Alors qu’on a appris lundi que les restrictions liées aux voyages vers les États-Unis pour les personnes vaccinées en provenance d’Europe allaient être levées en novembre, celles-ci ont dissuadé bon nombre de supporters européens de faire le déplacement jusque dans le Wisconsin cette semaine.
Avec deux fois moins de rookies que dans l’équipe adverse, Padraig Harrington a misé sur l’expérience de ses joueurs en espérant qu’elle leur permette de ne pas se laisser submerger par l’ambiance quasi totalement “pro américaine” qui les attend cette semaine à Whistling Straits.
6 – 3 pour les USA
Si les Americans vont présenter au départ 6 “débutants”, soit autant qu’à Valhalla lors de la victoire de la Team USA en 2008, ils ne seront que 3 parmi les Européens.
En choisissant Sergio Garcia et Ian Poulter qui totalisent à eux deux 15 Ryder Cups pour 36 victoires, 18 défaites et 9 matches nuls pour compléter son équipe, Harrington a opté pour considérablement renforcer son ossature.
En Europe, c’est plus facile de lancer dans le grand bain des joueurs qui découvrent la Ryder Cup…
Ainsi la sélection européenne est principalement constituée de joueurs qui ont l’habitude d’être “malmenés” par les fans US lors de ces confrontations !
« Ça me paraissait évident quand vous jouez à l’extérieur » a expliqué Harrington en conférence de presse lundi. En Europe, c’est plus facile de lancer dans le grand bain des joueurs qui découvrent la Ryder Cup. Nous avons quelques rookies qui vont apporter leur enthousiasme mais l’équipe va fortement sur l’expérience.»
La Ryder Cup qui devait se disputer en septembre de l’année dernière a été annulée quand il est devenu évident que le public ne serait pas autorisé à assister aux matches si la date de cette 43e édition n’était pas repoussée.
On veut du bruit, on veut la folie, l’excitation […] Ne pas avoir de public, ce n’est pas amusant.
Un an plus tard, on s’attend à beaucoup d’ambiance dès ce mardi pour les premières parties d’entraînement et, même si la très grande majorité des supporters seront aux couleurs américaines, Padraig Harrington préfère cette solution.
« Nos joueurs sont là pour la dimension glorieuse de la Ryder Cup, a confié le capitaine de la sélection européenne. Nous préférons voir 40 000 fans américains et aucun supporter européen que de jouer devant personne. Nous voulions l’ambiance. On veut du bruit, on veut la folie, l’excitation. Oui, les joueurs vont devoir composer avec ça et vont devoir gérer une atmosphère “hostile”. Mais nous préférons ça à la solution alternative. Ne pas avoir de public, ce n’est pas amusant. Là, ils vont s’amuser.»
©Stacy Revere Getty Images via AFP