Présent en Conference Room ce mardi à Augusta avant de céder sa place à Tiger Woods, Jon Rahm a justement délivré une anecdote croustillante sur le Tigre, pas vraiment prolixe en conseils. En tout cas, pas avec lui. Morceaux choisis.
L’histoire, riche, du premier Majeur de la saison veut que pour son premier Masters, en tant qu’amateur (en 1995), Tiger Woods était ainsi allé voir Seve Ballesteros pour lui demander quelques conseils sur la façon d’appréhender les greens, comment se placer sur les fairways en vue d’attaquer le plus juste possible les drapeaux, etc. Avis qui avaient visiblement servi puisque le jeune homme remportait deux ans plus tard la première de ses cinq vestes vertes en fracassant le parcours (-18).
Jon Rahm, lui, n’a pas eu la chance de bénéficier des conseils éclairés de Seve, parti trop tôt le 7 mai 2011, à seulement 54 ans. Le Basque n’a pas non plus réussi à décrocher de la part de Tiger Woods un ou deux « trucs » essentiels pour performer à Augusta. Ou ailleurs, sur d’autres parcours. Ce mardi, en conférence de presse, il s’est quelques minutes attardé sur ce sujet.
« Une question de sensations »
« Je pense qu’il n’y a qu’une personne ici qui reçoit les conseils de Tiger, et ce n’est pas moi. J’ai pourtant essayé. En vain. Allez plutôt demander à Justin Thomas… (rires) Je me souviens lui avoir posé la question à East Lake (TOUR Championship), l’année où il a gagné (2018), lors d’une session d’entraînement. « Hé mec, t’as des conseils pour les Bermudes (qui reçoit en fin d’année le Hero World Challenge, tournoi à champ très réduit organisé par Woods via sa Fondation) ? » Il s’est retourné et m’a dit : « Tout est une question de sensations » Et il a passé son chemin. Bon, ok, cool. Merci ! (rires). »
« Une fois là-bas, aux Bermudes, j’ai retenté ma chance en lui demandant comment gérer le grain de l’herbe, notamment. Il m’a répondu : « Tu dois être superficiel. » Ok. Et là, en me retournant, je vois JT (Justin Thomas) et lui en grande discussion. En fait, il lui faisait toute une dissertation sur ce qu’il fallait faire sur le parcours (rires). »
Phil, Ollie…
Avare en conseils le Tigre ! L’ex-n°1 mondial, qui a cédé son fauteuil il y a deux semaines à l’Américain Scottie Scheffler, a toutefois pu se rapprocher de Phil Mickelson (absent cette année) et de José Maria Olazabal, double vainqueur du Masters en 1994 et 1999.
« Le parcours qu’a joué Ollie quand il offrait son meilleur golf a un peu changé, souligne le dernier lauréat de l’US Open. Même quand Seve y a joué. Vous pourriez être capable de suivre certains de ses conseils mais la balle de golf, le parcours, la vitesse des greens, la fermeté de ces greens, tout a changé. Alors… »
Photo : @TheMastersTounament