On poursuit notre série hebdomadaire des « top 5 » consacrés à la pratique du jeu amateur. Pour ce 2e épisode après celui sur les règles dites injustes, nous avons choisi d’énumérer nos excuses préférées sur un parcours, les jours difficiles. Voici notre « top 5 » : on n’a rien inventé, on vous jure qu’on les a toutes entendues (ou dites)…
On sait pourtant que le golf est un jeu versatile, que même les champions peuvent d’un jour à l’autre rendre des cartes avec quinze coups d’écart mais il n’empêche, une bonne excuse pour expliquer sa désastreuse partie du jour peut soulager l’égo… Notre « top 5 » des excuses bidons commence par du classique avant de finir dans du plus original.
« Je viens de prendre une leçon, mon prof m’a tout changé »
Le grand classique. Le slice, le « topon », la socket, le quick hook, le trois putts, la gratte, la chandelle, tout ça c’est forcément la faute au prof, pas à l’élève. C’est peut-être l’excuse la plus passe-partout auprès d’un partenaire de jeu qui découvre l’étendue des problèmes de votre jeu. La réalité est souvent tout autre, le swing (ou le grip) était sans doute pire avant la fameuse leçon.
Il y a aussi bien sûr des variantes. Ou l’opposé. Le fameux « Je n’ai pas touché depuis trois mois » est souvent utilisé, lui aussi…
« Je joue moins bien avec des partenaires qui n’ont pas mon niveau »
Bien sûr, bien sûr, c’est bien connu, il est beaucoup plus difficile de taper un bon drive quand le gars à côté de vous à un handicap plus élevé que le votre. « C’est une question de motivation » ou « ça me tire vers le bas » ou encore, plus élaboré, « je ne peux pas m’inspirer des choix de clubs de mes partenaires », toutes les versions sont bonnes pour rejeter sur la faute de l’autre votre triple bogey.
Et pourtant, la balle que vous frappez, elle, n’a aucune idée des index des joueurs qui vous entourent…
« Le putting green ne roulait pas de la même façon » ou « les balles ne volent pas comme d’habitude »
Ces excuses-là peuvent avoir évidemment un fond de vérité, sauf qu’elles sont parfois prononcées par des joueurs qui, d’évidence, n’ont pas un putting ou un jeu de fers millimétrés. Mais incriminer les conditions de jeu changeantes, ça passe crème, et puis on peut facilement trouver un allié de circonstance.
Votre partenaire de jeu sera d’accord : s’il joue mal lui aussi, c’est parce que la roule des greens n’est pas égal ou que la pression de l’atmosphère a bougé. Bien sûr…
« Le boulot (ou ma femme) m’a appelé ce matin… »
Ah le coup de fil (ou le SMS) traître qui va perturber la belle mécanique de votre swing ! Tout était pourtant en place, des sensations parfaites, une séance de practice sans-faute, une confiance au firmament, un parcours qui vous sied bien… Oui mais voilà, votre boss ou votre épouse (époux) est venu vous mettre des poux dans la tête avec son message perfide.
Parce que, entendons-nous bien, sans ce maudit coup de fil, jamais vous n’auriez expédié ce drive du 1 dans l’obstacle d’eau…
« J’ai l’habitude de partir des blancs, je n’ai pas mes repères des jaunes »
Plus rare, mais déjà entendu. On a même croisé la route de joueurs qui vont affirmer sans sourciller que le parcours est plus dur des départs avancés car les angles de jeu sont différents.
Dans ce cas précis, on est clairement sur une excuse destinée à soulager l’égo du joueur. Car il n’existe pas un parcours au monde ou le slope est supérieur des départs avancés (sauf exception, un lecteur nous a signalé que c’était le cas au golf des Graves à Langon). Non, il n’est pas plus difficile de jouer un par 4 quand il est avancé de 25 mètres. Même sur un parcours où vous avez vraiment vos repères et vos habitudes…
On aime bien aussi « Quelqu’un a bougé dans ma ligne de jeu » (le public sans doute…), « le rythme de jeu est trop élevé » ou encore « j’ai mal dormi cette nuit à cause du voisin »…
Mais vous avez sûrement vos justifications préférées ou avez entendu des excuses encore plus loufoques, faites-les nous savoir sur nos réseaux sociaux !
© (Photo by Mint Images via AFP)