Le 7 mai 2011, Seve Ballesteros disparaissait à l’âge de 54 ans, vaincu par un cancer du cerveau diagnostiqué deux ans auparavant.
Le R&A vient d’annoncer plusieurs hommages qu’il met en place pour que le nom du mythique champion espagnol continue à briller au ciel du golf international.
Un film, un livre et une expo de 18 mois à Saint-Andrews
Parmi les actions décidées, un long film documentaire qui sortira dans quelques mois, la publication d’un livre de photographies signés par l’artiste de sports reconnu David Cannon mais également une exposition spéciale dédiée à Seve au Golf Museum de Saint-Andrews que beaucoup de fans pourront admirer puisqu’elle est prévue de durer 18 mois.
Javier, Miguel et Carmen, les enfants de Seve, ont participé activement à l’élaboration de ces actions aux côtés de joueurs comme José María Olazábal, Sir Nick Faldo, Gary Player et Colin Montgomerie.
Pour Javier, « mon père a toujours considéré que sa victoire à Saint-Andrews avait été le sommet de sa carrière, tellement remplie de bons souvenirs comme les victoires en Majeur ou en Ryder Cup… Pour moi, mon frère et ma sœur, il a été un père encore meilleur que le golfeur : c’est vous dire ! … ».
Infos : “Seve: His Life through the Lens”
Pour acheter le livre : TheOpen.com/Shop.
Lee Westwood, lauréat du Seve Ballesteros Award
Sachez aussi que Lee Westwood vient d’être nommé ce vendredi lauréat du Seve Ballesteros Award après avoir été couronné en 2020 à 47 ans Meilleur Joueur Européen, pour la troisième fois de sa carrière.
Le champion anglaise a déclaré à cette occasion : « Seve était une icône du jeu et il le demeure encore aujourd’hui. Il a inspiré tous les golfeurs de ma génération qui ont suivi ses exploits notamment lors des Ryder Cups… Il a été une part fondamentale de notre inspiration : sa présence était phénoménale… ».
Retour à Pedreña
C’est à Pedreña près de Santander, au nord-ouest de l’Espagne, que l’immense Seve Ballesteros est né en 1957 et qu’il y est mort en 2011, victime d’une tumeur au cerveau.
Tout à Pedreña exhale des souvenirs d’un des plus grands champions de golf : de la plage où le jeune prodige tapait ses premières balles avec un vieux fer 3 rouillé à sa maison qui surplombe le golf. Son oncle, le champion Ramon Sota, et ses frères pros, ont préparé le terrain au petit Seve qui allait être propulsé par son talent naturel au firmament du golf. On connaît l’histoire de ce gamin passé pro à seulement 16 ans.
À Pedreña, vous aurez peut-être l’occasion de rencontrer son fils Javier qui vous racontera avec fierté les exploits du père.
Pour ce qui est du parcours dessiné en 1928 par Harry Colt, il est tout sauf monotone : quelle variété de paysage et de coups à jouer ! Parmi les trous à retenir, le 7 un par 3 de 150 mètres ou un membre a réussi un trou en un en 2007 … à l’âge de 89 ans, le trou 8 pas long mais tricky, et enfin les 14 et 17, à l’image du golf : qui n’inspire pas la crainte mais qui sanctionne facilement les fanfarons ! Tom Simpson lui-même le considérait comme la plus belle réalisation de l’architecte anglais sur le continent « à cause de sa modernité et de son insertion esthétique réussie dans le bel environnement cantabrique ».
Il sera bon de tester aussi le parcours technique 9 trous que Ballesteros a dessiné près de l’ancien parcours. En hommage à son club d’origine à qui il a voulu apporter sa touche moderniste de grand champion international. Magnifiques 3 et 8.
Une dernière anecdote sur Seve : Un japonais a proposé à Manuel Teran, un de ses amis toujours vivant que nous avons rencontré récemment, de lui acheter un vieux gant du champion près de 20 000 euros il y a trois ans. Manuel, l’ami fidèle, a préféré le garder en mémoire de celui qui, en dessus de sa signature, avait laissé sur le gant son numéro de téléphone…
Un pèlerinage à Pedreña est d’autant plus recommandé en cette année d’anniversaire de la mort d’un champion hors-pair.
Infos : cliquez ici
Photos R&A et RdM