Vous qui aimez découvrir de nouveaux golfs, qui êtes à la recherche du top niveau, vous connaissez sans doute le PGA Catalunya, avec ses deux magnifiques parcours, côté Catalogne partie espagnole, à proximité de Gerone, ville historique. Mais peut-être n’avez vous pas encore entendu parler du Camiral Golf & Wellness. Il s’agit pourtant du même « resort », le nom a simplement changé !
Ce changement apporte son lot de nouveautés dans ce lieu préservé. Un pas de plus vers l’excellence mais cela n’est pas une surprise quand on connaît le degré d’investissement – dans tous les sens du terme – du propriétaire du lieu, Denis O’Brien déjà présent à Quinta do Lago au Portugal, de son équipe et de l’ensemble de la chaîne.
Un reportage de Denis Machenaud
L’actualité du moment, c’est d’abord l’ouverture d’un magnifique Centre de Bien-Être avec Pavillon thermal, magique dans sa conception autant que dans sa réalisation. L’architecture du bâtiment, parfaitement intégrée au site et à son environnement, est encore magnifiée par une réalisation exceptionnelle, où rien n’est laissé au hasard, avec des prestations variées servies par un personnel extrêmement compétent.
Séances de massage doux ou tonifiants pour une profonde relaxation des muscles et des tissus mais également cours de pilates ou de yoga dispensés par un professeur, seul ou à deux dans un studio dédié, osthéopatie aquatique dans une des deux piscines intérieures au sel, l’une chauffée et l’autre plutôt fraîche, ou extérieure, à la belle saison, avec, en guise de feu d’artifice quelques instants passés en cabine de cryothérapie à -110°C, afin de détoxifier le corps, diminuer les douleurs musculaires, remettre en mouvement le système nerveux et réduire le stress en libérant les endorphines. Avec, au final, une incroyable sensation de bien-être, ce qui est le but, et repartir plus léger… L’expérience mérite évidemment d’être vécue. En ayant la garantie d’arriver sur le tee du trou n°1 totalement relâché, prêt à affronter et surtout à profiter des beautés du parcours. A moins de préférer vivre ces moments comme un 19°trou, destiné à éliminer les tensions générées par un swing un peu forcé lors du parcours de la journée.
Grâce à ses installations qui viennent conforter la présence de deux hôtels – le Camiral et le Lavida – deux restaurants, deux parcours bien sûr, tout est fait avec raffinement pour satisfaire les golfeurs – on va y revenir – et les autres, car on peut trouver son bonheur où que l’on se trouve dans ce complexe de 250 hectares de zone protégée actuellement en exploitation sur les 500 hectares de forêt alentour.
Servi par un personnel dévoué, le Camiral – du nom de l’ancienne Voie Romaine Cami Ral, traversant côte et campagne pour relier la France à l’Espagne, fait honneur non seulement à sa région mais aussi au golf en général, prouvant que l’on peut très bien associer réalisations diverses à la préservation de l’environnement. Le propriétaire irlandais, Denis O’Brien, a eu très tôt cette vision d’un aménagement de grande qualité dans un contexte fragile et exigeant. Il lui a fallu 15 ans depuis son rachat en 2008 pour obtenir ce résultat avec nombre d’étapes franchies pour y parvenir.
Il y a bien des années que certaines problématiques qui ne sont toujours pas résolues en France, comme le recylage des eaux usées, ne sont plus un problème…
Un peu plus tard, mais plus tôt qu’ailleurs, le souci de la préservation de la faune et de la flore, de la biodiversité en général, est devenu une véritable priorité. Il suffit de se promener sur les deux parcours et autour pour comprendre qu’au Camiral, on applique depuis quelques années déjà sur le terrain des préceptes désormais connus et reconnus par tous.
Ces nouveaux modes de gestion ont été initiés il y a dix ans sous l’instigation d’Oriol Dalmau, 43 ans, qui s’est vu confier la délicate mission de mettre en musique un programme de développement durable.
Ce passionné de la faune et de la flore, ancien biologiste, a trouvé là le terrain idéal pour expérimenter de nouvelles techniques ou revenir aux méthodes anciennes largement abandonnées.
Afin de faire face à la sécheresse, de nouvelles graminées en ont remplacé d’autres moins résistantes, par exemple le raygrass en hiver et le bermuda en été. Deux nouvelles pièces d’eau ont été crées, sur le « Stadium » pour les amphibiens. Au total, ce sont 8 hectares d’eau pouvant atteindre jusqu’à 8 m de profondeur, qui sont répartis sur le domaine, avec 20 différents types de plantes aquatiques introduites. Les loutres y sont en nombre, c’est d’ailleurs la population la plus nombreuse de la région, tout comme les poules d’eau, on peut également y trouver un élevage de moules à grande valeur écologique, etc.
Les oiseaux ont trouvé ici leur refuge, comme ces trois espèces de pics verts, les chauve-souris, ou la huppe fasciée qui profitent des 11 nichoirs mis en place pour un total de 450 nids. Côté plancher des vaches, à quelques mètres des fairways, on peut si on y prête attention apercevoir de longues galeries abritant notamment des blaireaux qui trouvent là l’hôtellerie idéale, à l’abri des chasseurs qui les traquent dans les forêts alentour par exemple… Mais aussi des renards, sans oublier les sangliers, ces derniers faisant l’objet d’un contrôle plus grand en raison des dégâts qu’ils sont susceptibles de causer aux parcours. L’objectif à terme étant de fournir à chaque espèce un habitat différent pour re-créer de la vie.
Oriol Dalmau, dont on a compris qu’il était un véritable passionné, a su transposer ses idées dans le concret et c’est là tout son mérite. Avec son jardin-laboratoire, il expérimente par de nouvelles associations ou d’autres oubliées, de nouveaux champs d’investigation qui mèneront dans quelques années à d’autres applications.
Cette double actualité – le Wellness Center et les dispositions prises en matière de biodiversité, ne doit pas nous faire oublier les deux parcours – le « Stadium » et le « Tour » – qui ont depuis longtemps fait leurs preuves au fil du temps, accueillant au « Stadium » depuis sa création en 1999 les meilleurs joueurs de la planète lors d’Open d’Espagne mémorables, mais aussi des cohortes entières de golfeurs de tous niveaux et de tous horizons sur le « Tour » plus spécifiquement.
De ces deux parcours, on retiendra leur complémentarité : le premier s’adresse en priorité aux golfeurs chevronnés quand le second offre davantage de possibilités de pars voire de birdies aux joueurs de niveau moyen. Ce qui ne veut pas dire qu’un index 18 doit s’interdire de goûter aux joies du « Stadium », il serait bien dommage pour lui (elle) de ne pas inscrire à son tableau de chasse un parcours qui figure régulièrement parmi les 10 plus beaux en Europe.
Le décor offert est somptueux: face aux massifs du Montseny et aux derniers contreforts des Pyrénées qui séparent la France et l’Espagne, une immense forêt constituée majoritairement de pins et de chênes-liège a été aménagée pour permettre à l’homme de créer un tableau qui s’avère aujourd’hui être un tableau de maître.
La conception du parcours dit de championnat est sortie du cerveau du champion britannique Neil Coles, tandis que l’Espagnol Angel Gallardo, personnalité éminente, truculente et prolixe du golf européen des années 60-80, concevait l’autre parcours, le « Tour », toujours avec Neil Coles, une oeuvre jamais reproduite ensuite.
Ce second parcours, le « Tour » n’est pas le parent pauvre du premier. Fort intéressant, il bénéficie également, sur les neuf premiers trous surtout, de l’envallonnement du site alors que la seconde partie comporte davantage de pièces d’eau, avec des fairways plus larges
alors que son aîné propose au menu 4 pièces d’eau sur les cinq premiers trous. Une entrée en matière de choix ! Les greens sont, à l’image de leur aîné du « Stadium », bien ciselés et presque aussi rapides, exigeant un entretien constant.
Non loin des départs se trouve le Centre d’essai des clubs, le Golf Hub, dirigé par Enric Lopez, avec son « fitting studio » équipé du système « Gears », doté de 8 caméras permettant d’analyser le swing au plus près, seul en Espagne à être ouvert à tous. Sans oublier la Golf Academy et son lot d’espoirs du golf espagnol qui viennent régulièrement s’entraîner.
A côté, l’immense practice doté de cibles, de différentes zones d’entraînement – approches, putting green, bunkers avec en particulier un très profond « pot bunker » digne du maudit « road hole bunker » du trou n°17 à Saint Andrews…
Et comme rien n’est acquis au Camiral, les projets ne sont jamais en mode « pause ». Outre les chemins de balade qu’on peut emprunter à vélo ou à pied, il y a dans la propriété mais légèrement à l’extérieur, un lac naturalisé de trois hectares en cours d’aménagement avec la création de corridors biologiques, également quelques arpents de vigne bio plantés, dont on attend les premières récoltes dans les prochaines années, des ruches pour fabriquer son propre miel …
On comprend mieux dès lors qu’une telle « machine de guerre » pour réussir dans cette folle entreprise doit se doter d’une équipe nombreuse et motivée. Près de 80 employés travaillent au golf, dirigés par David Ashington.
« En rebaptisant du nom de Camiral, nous avons voulu ouvrir un nouveau chapitre de notre histoire et proposer un nouveau voyage » explique David Plana, PDG du meilleur « resort » d’Espagne.
Pari dont on peut … parier qu’il est déjà en passe d’être gagné !
En Bref
– Les parcours :le « Stadium », 18 trous, par 72, 6 530 m des boules blanches, 6 042 m des jaunes. 4 999 m des rouges. Le « Tour », 18 trous, par 72, 5 863 m des boules blanches, 5 476 m des jaunes, 4 681 m des rouges.
– Le Golf Hub pour taper des balles au practice ou faire analyser son swing
– Les Hôtels, au nombre de deux : Hotel Camiral avec son restaurant, le « 1477 », membre de la chaîne « The Leading Hotels of the world » et Lavida Hotel avec son restaurant spécialisé dans la cuisine italienne, le « Bella »
– Les installations de bien-être : direction le « Wellness » avec son Pavillon Thermal.
– De très belles villas au design très contemporain, avec vue sur les parcours, les massifs du Montseny et les Pyrénées, sont proposées à l’achat ou en location aux amoureux de l’endroit qui veulent combiner à la fois challenge sportif et très grand confort pour toute une famille.
Vous pouvez vous déplacer à pied depuis l’hôtel ou prendre un buggy qui vous conduira à l’endroit que vous souhaitez.
Ne manquez pas non plus de visiter le reste de la propriété, d’aller voir, par exemple, le jardin d’Oriol Dalmau, le biologiste, les vignes, le lac encours d’aménagement…
Pour tout savoir, aller sur le site internet: www.camiral.com
@camiral_golfwellness
Camiral Golf & Wellness
Carretera N-11 km 701
17455 Caldes de Malavella
(Girona) Espagne
Photos DM Golf Planète, Landmark, Camiral, DR