Un récent rapport KPMG faisait ressortir que les golfs étaient en perte de vitesse de membres dans de nombreux pays de la zone européenne. En premier lieu, des pays comme le Royaume Uni ou l’Irlande mais aussi la Suède étaient cités. La France restait stable alors que de nouveaux pays étaient en expansion. Une question reste en suspens : est-ce-que le fait d’avoir moins de membres dans les clubs et/ou moins de licenciés signifie-t-il qu’il y a moins de golfeurs ? Et certains de comparer avec un autre phénomène : tous les conducteurs de voiture n’ont pas de permis et ceux-ci sont de plus en plus nombreux….
En tout cas, le phénomène pose problème à tel point que le patron du R&A, Martin Slumbers, vient de réagir en proposant aux clubs de changer de mentalité pour attirer plus de membres. À Saint-Andrews lors d’un colloque cette semaine, il s’est inquiété du fait que sur 10 millions de golfeurs, seulement 1 million, soit 10%, font partie d’un club.
Slumbers a cité ainsi l’exemple de ces clubs non-traditionnels, souvent aussi coffee-shops possédant des parcours de pars 3 et n’imposant aucun code vestimentaire, qui sont pleins de clients heureux. « Nos racines doivent être sensibles à l’évolution souhaitée. Les études que nous menons avec l’European Tour font ressortir les nouvelles modes de consommation du golf : practices, 9 trous, petits parcours, golf aventure, Topgolf etc. Ils sont 10 millions à le pratiquer, plus divers, plus jeunes… Et ce type de golf est le sport le plus pratiqué au Royaume-Uni après la natation et la gym. Les clubs devraient s’intéresser davantage à ces golfeurs et changer leur produit, leur offre. L’avenir des clubs sera de se transformer avec des objectifs : penser aux attentes des familles, posséder des crèches, des coffee-shops, des salles de gym, de la wi-fi, des pitch&putt etc. ».
Le nombres de licenciés est passé en Angleterre de 655 839 à 645 151 entre 2017 et 2018. Les pertes ont été encore plus significatives en Écosse et au Pays de Galles. L’Irlande est stable.
Photo R&A