Malgré un putt d’un mètre manqué pour la gagne au 72e trou, le Californien Max Homa a su se relever pour remporter le Genesis Invitational, presque à domicile. Tony Finau, lui, est encore deuxième…
Longtemps, très longtemps, on a cru que Sam Burns, 149e mondial, réussirait l’exploit de remporter ce Genesis Invitational devant tous les ténors en mode « wire-to-wire », comme disent les Américains, c’est-à-dire en menant du premier au dernier tour.
Et puis le joueur de Louisiane, nanti encore de deux coups d’avance avant les 9 trous du retour, a commencé doucement à craquer. Pendant que Burns s’éteignait à coups de bogeys aux trous n°12, 14 et 15, pendant que le n°1 mondial Dustin Johnson se délitait sur les greens, deux hommes menaient une charge héroïque en ce dimanche après-midi à Riviera : Max Homa et Tony Finau.
Le Californien, « local hero » à Pacific Palisades (son père l’a emmené à Riviera dès ses 2 ans pour y voir son premier tournoi professionnel), et le natif de Utah sont deux des vrais « nice guys » du PGA Tour. Mais entre Homa, sans doute le joueur le plus drôle et humain du circuit sur Twitter, et Finau, père de famille de quatre enfants apprécié de tous ses pairs, il n’était évidemment pas question de cadeaux lors des derniers trous d’un final haletant qui allait offrir au vainqueur son deuxième titre sur le PGA Tour.
Finau, un 64 qui fait mal
Parti de plus loin, Finau a fait le spectacle ce dimanche après-midi avec huit birdies et une carte de 64 assez incroyable compte tenu de la difficulté du parcours. Au club-house à -12, il a cru que ses espoirs allaient prendre fin quand Homa, d’un maître coup de wedge au 72e trou, a planté le drapeau pour s’offrir un putt de 1 mètre pour le titre. Virgule. Direction le play-off.
Homa’s birdie putt lips out.
He currently sits tied for the lead with @TonyFinauGolf.#QuickHits pic.twitter.com/zffPdpKiey
— PGA TOUR (@PGATOUR) February 21, 2021
Depuis sa victoire à Porto Rico en 2016, Finau a pris une dimension énorme, celle d’un joueur de Ryder Cup qui peut jouer des coudes avec les tous meilleurs. Sauf que le gentil et très croyant Tony (américain originaire des îles Tonga et Samoa) collectionne depuis un nombre impressionnant de deuxièmes places et de tops 5 (20 depuis 4 ans) sans ce fameux deuxième trophée. Alors le cœur de ses fans a battu fort quand le 15e mondial a eu un putt de 2,20m pour gagner au premier trou de playoff. Manqué. Et son bogey sur le trou suivant lui a été fatal…
« J’ai joué 64, ce n’est pas comme si j’avais cédé un dimanche en étant en tête, je crois que je peux en retirer beaucoup de positif, se rassurait Finau. Je voulais me prouver à moi-même que je pouvais jouer du grand golf un dimanche de 4e tour et c’est ce que j’ai réussi à faire. »
Max Homa remporte donc son deuxième titre sur le PGA Tour, le plus beau de sa carrière. Ému, le natif de Burbank était très touché de se voir remettre le trophée des mains de Tiger Woods, hôte de l’événement. « Gagner dans une ville (Los Angeles) de champions, une ville où il y a les Dodgers, les Lakers, c’est un drôle de feeling. »
I spent over a dozen years trying to get Tiger to give me a high 5 at Riviera and today he handed me a trophy hahaha what a world! #golf
— max homa (@maxhoma23) February 22, 2021
On attendait DJ, c’est un autre Californien qui a donc triomphé dans le plus beau tournoi de ce début de saison 2021…
Hometown win for @MaxHoma23. 🏆
The L.A. native wins @TheGenesisInv for his 2nd TOUR title. pic.twitter.com/yOErOJcgrD
— PGA TOUR (@PGATOUR) February 21, 2021
Le leaderboard final
© Harry How / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP