Invité pour la 86e édition du Masters grâce à sa 12e place obtenue en 2021 avec quatre cartes de 74, 70, 70 et 72, Robert MacIntyre, 74e joueur mondial, a fait une fois encore honneur à l’Augusta National Golf Club en franchissant vendredi le cut grâce à deux cartes de 73 (+1). Depuis 2019, il n’a jamais manqué un week-end en Grand Chelem !
Par Lionel VELLA
23e à +2 (146) à mi-parcours (avec 7 birdies, 21 pars, 7 bogeys et 1 double) en compagnie de quelques ténors du golf mondial tels Lee Westwood, Bubba Watson, Sergio Garcia, Tyrrell Hatton, Jon Rahm, Rory McIlroy, Daniel Berger ou encore Tony Finau, le jeune écossais de 25 ans (bientôt 26 le 3 août prochain) évolue sans complexe dans cet environnement cinq étoiles.
Il affiche même une étonnante régularité dans les tournois du Grand Chelem. En huit participations, Robert MacIntyre n’a ainsi jamais échoué. Sixième à The Open 2019 au Royal Portrush, il a signé un second top 10 au Royal St George’s l’été dernier (8e). Il a également fini 66e à l’USPGA 2020 puis 41e en 2021. Quant à l’US Open, il reste sur une 56e place en 2020 et sur un top 35 (31e) en 2021.
De la même promo que Victor Perez
Tout simplement impressionnant pour ce gaucher victorieux le 8 novembre 2020 à Chypre sur le Tour européen (Aphrodite Hills Cyprus Showdown). Pro depuis 2017, débarqué au plus haut niveau en provenance du Challenge Tour (il est de la même promotion que Victor Perez), il a, dès sa première saison, accroché la 11e place de la Race en 2019 avant de grimper dans le top 10 en 2021 avec 17 cuts franchis sur 19. Le tout en seulement 72 tournois joués sur le DP World Tour.
Ses apparitions sur le PGA Tour se font de plus en fréquentes. Il vient ainsi de finir 35e au Valero Texas Open la semaine dernière après avoir décroché la 15e place au Genesis Invitational le 20 février. Sa soif de vaincre est sans limite. Et ce week-end à Augusta peut être un nouveau pas en avant pour celui que l’on annonce déjà dans la prochaine équipe européenne de Ryder Cup en 2023 à Rome.
Lâcher les rênes !
« L’année dernière, je n’avais aucune appréhension, je n’avais aucun repère, aucun souvenir bon ou mauvais de ce parcours, explique-t-il en résumant ses deux premiers tours dans cette 86e édition du Masters. Donc, je pouvais être agressif. Cette année, je suis un petit plus sur la défensive. Mais pendant le week-end, il va falloir lâcher les rênes et y aller. »
« A la minute même où je tape mon premier coup et que la pression est là, je me fais confiance. Je fais confiance aussi aux gens qui m’entourent. Et eux me font confiance. Ce sont des petits boosters qui me permettent d’avancer… »
Sur son sans-faute en Majeurs, le natif d’Oban, dans les Highlands, au nord-ouest de Glasgow, mise d’abord sur lui-même, tout en s’appuyant sur son entourage.
« Vous ne voulez jamais manquer un cut dans un Majeur, explique-t-il. Chaque fois que vous jouez dans ce genre de tournoi, votre objectif est de franchir le cut, et après, on songe à faire le maximum en termes de classement. C’est génial de savoir que mon jeu résiste aux épreuves les plus difficiles contre les meilleurs joueurs. »
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