imbattable. Et quelle gentillesse du personnel ! Si cela vous tente, vous pourrez aussi vous adonner au tir à l’arc, à la pêche dans l’étang ou à la chasse au trésor. L’hôtel appartient au groupe régional CapHotel.
Informations : https://www.loreedeschenes.com/
Photos et vidéos : Golf Planète, les golfs, DR